Chapitre 09 :

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Point de Vue de Aisha :

Je n'avais pas de larmes, pas de reaction, mon coeur avait du mal a récapitulé ce qui venait de se passer !
Parfois le coeur prenait plus de temps pour accepter ce que le cerveau sait déja.
Voilà où j'en étais !

Lorsqu'il m'a giflé, ma tête a cogné sur le rebord du fauteuil et je me suis coupé la lévre. C'était si fort que mon oreille gauche bourdonner et ma tête semblait sur le point de s'écrouler.

Ces mains ! Ces mains qui m'avait autrefois rassurés ont levés aujourd'hui la main sur moi et m'ont fait descendre plus bas que terre.

Plus d'une fois, je me suis sentie humiliée mais aujourd'hui cela a atteint son summum.

- PUTAIN JE NE SAIS MÊME PAS POURQUOI JE SUIS TOUJOURS TOI. Incapable, molle, maladroite, stérile, démodée... Pfff ! On en verra du tout avec toi ! 

J'entendis la porte claquer, me faisant comprendre qu'il s'en est allé.
Alors il n'avait donc pas de remords ?

Je craquais à ce moment là ! Peut être qu'avais-je un peu espoir qu'il s'en veuille et qu'il s'excuse ?
Je ne sais pas. Mais quand aprés m'avoir frappé, il m'a hurlé dessus. Je ne pouvais plus retenir mes larmes.

Toujours assise sur la même position dans laquelle j'étais tombée, mes larmes se transformérent en sanglots.

Puis, je me levais. Il me fallut un bon moment pour reprendre mes esprits car j'avais la tête qui tournait. Je m'appuyais sur le mur quelques secondes et entrer dans la chambre.

Je me lavais le visage, portais un ensemble robe voilée puis je pris mon sac et m'en en direction de chez ma mère .
À part chez elle je ne savais pas où aller à cette heure çi, même si d'une certaine manière je savais qu'elle n'allait pas me recevoir comme je le voulais et que j'allais à nouveau entendre ce fameux mot "Mougneul" .
En sortant de la maison, mon probléme majeur c'était de faire très attention pour ne pas tomber sur belle-mère ou sur mamy parce que j'avais la marque de la main de Hussein sur mon visage. Heureusement pour moi qu'elles ne m'ont pas vu sortir puis Dieu sait que je faisais un effort surhumain pour tenir c'est comme si mon corps s'alourdissait à chaque seconde.

- Aisha ! Dit ma mére en m'ouvrant la porte. Mais que fais-tu ici à cette heure ?
- Je peux entrer ?
- Vas-y entre ! Tes freres et ton pére sont à la mosquée pour y veiller à prier sur le Prophéte Saws.

On alla s'installait dans le salon.

- Que fais tu ici ? Posa t'elle à nouveu sa question. Mais c'est quoi cette grande marque sur ton visage ? Toucha t'elle mon visage.
- Il...il...a osé maman ! Il a levé la main sur moi ! Pleurais-je à chaudes larmes.
- Qu'est-ce que tu as fais ?
- Alors on en est arrivé à là ? Quand une femme est frappée par son mari, on cherche à savoir ce qu'elle a fait comme si ce qu'elle avait fait pouver justifier l'acte de son mari !
- Aisha arrêtes, c'est pas ce que j'ai dis ! Qu'as tu fais ?
- Maman tu me connais, je ne ferais rien pour meriter ça de lui et puis de mon point de vue je ne vois aucun comportement qui puisse mériter la violence conjuguale !
- Ça je suis tout à fait daccord avec toi !
- Il a voulu que je lui serve du jus pendant qu'il regardait son match et j'ai trébuché sur les fils, le decodeur est tombé en miettes et le jus s'est renversé sur lui ! Qu'est-ce que j'ai fais si ce n'est l'aimer, l'assister, le supporter, l'encourager et le respecter ?

Je parlais et mes larmes continuaient toujours à perler mes joues et à couler.

- Aisha je te comprends mais peut être qu'il ne l'a pas fait exprés !
- Il ne l'a pas fait fait exprés donc c'est pour ça qu'ensuite il m'a hurlé dessus avant de s'en aller ?
- Il faut que tu saches que les hommes sont naturellement ...
- Les hommes sont naturellement quoi ? Tu vas encore me sortir le même discours ? Tu vas me dire que les hommes sont impulsifs qu'il faut juste devoir les supporter, que c'est dans leur nature et qu'on doit les aider à changer ?  Tu vas me dire que je dois l'attendre sagement et me faire belle afin qu'il me pardonne d'avoir levé la main sur moi ? Je dois me faire pardonner qu'il m'est crié dessus ?
- Aisha là tu parles avec le coeur mais tu oublies que c'est ton mariage, c'est ton jihad ? C'est ton épreuve et puis souviens toi des aveugles, souviens toi des malades et de ceux qui sont entre la vie et la mort. Ainsi tu trouveras plus de force à endurer dans ton ménage.
- Je vais y aller, de toute façon ce n'est qu'une gifle et puis c'est pas grave, Hussein c'est un homme, il fait ce qu'il veut et moi je suis une femme, je dois endurer pour le bien de mes enfants ou ne serait ce que pour avoir la benediction.
- Tu ne me comprends pas !
- Hussein finira certainement par me tuer et quand ce sera fait, j'espere que tu t'en voudras assez pour toutes les fois où je suis venue ici et que tu m'as fait comprendre que c'était un homme.
- Cherie tu dois comprendre que ce n'est pas facile pour une mére de voir son enfant souffrir dans son ménage mais on y est tous passé. Tu comprendras peut être quand tu auras une fille in sha Allah ! Entre-temps je ferais beaucoup de doua'as pour toi.
- Je dirais toujours ''Amine'' !

Testament D'un Mariage Où les histoires vivent. Découvrez maintenant