Heya ! Juste un petit mot pour vous dire que durant ce chapitre, il y aura des mots/appellations en Arabe égyptien. Ils seront tous suivis d'un astérisque et vous seront expliqués à la ligne suivante.
Bonne lecture !
🔮Pytho🔮_______________
Deux mois plus tard.
Le mois d'août débutait en même temps que nos vacances. Valises en mains, nous sortions de l'aéroport du Caire. Erkan rayonnait, Maud vérifiait que Bastet allait bien après le voyage en avion, tandis qu'Isabelle et moi discutions calmement. Nous avons quitté le grand bâtiment pour nous rendre au parking où nous attendait Cat, la petite sœur d'Erkan. En la voyant, Maud se jeta dans ses bras – heureusement, j'avais eu la bonne idée de récupérer Bastet avant que sa jeune maîtresse ne se mette à courir.
Depuis le procès, tout s'était enchaîné très vite. Il avait fallu tout expliquer à Maud, avec les mots adéquats, le bon ton, sans se laisser submerger par la haine. Erkan m'avait énormément soutenu, et je l'en remerciais encore. La seule chose qui concernait Maud était de savoir si elle serait obligée de revoir Nick. À ma réponse négative, elle nous avait dit qu'elle ne voulait rien savoir de plus. Nous avions choisi, en accord avec ma mère, de ne rien lui dire sur sa condamnation. Après tout, le sursis lui permettait de ne pas être enfermée. Elle avait enfin pris les devant et avait déménagé de chez son mari. Son divorce était en cours, mais étant donné les circonstances, elle avait choisi d'acquérir une petite maison non loin de la nôtre et venait régulièrement passer du temps avec nous. Elle s'était d'ailleurs bien rapprochée d'Isabelle et les deux allaient fréquemment boire un café en ville, ce qui me réjouissait.
Il avait fallu revoir l'avocat pour quelques menus détails. La fin de l'année scolaire était arrivée assez promptement, Maud allait passer en CE1 et je dois dire que j'étais plutôt fier de ses bons résultats. J'étais heureux que tout ce qui s'était passé ne l'ai pas trop perturbé et qu'Erkan et moi ayons réussi à la préserver des mauvais côtés qui nous incombaient.
Nous avions aussi célébré ma victoire avec tous ceux qui comptaient pour moi. Nous avions passé une journée entière avec ma mère, Alex et Kate, Agathe et Cat. Les repas avaient été à base de diverses sucreries, et je dois reconnaître que l'alcool avait coulé à flot. Je n'avais, d'ailleurs, pas beaucoup de souvenirs de la fin de la soirée...
Notre voyage chez les parents d'Erkan était prévu depuis quelques semaines. Il avait pris soin de tout organiser pour nous avec l'aide d'Isabelle. J'étais un peu stressé de les rencontrer enfin en personne. Nous nous parlions parfois au téléphone, mais je ne les avais vus qu'en photo et j'étais impatient de pouvoir partager des moments avec eux.
La voiture roula jusqu'à s'éloigner de la cohue et de la chaleur étouffante de la capitale. Nous nous sommes enfoncés un peu dans la campagne péri-urbaine et nous sommes rapidement arrêtés devant un immense portail. À l'arrière de la voiture, j'ai ouvert de grands yeux en même temps que j'apercevais la bâtisse. Cette chose n'était pas une maison, c'était une véritable villa de luxe !
La voiture avança sur une allée faite de graviers blancs entourés de palmiers et de quelques plantes grasses. Cat gara le véhicule devant le perron immaculé et nous descendîmes tous. Je pris quelques secondes pour admirer « la maison » qui se dressait devant moi.
Le bâtiment, recouvert d'une chaux blanche, s'élevait sur trois étages, chacun pourvut d'un beau balcon filant qui nous faisait face. Des colonnes lotiformes, dont les chapiteaux colorés de bleu profond et de jaune solaire agrémentaient la façade de couleurs exquises, venaient soutenir les balcons spacieux et encadrer la porte cochère faite d'un bois clair orangé et ornée d'arabesques en fer d'un noir profond et mat. Chaque fenêtre était surmontée d'un fronton en forme d'ogive qui étaient eux-mêmes décorés d'un lambrequin blanc. Certaines de ces ouvertures n'étaient en réalité que des moucharabiehs, des panneaux ajourés de bois qui servaient aussi bien à protéger des regards qu'à conserver la fraîcheur en laissant entrer les rares brises fraîches. Rien que cette façade principale me faisait savoir que les gens que j'allais rencontrer n'étaient pas des pécores et je me sentis ridiculement petit.
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Le miel et les épices [MxM - α/Ω] [terminé]
RomanceLael est un jeune oméga de vingt-et-un ans. Il est aussi le père de Maud, six ans. Il tente désespérément de vivre une vie normale avec son enfant, après avoir fuit la maison familiale alors qu'il était enceint. Mais l'arrivée du nouveau superviseur...