Épilogue

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Finissant mon trait d'eye-liner, je me reculais pour en vérifier la symétrie. Eye-liner : check ! J'arrangeais un peu mon rouge à lèvres puis ma chevelure, décidément, cette couleur rouge avait vraiment été un de mes meilleurs choix. Je m'extirpais de ma salle de bain et courrais en culotte jusqu'à ma chambre. Ouvrant mon armoire d'un geste ample, j'en fixais un moment le contenu avant de me décider pour une robe noire. Simple, un peu sexy, mais pas trop, et assortais le tout à une paire d'escarpins noirs. Attrapant mon sac à main, mes petits pas précipités jusqu'au salon résonnèrent sur le parquet.

- Les garçons ! On y va, sinon, on va être en retard !

- C'est que ça va être notre faute, alors que Madame passe mille ans dans la salle de bain, dit Benjamin en riant.

- Comme quand on a été chez Chris, tu veux dire ?, ajouta Victor.

- Dites donc tous les deux, vous aimez quand je suis sexy, non ?

Ils hochèrent la tête avant de se lancer un regard entendu.

- Et bien, pour avoir ce résultat-là, il faut un certain temps. Alors maintenant, on y va ! Allez, hop hop hop, tout le monde dehors !

Je caressais Bastet puis sortais de l'appartement, laissant sortir les garçons avant de fermer à clé et nous nous sommes dirigés vers la voiture. Je sortais les clés de mon sac.

- Qui conduit ?, dis-je en levant le trousseau au-dessus de ma tête.

- Moi !, s'exclama Victor en l'attrapant.

Je m'installais côté passager tandis que Benjamin allait à l'arrière.

- Ça fait combien de temps de mariage pour tes parents déjà ?, demanda Victor.

- Ce sont leurs dix ans de mariage namour. Fais un effort et essaie de t'en souvenir.

- On a pris le cadeau ?, s'interrogea Benjamin tout haut.

- STOP !, hurlai-je. On a oublié le cadeau ! Chéri, va le chercher s'il te plaît, je peux pas courir en talons !

Benjamin sorti de la voiture et se précipita à la maison pour revenir quelques minutes plus tard avec le gros paquet emballé.

- Bon, c'est officiel, on est en retard !, dis-je en riant.

La voiture démarra en trombe. Certes, nous n'habitions pas très loin, mais c'était comme si ce peu de distance m'obligeait à être en retard ! Nous nous sommes garés chez mes parents. Leur maison était si charmante. J'avais eu du mal à décoller.

Munie d'un seul étage, elle comprenait tout de même six chambres, autant de salles de bain, une cuisine, deux salons, une bibliothèque, un bureau... Je me souviens encore de mon père qui disait « Une petite maison Erkan ! » J'ai ri discrètement en me souvenant de mon passé.

Devant la porte, j'ai toqué trois fois. Mon père est venu nous ouvrir et je n'ai pu faire autrement que de lui tomber dans les bras.

- Bonjour papa ! Tu m'as manqué !

Il m'a retourné mon étreinte.

- Toi aussi ma chérie. Comment ça s'est passé en Égypte ?

Se décalant, il nous a fait entrer dans la maison.

- Comme toujours ! J'ai eu du mal à me faire respecter par mon chef, on a trimé comme des chiens, mais au final, toutes ces recherches n'ont pas été vaines ! On sorti une trentaine de sarcophages des entrailles de Saqqarah, dis-je fière comme un coq.

- Je suis fier de toi ma chérie. Donnez-moi vos manteaux !

- Maud ! Toujours à l'heure à ce que je vois !, me charria mon autre père.

Le miel et les épices [MxM - α/Ω] [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant