Le miel et les épices [MxM - α/Ω] [terminé]

Chapitre 34 [partie 2]

J'ai presque couru jusqu'à la chambre – manquant de glisser au détour d'un couloir – et j'ai ouvert la porte le plus silencieusement possible compte tenu de ma joie. Mes yeux se sont grandement ouverts et un immense sourire s'est dessiné sur mon visage. Il était là, il dormait. Je suis entré dans la chambre, humant son parfum qui m'avait tant manqué.

Je n'avais jamais éprouvé ce « manque » avant, mais maintenant que je sentais à nouveau son odeur, je me suis senti troublé. C'était comme si, en sentant les effluves de miel et d'épices, je savais que tout irait bien. C'était presque plus qu'une information, c'était à l'intérieur de moi, c'était tout mon corps qui me hurlait qu'il était tout ce qu'il me fallait. J'ai délicatement avancé vers le lit, ne le quittant pas des yeux, il était tellement séduisant. Cette peau caramel, ces cheveux noirs en bataille, ce corps bien bâti, ça, c'était un vrai alpha et il était à moi !

Arrivé à côté de lui, il serait mentir de dire que j'ai réfléchi avant d'agir. J'ai prestement enlevé mon jean, je suis monté sur le lit et j'ai enjambé Erkan, m'asseyant pile sur son bassin, les jambes de chaque côté de ses hanches. J'ai étendu mes mains sur le haut de la couverture et je l'ai baissé précautionneusement. Une fois repliée jusque sous son nombril, j'ai fait glisser mes mains sur sa peau. Même sa chaleur m'avait manqué. À son contact, l'impression qu'il ne pouvait rien m'arriver de mauvais, que c'était l'alpha qui était fait pour moi a grandi exponentiellement.

J'ai caressé son vente, ses pectoraux et en arrivant sur ses épaules, je me suis complètement allongé sur lui en soupirant de bien-être. Soudainement, j'ai senti les mains d'Erkan agripper mes fesses. Il a pressé mon bassin contre le sien et je n'ai pu que gémir bruyamment dans son cou.

- Tu t'adonnes à un jeu dangereux, me chuchota Erkan.

Sa simple phrase éveilla quelque chose en moi. Quelque chose de puissant, d'absolument terrifiant et de pourtant tellement plaisant. J'ai resserré les cuisses contre ses hanches et j'ai donné un coup de bassin pour me frotter à lui. Un glapissement m'a échappé quand j'ai avalé une grosse goulée d'air. Ses mains sont remontées sur mon dos et il a embrassé ma joue.

- Tu m'as manqué. Ton rendez-vous s'est bien passé ?

J'ai levé les yeux au ciel, c'était Erkan tout craché ça : faire attention à moi passait avant tout, apparemment même devant mes avances...

- Vraiment ? Tu veux vraiment qu'on en parle maintenant ?

Il a ricané.

- Tu as raison, continues plutôt ce que tu faisais, j'aime bien.

Je me suis senti rougir avant de tourner la tête pour ne pas qu'il le voit – ce qui était absurde, car la lumière était éteinte et le peu de luminosité présente ne lui permettait pas de voir que je rougissais. Il a attrapé l'arrière de mon crâne et m'a à nouveau tourné vers lui.

- Pas de détente de cou ce soir, c'est hors de question.

J'ai grogné et il a ri.

- Ne m'en veux pas, je veux tout voir.

Surpris, j'ai ouvert les yeux. C'est vrai que hormis les couleurs, on distinguait bien tout ce qui se trouvait dans la chambre. Véritablement conscient de cette information, je me suis redressé, prêt à fuir. Mais avant que je n'entame mon mouvement, les mains d'Erkan se sont posées sur mes hanches et il m'a à nouveau frotté contre lui. Poussé en arrière, j'ai plaqué mes mains sur son torse pour amortir ma chute et demeurais les bras tendus tandis qu'un long gémissement s'extirpait honteusement de ma bouche.

J'ai de nouveau violemment rougi, remontant une main contre mon visage pour me cacher. J'ai alors senti Erkan se redresser. Il s'est assis, me tenant continuellement contre lui et a plongé son visage dans mon cou pour y déposer des baisers, tandis que ses mains prenaient possession de mon corps. L'une se plaça dans mon dos pour me maintenir contre lui, alors que la seconde effleurait mon ventre, remontant sur mon buste. Sans tarder, ses doigts sont partis à la recherche de mes tétons et n'ont pas mis longtemps à les localiser.