Chapitre 28

9.2K 773 157
                                    

Enfin, nous étions vendredi soir. La fin de la semaine avait été longue ; j'avais beaucoup travaillé, énormément pris soin de Maud, évité Agathe au maximum et je n'avais pas pu voir Erkan. Après avoir couché Maud au lit, je me suis effondré sur le canapé. Quand mon portable sonna, m'indiquant un appel d'Erkan, je décrochais rapidement.

- Hey !, lançais-je sur un ton enjoué.

- Désolée, la réunion s'est un peu éternisée... Tu me manques, je peux passer te voir ?

J'ai souri devant son honnêteté.

- Oui, ça me ferait plaisir de te voir.

- D'accord, j'arrive alors ! À tout de suite !

- Oui, à tout de suite.

J'ai raccroché avant de me mettre à sourire. J'étais content de le voir ! J'ai presque fait les cents pas devant ma porte d'entrée et quand il a enfin toqué, je me suis pratiquement jeté sur lui. Il m'a accueilli en m'enlaçant et en riant.

- Je t'ai manqué aussi, on dirait., m'a-t-il dit en s'écartant de moi.

Je hochais la tête en souriant avant de prendre son manteau et sa mallette que je rangeais dans le placard de l'entrée. Par la suite, nous sommes allés nous installer au salon. J'ai pris place à côté de lui et il a automatiquement logé un de ses bras dans mon dos pour me rapprocher de lui. J'ai posé ma tête sur son épaule et il n'a pas tardé à mettre la sienne par-dessus en soupirant.

- Cette semaine était exténuante. Je suis vidé.

J'ai rabattu un bras sur son ventre pour le serrer contre moi.

- Ça a été le cas pour moi aussi. Mais je suis content que tu sois là.

- Moi aussi, je suis content. Au fait, est-ce que tu as réfléchi pour les vacances ? Parce que... Je pensais qu'on aurait pu poser des congés nous aussi. Comme ça, on serait tous les trois.

Ce qu'il disait n'était pas totalement absurde. Moi qui me plaignais de mon manque de forces, peut-être que de courts congés me permettraient de me requinquer un peu...

- C'est une idée louable.

- Alors vous venez demain après l'anniversaire ? Ça me semble plus pratique. On aura qu'à faire vos bagages demain matin et tout laisser dans la voiture quand on y sera !, me dit-il visiblement content de son idée.

J'ai ricané.

- Tu lâches vraiment pas l'affaire !

Il a soupiré.

- Je suis désolé. La vérité, c'est que j'aimerais que vous emménagiez avec moi tout de suite. C'est trop pénible de rentrer chez moi, tout seul le soir, alors que je sais que vous êtes là, sans moi.

J'ai ri devant sa mine abattue.

- On va déjà commencer par les vacances. On a le temps avant de parler d'emménagement.

Il m'a serré contre lui et nous avons un peu regardé la télé avant d'aller nous coucher. Une fois sous les couvertures, alors que je somnolais fortement, je l'ai senti se rapprocher de moi. J'ai bâillé en me tournant vers lui.

- Qu'est-ce qu'il y a ?, demandais-je d'une voix feutrée.

- Ce n'est peut-être pas le moment. Mais je voudrais te poser une question.

- Oui, pas de soucis. Pose ta question.

Il m'a pris dans ses bras pour me rapprocher de lui.

Le miel et les épices [MxM - α/Ω] [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant