LA BOXEUSE SM

Chapitre 8

J'ai trop envie de faire pipi pour continuer à dormir, j'ai l'impression que ma vessie va éclater. J'ouvre les yeux pour tomber sur le visage souriant de Léa, penchée sur moi.

- Salut toi

- Salut, bien dormi ?

- Super bien, et toi, comment vas-tu ?

- En pleine forme...hummmm, je grimace lorsque je tente de me redresser. Tout mon corps me hurle de douleurs, comme si chacun de mes muscles était passé au broyeur. Ce qui n'est pas loin de la vérité, vu les coups reçus par les énormes battoirs qui servaient de mains à « Killer Boy », mon adversaire de la veille.

- Finalement, aussi en forme que si j'avais été écrasée par un bus...hunngg...je crois que j'ai pris soixante ans en une journée.

- Reste couchée, je vais te chercher les anti-douleurs du cher et charmant docteur de la veille.

- Tu veux parler de celui qui puait l'alcool à plein nez

- Ouais, je crois qu'il a confondu l'aftershave avec sa bouteille de whisky. Don't move, baby, je vais prendre soin de toi.

- Mais là, je dois le faire toute seule », réponds-je en indiquant d'un mouvement de la tête, la porte des toilettes à droite du lit.

- Dans ce cas, laisse-moi te servir de déambulateur à ma petite vieille.

- Salope...Tu as de la chance que mon bras fait trop mal pour te donner une fessée, comme tu le mérites

- Dommage que tu sois aussi vermoulue, cela m'aurait sûrement excitée.

Je sens la pointe de mes seins durcir, à peine réveillée et elle commence à me chauffer. Je la regarde droit dans les yeux et mes lèvres effleurent les siennes dans un tendre baiser.

- Va me chercher ces médocs, je vais me débrouiller par moi-même et j'en profiterai pour me brosser les dents, j'ai une haleine de putois.

- C'est vrai, une vraie infection, j'ai failli défaillir

- Vraiment ? Tiens prend ça pour te réveiller.

Ma main frappe légèrement le haut de sa cuisse. Elle gémit, simulant la douleur. La mienne était bien plus réelle, bouger mon bras m'avait demandé un effort surhumain.

Elle entrouvre la bouche et ses yeux, plein de désir, plongent dans les miens.

Ma vessie me rappelle à une triste réalité.

- Désolée de ne pas continuer à te punir, impertinente mais mère nature m'appelle pour des besoins qui commencent vraiment à être urgents.

- Si tu veux que je te mette une couche, je sais faire

- Quand je reviendrai, je crois que tu n'échapperas pas à ta punition.

- Dans ce cas, ne me fais pas attendre, retorque-t-elle en déposant un baiser.

Grognant et serrant les dents, je me redresse lentement pour sortir du lit. Putain, ça fait mal partout. Je focalise mon esprit sur chaque élancement et j'en savoure leurs tiraillements. J'appelle leurs tourments pour mieux les dominer, plaisir ambigu qui me rend de nouveau maitresse de mon corps. Et c'est d'un pas serein que je me dirige vers les toilettes.

- Tu as vraiment besoin de des anti-douleurs ? me demande Léa qui n'avait pas cessé de me fixer

- Et n'oublie pas la crème magique de ce cher docteur-à-l'haleine-de-whisky. La petite vieille a besoin des soins de son adorable infirmière.

- J'y cours pour apporter les soins à ma charmante patiente, retorque-t-elle avec un sourire narquois. Et elle bondit du lit pour sortir de la chambre.

Puis se retourne brutalement.

- Et au fait » ajoute-t-elle. « Tu penses accepter l'invitation ?

- Hein ?

- Oui, l'invitation pour la soirée donnée par Jim Shelby

A ce nom, une lame de fond chargée d'images sombres et de souvenirs douloureux remonte du ventre et submerge mon cerveau. Je frissonne à ce kaléidoscope de pensées. Je la regarde fixement sans rien répondre.

Trop de tumultes dans ma tête, pour trouver une phrase ou un seul mot de réponse.

Léa perçoit se changement en moi.

- On en reparle après, pas de souci, dit-elle en s'éclipsant de la chambre.

Je reste un instant la main sur le loquet de la porte avant de prendre une profonde inspiration et expiration avant d'entrer dans la salle d'eau. J'en avais presque oublié ma vessie.

Au plaisir de lire vos remarques et avis, cela m'aidera à savoir si cela vous plait, de connaitre aussi vos attentes dans cette histoire, nous sommes encore qu'au début.