Chapitre 15

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Son corps se plaque sur le mien, je sens le bois de la croix Saint André me rentrer dans les épaules et le dos. Mon amie et amante m'y a attachée aux chevilles et aux poignets en prenant soin de serrer fortement chacune des lanières.

Sa main gauche me caresse la joue, puis glisse délicatement le long de mon cou sans s'y arrêter et sans pression. Elle sait que j'ai horreur de sentir une étreinte autour de mon cou, même la sienne si douce qu'elle soit.

Son bassin se frotte aux miens, mes tétons se durcissent et mes doigts s'incrustent dans le cuir de mes liens.

Elle recule me frustrant de ses caresses. Elle se campe fièrement devant moi, dans la nouvelle tenue qu'elle a choisi.

Etrange contraste entre nous deux ; Léa la dominatrice toute de noir vêtue ; cuissardes en cuir, combinaison et cagoule de latex, et moi, dans le rôle de l'esclave, seulement habillée d'un corset serre taille en cuir noir laissant à nue ma poitrine.

Je ne peux voir les traits de son visage cachés sous son masque sombre. Seuls ses yeux et ses lèvres pulpeuses rouge sang sont visibles au travers des orifices prévues et ils trahissent une envie perverse.

Ses mains défont les sangles de mon corset comme pour me libérer de leur contrainte. Puis avec un étrange sourire, elle tire très fort sur ces dernières, comprimant mon ventre et ma respiration.

Je lui souris en retour. Les muscles de ses bras se contractent alors dans un violent effort pour bander plus fortement les courroies de cuir ceinturant mon torse. Mes abdominaux s'avèrent plus résistants que ses biceps.

- Tu ne vas pas garder longtemps ce sourire narquois, me souffle-t-elle d'une voie dure.

Sa tenue semble l'avoir habitée de désirs sadiques, ou seulement les a-t-il exacerbées ?

Cette menace de torture fait naître le désir dans le bas de mon ventre.

Elle retourne au centre de la pièce en direction du le lit, me laissant solidement ligotée. Mon regard balaye encore la chambre et s'arrête sur la porte. Je comprends mieux pourquoi nous n'entendions rien du couloir : sa surface est recouverte d'un épais capitonnage épais, véritable isolant phonique aux cris des suppliciés. Mais moi, je décide de ne pas lui donner le plaisir de m'entendre supplier.

Léa pivote sur ses hauts talons, avec à la main ; une cravache. Elle la tapote contre sa main gauche, tout en s'approchant.

A moins d'un mètre, son bras pivote et fend l'air. La cravache frappe le corset ; je ne ressens aucune douleur, protégée par le cuir épais de ma tenue.

- Excellent cet instrument, dit-elle, amusée. Et de nouveau elle frappe. Plus fort.

- Comme tue-mouches peut-être, plaisanté-je.

- Vraiment ? rétorque-t-elle en plongeant son regard dans le mien.

- Aie !! Je sens une soudaine brûlure sur la cuisse.

Elle a changé la cible de ses coups. Ce n'est plus le cuir du corset mais ma peau qu'elle tape.

- Excuse-moi, j'avais crû voir une mouche justement là.

L'extrémité de la cravache effleure la marque rougeâtre laissée.

- Tu as dû la toucher alors, je l'ai entendue crier.

- Je crois que je vais en faire crier une, et une plus grosse mouche !

Le bois souple s'abat de nouveau sur le haut de ma jambe. Je serre les dents et mes yeux plongent dans les siens ; non pas pour implorer d'arrêter, mais bien au contraire, lui demandant de continuer cette punition.

Sournoisement, ses coups se font plus secs et remontent lentement vers mon entrejambe. A la lisière de mes lèvres, Léa retient son geste, comme si elle éprouve une répugnance à affliger cette zone si sensible.

Mes yeux dans les siens, j'entrouvre la bouche et ma langue glisse sur ma lèvre supérieure pour lui signifier mon accord.

Ne quittant pas mon regard, son bras remonte lentement, la cravache touche sans violence mon entrecuisse. Puis, un deuxième coup part, plus rapide et la douleur irradie les lèvres de mon intimité. Je me retiens de gémir car j'en demande plus. Et elle le devine dans l'éclat de mes pupilles.

Le claquement reprend, plus vif encore. Mais elle n'attend plus pour me demander de poursuivre ou non ; elle frappe encore et encore, la brûlure s'intensifie à chacun de ses coups. J'ai l'impression que ma chatte est à vif, incandescente. La douleur et l'excitation affolent mes sens et submergent mon cerveau, je ne peux me retenir de crier ma souffrance et mon plaisir.

C'est quand je sens la combinaison de latex collée à moi, que je me rends compte alors qu'elle a cessé de me taper. Nos corps fusionnent. Sa tête contre la mienne, ses lèvres se plaquent sur les miennes.

Sa langue se fraie un passage sans aucune résistance de ma part et nos langues jouent dans une danse frénétique.

Je gémis quand deux de ses doigts se glissent entre mes lèvres meurtries. Mon vagin humide accueille leur pénétration. Puis, ce sont trois doigts et ensuite sa main entière qui me pénètre.

Des cris de plaisir accompagnent ses mouvements rapides et profonds dans mon sexe trempé. Mon corps vibre crescendo, jusqu'au moment de sentir une onde d'extase qui tétanise mon corps.

Je reprends mon souffle quand Léa me tend son doigt couvert de ma sécrétion vaginale. Je lèche ce doigt et l'enfourne dans ma bouche.

Elle détache mes liens qui me maintenaient à la croix, et me tend la cravache.

- A toi, de me punir. Dit-elle d'une voie soudainement plus sensuelle.

Les mouvements incontrôlables du bas de son corps trahissent une forte excitation.

Libérée, je reprends le contrôle d'une Léa avide de sexe. Je la repousse durement d'un seul bras vers le lit. Elle tombe à la renverse sur la couette.

Comme pour me venger d'elle et de ses tortures, je la retourne sans ménagement. Son dos et sa croupe ferme s'offrent à moi. Ce sont maintenant ses formes voluptueuses qui sont promis à la cravache et au désir sadique.

Je sais ce qu'elle attend la punition et la tentation est forte de marbrer ses fesses comme elle le fit avec ma chatte. Bref instant d'hésitation avant de lâcher le manche et la cravache. Un tapis épais amortit le bruit de sa chute.

Un accessoire, parmi la multitude disponible dans le donjon, attire mon regard. Je me saisis d'une ceinture de cuir muni d'un god impressionnant et je l'ajuste autour du bassin.

Munie de l'attribut du sexe masculin, je m'approche de Léa. Excitée par le désir, elle écarte ses cuisses. Devenue la dominante, j'attrape ses cheveux de la main droite.

Je tire en arrière ses mèches blondes au moment de donner un violent coup de rein ; le phallus s'enfonce profondément entre ses lèvres gorgées de désir.

Elle crie.

Je tire plus fort ses longs cheveux, presque à les arracher ; elle se cambre au maximum.

La punition cuisante reçue accapare mon esprit, et de nouveau j'en sens l'ardeur et le plaisir.

J'accélère mes mouvements du bassin et, tel un piston, la verge effectue des va et vient rapide et profond dans son sexe huilé de cyprine.

Nous hurlons. 

LA BOXEUSE SMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant