Personnalités disparues : leurs messages de l'au-delà

Maradona

Voici le message de celui qui se présente brièvement mais de façon reconnaissable. Il est vrai qu'avec sa grande notoriété – même si l'on n'est pas sportif et que l'on ne s'intéresse pas au « foot » –, ce champion du ballon rond est connu dans toutes les populations... Sauf si l'on vit dans un igloo ou au milieu d'une forêt épaisse que l'on partage avec des primates ! Ce qui n'est pas mon cas... C'est pourquoi j'ai su tout de suite qui était cette célébrité. D'autant que j'avais entendu en radio l'annonce de son décès, largement détaillé, un mois plus tôt. Toutefois je ne m'attendais pas à l'avoir en direct au bout de mes antennes... C'était le 27 décembre 2020 à 5 H du matin.

« Maradona, le joueur de football. Je suis parti depuis peu de temps de mon pays où j'ai fait des heureux par ma vaillance lors des matchs auxquels j'ai participé. J'ai été moi-même très heureux de participer à tous ces matchs. J'ai eu une vie heureuse grâce à ce sport que j'ai pratiqué assidûment et avec un grand plaisir. C'était du bonheur, que du bonheur. Et je remercie tous ceux qui m'ont soutenu, et ils étaient très nombreux. Je leur dois beaucoup. On verra ça plus tard, dans une autre vie. Je voulais juste faire un petit signe à tous, et dire que je suis heureux ici aussi. C'est différent mais très plaisant pour moi. Je tenais à vous le faire savoir. Merci madame d'avoir cru en ma parole, sans me connaître vraiment, pour la faire lire à ceux qui seront intéressés d'apprendre ce que je deviens. Rien n'est fini, ça continue. »

Deux jours après réception de ce court message, j'ai regardé quelques documentaires pour découvrir un peu ce footballeur très particulier : champion, héros, demi-dieu, adulé par les accros au football. J'ai particulièrement apprécié de le voir et de l'entendre dans les derniers mois de sa vie ici-bas. J'ai compris en l'écoutant qu'il avait déjà commencé à visionner sa vie, en tout cas une partie, et qu'il avait pris conscience de certaines de ses erreurs, et le regret qu'il en avait par rapport à sa famille notamment. La tristesse se joignant à la déception, il avait déjà fait le point sur le « message » qu'il a laissé de son vivant en s'auto-critiquant à la face du monde, même si ses adorateurs lui pardonnaient tout. C'est très rare qu'une personne adulée ose faire ce qu'il a fait quelques mois avant de partir, comme pour dire : Ne faites pas comme moi ; j'ai fait des bêtises, évitez de les faire ; ne m'imitez pas dans certains domaines.

J'ai ressenti une forte émotion en l'écoutant et en même temps une compréhension pour celui qui avait gardé son âme d'enfant très longtemps. Comme il a été heureux ce petit garçon devenu champion sur les stades. Au point qu'il n'a pas voulu devenir adulte lorsqu'il était question de courir derrière un ballon et de taper dedans, de quelque façon que ce soit. Car il voulait gagner, être le plus fort dans ce sport qu'il aimait tant.