François d'Assise

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11 septembre 2017, 5h du matin.

Je me réveille subitement et me lève sans réfléchir. Je vais dans la salle de bains, j'ouvre la fenêtre en pensant : non, il ne pleut pas. Puis je bois un grand verre d'eau. Et, après avoir allégée ma vessie, je retourne me coucher.

L'atmosphère est étrange...

Je remonte la couette au ras du menton.

En suivant, j'entends : « Père François...

Étonnement discret de ma part ; je ne réponds pas.

A nouveau : François d'Assise...

Étonnement et rejet ; je réponds : Je ne prends pas... Trop fatiguée...

Insistance : C'est important...

Énervement de ma part ; je réponds : Je n'en peux plus des religions et des chapelles... et de tout ce qui mène aux tensions et aux guerres...

A nouveau : C'est important, ce sera facile à prendre et à écrire...

Butée, je ronchonne entre mes dents : J'ai pas envie...

J'entends que l'on m'excuse : Elle doit être très très fatiguée...

Confirmation : Oui, je le suis, faut revenir une autre fois, en journée. Là en plus, j'ai des doutes...

Et tirant la couette plus haut que le menton, je mets mes mains sur les oreilles pour faire comprendre que c'est un vrai non.

Moquerie : C'est pas par là que je suis entendu...

Un peu agacée : Oh ça, je le sais ! »

Silence.

Après cet échange surprenant, je me suis endormie d'un coup.

Plus tard, me réveillant en fin de matinée, bien reposée, je me suis renseignée dans mon dico, histoire de voir l'époque... J'ai constaté que ce contact venait de loin, très loin en arrière : François d'Assise, 1182 / 1226. J'ai pensé : il ne faut pas regarder dans le dico, il y a trop de poussière sur certains défunts ; ça fait peur... Car à ce jour, cela fait tout de même 791 ans que le personnage est parti se reposer... A-t-il revisité notre sol de pied ferme ou bien l'a-t-il survolé au cours des siècles écoulés pour nous regarder évoluer...

Soudain, alors que j'écris ces mots, je sens une présence, une émotion, et des mots qui surgissent : « On se connaît... »

Je ne réponds pas. Je ne sais pourquoi je fais ce rejet... Pourquoi j'ai peur d'aller plus loin avec ce contact.

Retour en arrière.

Vingt cinq ans auparavant j'ai lu un ou deux livres sur la vie de François d'Assise ; j'étais dans ma période mystique. Je me souviens encore qu'après ces lectures, une nuit, je l'avais vu sur un âne, il avait les mains bandées, il disait : « Je ne veux pas que ça se voit... »

C'est en 1224 que François d'Assise reçoit les stigmates : mains, pieds et côté à l'image du Christ. Il cherche à les dissimuler en enveloppant de bandages ses mains et ses pieds. Après quoi le Père fransciscain reprend ses tournées de prédication à l'automne de la même année, monté sur un âne.

Dans la nuit du 14 au 15 août 2018, de nouveau j'entends : « Le Père François... d'Assise. »

Presque une année s'est écoulée depuis le premier contact, et je suis encore tétanisée...

Depuis plusieurs mois, je ressens des douleurs au creux des mains et aux pieds par intermittence, j'ai eu la vision d'un paysage merveilleux avec des oiseaux en quantité et d'autres animaux de petite taille, tous apaisés. J'ai fait des rêves d'oiseaux où quelqu'un (une voix!) me dit comment les approcher... Et dans mon quotidien, il arrive que des oiseaux (un à la fois!) rentrent chez moi soudainement, ou s'approchent de moi dans la rue, de très près, me regardant longuement avant de s'envoler. Cela peut paraître idiot d'écrire cela mais c'est ainsi que la réalité se déroule et me surprends.

Quoiqu'il en soit, je commence à faire des rapprochements avec ce qui semble correspondre à un contact discret mais répétitif. J'ignore pourquoi cela me trouble sur le plan émotionnel. Je ne comprends pas ces réactions qui me perturbent et m'apportent des larmes au bord des yeux.

Suite à ces interrogations, je vais en médiathèque (mon Internet à moi!) à la recherche d'une ou deux biographies. Je ne trouve pas grand- chose ; quelques extraits pris dans d'autres biographies, traduites de l'italien. Je prends ce qui est disponible pour savoir si le personnage me parlera à la lecture des pages, notamment de ses paroles retranscrites par ci par là.

Dès le lendemain, je m'attelle à décortiquer l'un des livres qui n'est pas une vraie biographie ; l'auteur a lu quantité de livres sur la vie de François d'Assise, dont il donne des références à chaque fin de page, c'est rébarbatif à lire ; à ce titre, je ne citerai pas l'auteur. Je saute des pages et m'arrête de temps à autre sur des extraits qui me rappelle une biographie lue vingt cinq ans en arrière (de Bonaventure). Certains extraits me font entrer en résonance avec le personnage dont il est question, puis la communication se fait sans effort de ma part ; sans doute était-il à l'affût, il me parle tout naturellement. Voici ce que j'entends :

« Ma pensée et mes idées ont étés dénaturées. Le fond et la forme n'ont pas étés respectés. Mais tout cela n'a plus d'importance, le temps a passé et mon époque aussi. Les temps évoluent et font évoluer les Hommes ou inversement. Les idées changent, se modernisent, même si ce n'est pas dans l'idéal de ce que l'on voudrait voir de l'autre côté, ce que l'on souhaite et que l'on espère dans le respect de la Nature particulièrement. Nous restons tout de même attentifs et nous essayons de suggérer au mieux dans l'intérêt de ce qui est vital pour l'Humanité, les animaux et l'Environnement. Tout est lié. L'Homme dépend de son environnement, c'est pourquoi il doit le respecter, en prendre soin. Il n'y a pas de survie si l'Environnement n'est pas au plus haut de ce qu'il peut donner à l'Homme. Si tout est pollué, il n'y a pas de survie possible. Il faut que cela soit bien clair pour tous. Aucun pays ne pourra survivre si les autres pays ne prennent pas conscience de cette funeste réalité. L'Urgence pour tous est de sauver votre planète, votre nourriture, vos enfants et vous-même. Ce qui me frappe le plus c'est de voir encore cette légèreté dans ce domaine, cette insouciance, comme si cela concernait que quelques écologistes, qui en plus sont souvent moqués. Il n'est plus temps de plaisanter, c'est devenu une cause commune, une cause mondiale, universelle. Tout le monde doit participer, c'est une priorité de chaque jour, de chaque instant. Avec de la volonté et du courage, vous devriez parvenir à vous entraider pour cette cause primordiale. Cette planète a été créée et choisie pour que l'Humanité puisse se développer, s'épanouir, grandir et s'améliorer... vers le Haut. Je suis bien celui que l'on appelait jadis le Père François ou François d'Assise. J'avais à cœur de faire passer ce message à mes frères humains. Merci de l'avoir pris ce jour. »

Voilà, c'est fait, les mots ont glissés jusqu'à moi... sans émotion perturbante, comme cela doit se faire lorsque je deviens simple canal.

C'était le dimanche 19 août 2018 à 18h30-

Personnalités disparues : leurs messages de l'au-delàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant