Dans la nuit menant au 17 juillet 2016, un nouveau contact. J'entends un timide : « Françoise...
Je mets mes antennes en point d'interrogation et j'attends la suite :
- Dorléac...
- Que voulez-vous ?
- Ecrire...
- Vous voulez dire : parler ?
- Oui, c'est ça...
- Pour l'instant, je ne peux vous écouter davantage car je suis en train de récupérer... Demain, on pourra échanger dans la journée. En tout cas, je vous écouterai c'est certain. »
Cet échange de mots avec ce nouveau contact est particulier. Cela fait des semaines que j'entends ce prénom (Françoise) prononcé d'une façon très timide ; or pour accrocher l'attention du médium (en tout cas en ce qui me concerne), ce dernier doit sentir une volonté de s'exprimer au moment de l'approche de ceux qui s'annoncent.
Le lendemain à 11h30, je capte le contact timide qui se présente plus nettement ; néanmoins ce contact sera différent des autres, car j'aurai un ressenti douloureux dès le début de l'échange, quelque chose que je ne m'attendais pas à vivre en direct...
« Je m'appelle Françoise Dorléac, j'ai du mal à me faire comprendre par cette procédure d'écoute médiumnique, alors qu'en fait il s'agit simplement d'être le plus naturel possible pour communiquer son message.
-Avez-vous été blessée à la tête, lors de votre accident de voiture qui vous a fait partir dans l'autre monde ? Car je ressens de violents maux de tête et des sifflements dans les oreilles...
- En effet, j'ai été touchée gravement à la tête.
- Avez-vous pu passer de l'autre côté facilement ou bien au contraire vous êtes restée longuement à errer entre les deux mondes ou même à errer sur place ?
- J'ai eu beaucoup de mal, c'est vrai, à m'extirper du fait de cet accident brutal où l'on ne s'attend pas à venir d'un coup, où l'on ne comprend pas ce qui se passe : tous ces gens autour du corps, du corps qui est le nôtre et qui pourtant ne nous appartient plus. On regarde sans tout comprendre et on ne sait comment faire pour se faire entendre, car on veut reprendre la vie d'avant le moment brutal, du moment fatal. On veut revoir les siens, les proches, leur parler. Mais ils ne nous voient pas, ne nous entendent pas, car on ne fait plus partie de leur vie, juste de leur chagrin. Et ils parlent de nous au passé comme si c'était irrémédiable, qu'ils ne nous reverront plus, et ils disent : Si jeune, si belle, en bonne santé... Mais tout cela ne sert à rien, c'est fini, le contact est interrompu entre eux et celui qui est là, présent, invisible à leurs yeux, inaudible à leurs oreilles ; c'est un horrible cauchemar que de vivre ce temps qui survient après une mort brutale. On se retrouve dans une solitude extrême, dans l'incompréhension totale de ce qui est possible pour sortir de ce dilemme d'être là et pas là en même temps. Vous comprenez, je suppose...
- Je vous comprends parfaitement car pendant que vous me parlez, je ressens ce que vous avez vécu à l'époque avec ce brouillard dans lequel vous étiez enveloppée, ce moment terriblement cruel de ne pas être vue ni entendue : vous étiez comme enfermée, comme emmurée, c'est cela n'est- ce pas, que vous avez vécu, que vous avez ressenti ?
- C'est tout à fait cette impression que j'ai eu, comme une entrée en enfer dont je ne pourrais jamais sortir, c'était comme un état de folie permanente.
- Je comprends tout cela. Mais maintenant avez-vous pu sortir de cet état de souffrance ? Etes-vous totalement libérée ?
- Oui, je suis enfin libérée mais je ne sais depuis combien de temps, car ici on ne compte pas le temps, il n'y a pas d'horaires, on est libre. On choisit ce que l'on veut faire de son temps, comment l'occuper : se renseigner, se documenter pour savoir dans quelles matières on veut se former pour préparer un futur métier, une nouvelle vie. Je sais que je n'irai pas refaire du cinéma, ce sera tout autre chose. Mais ce n'est pas encore définitif, les plans ne sont pas encore dressés ; car c'est long d'effacer le passé vécu dans sa dernière vie et repartir dégagée des anciens schémas. Alors je travaille tout le temps dans d'autres découvertes pour faire un choix et décider pour mon futur avenir. Je vous remercie de m'avoir écoutée car j'avais du mal à passer vers vos antennes, et finalement, à force de tentatives, c'est fait. Je me sens soulagée car je sais ainsi que je peux m'élever plus sereinement encore ; vous m'avez fait comprendre le fait que je suis réellement vivante, puisque nous avons échangé des mots, des phrases, des ressentis et surtout je sais que vous m'avez entendue. Pour cela, je vous remercie infiniment.
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