Voici comment se sont déroulés les contacts successifs avec un défunt célèbre.
«Bonjour, Stéphane Mallarmé, oui je reviens vers vous pour la troisième fois. Je voulais passer un message après avoir fait l'expérience d'être capté et entendu par vous. J'ai compris qu'il était bien possible de s'exprimer et être compris en faisant pas forcément des rimes, plutôt en faisant passer des pensées personnelles.
-Je vous écoute, ne tardez pas trop, car je risque vite me fatiguer et être obligée d'interrompre le contact avec vous...
-Je voudrais....
-En fait vous n'avez rien préparé, c'est juste l'expérience du contact qui vous a attiré. Dans ce cas nous n'irons pas plus loin car je ne suis pas une secrétaire à qui son directeur de société dicte un courrier, ce temps-là est révolu... Et si vous revenez, soyez prêt pour ne pas être en panne d'inspiration ou en panne d'énergie... »
Cette prise de contact, la troisième, date du 2 mai 2020 ( matin ).
J'avoue que là j'étais un peu énervée. Alors que nous étions connectés, j'attendais une enfilade de mots à la suite du « Je voudrais... » Mais non rien, j'ai été abandonnée... comme si on m'avait raccroché au nez ; bien sûr c'est une image.
Les jours suivants j'ai pensé : s'il revient, il faut que je lise quelque chose de ce poète (inconnu de moi) que je trouvais bizarre avec son «Bonjour» chaque fois qu'il débarquait, même en pleine nuit ; je trouvais qu'il minaudait un peu...
Dans ce genre de contact on ne perd pas de temps en politesse, surtout au début, on se présente et on enchaîne immédiatement car le temps est compté en énergie. C'était au début du déconfinement à cause de ce sale virus ; ma médiathèque habituelle étant fermée pour un bout de temps, je suis allée (masquée et gantée) dans une librairie bien achalandée en tous genres et tous auteurs, il n'y avait qu'un livre à acheter de Stéphane Mallarmé « Contes indiens » catégorie roman, Mikros classique aux Editions de l'Aube. On dirait que j'en fais la promo, mais non, mais non... C'est un petit livre joliment illustré en couverture, par Henri de Toulouse Lautrec, qui représente La procession du Raja, 1895 ; ces contes ont été publiés en 1927, bien après le décès de Stéphane Mallarmé (1898). Celui que j'ai en mains est une édition de février 2020. (C'est vrai qu'on peut penser que j'en fais la promo !!)
Donc un soir je me suis lancée dans la lecture de ces contes qui sont « Une invitation au rêve dans l'Inde éternelle », comme cela est écrit en quatrième de couverture. Je venais juste d'en terminer un, il était tard, j'allais éteindre la lumière lorsque j'entendis : « Je vois que tu lis Stéphane Mallarmé...» C'était mon compagnon de cœur, qui accompagne souvent les personnalités disparues qui veulent tenter l'expérience de déposer un message ; je lui réponds : Ben oui, je me suis décidée à le lire pour le connaître un peu... « Eh bien, il est là...» Moi, bien embêtée, de répondre : non mais là, ça va pas être possible, je m'endors trop... Je suis désolée, c'est un mauvais moment pour venir... Et j'entends que l'on prends des gants pour dire que « Non, ça va pas être possible cette fois encore... Elle est fatiguée et elle tombe de sommeil... » Et hop ! les deux sont partis, dont l'un n'avait pas dit un mot, et je le comprends... C'est tout de même la quatrième visite, sans rien laisser ! Peut-être une autre nuit ou un autre jour, je préfère...
A cette période-là, j'avais mon chat, âgé d'à peine un an, qui vomissait tout ce qu'il tentait d'avaler, et qui maigrissait pas mal... J'étais inquiète et fatiguée de lui donner toute mon attention jour et nuit ; aujourd'hui il est guéri et a repris son poids normal, de ce fait je suis moins fatiguée.
C'est ainsi que, poussée par une curiosité à découvrir les mots qui ont inspirés ce poète du dix neuvième siècle, j'ai passé commande auprès de la médiathèque (toujours fermée pour empêcher le sale virus d'y rentrer) de tout ce qu'il y avait de disponible concernant Stéphane Mallarmé ; ensuite je suis allée à l'entrée avec un masque sur le museau retirer ma commande, en espérant qu'il (le poète!) revienne donner son message à ceux qui l'apprécient de nos jours.
Trois semaines plus tard, après avoir essayé de lire les poésies et autres créations de Stéphane Mallarmé, plus quelques correspondances, j'ai constaté que je n'avais pas accès à la compréhension de sa poésie ; c'est ainsi, il ne faut pas insister. Pour la peinture aussi, parfois il peut y avoir des fermetures à des compréhensions picturales.
Puis de nouveau... un soir, au moment où je m'apprête à me coucher, je capte un bruissement de voix qui me fait sourire lorsque je reconnais celui qui se présente... à 23 h 30, le 3 juin 2020.
« Stéphane Mallarmé, cette fois c'est la bonne, je suis fin prêt pour vous donner quelques mots à transmettre. Je n'étais pas suffisamment préparé la dernière fois, alors j'ai renoncé pour ne pas hésiter et chercher ce que je voulais dire. Donc si je suis revenu c'est pour dire plus sur mon passé. Une fois parti dans l'autre monde et avoir retrouvé les miens qui m'étaient si chers, j'ai fait le point, revu et réexaminé ma dernière destinée, je n'étais pas vraiment satisfait. C'est sûr que ce que j'ai vu de moi, de mon travail, chercheur de mots un peu perdu, à la recherche exacerbée, voulant toujours aller plus loin, sans trop savoir où, vouloir faire mieux que les autres aussi, il m'a semblé après coup que j'avais gâché un peu ma vie, perdu un peu mon temps, trop centré sur mon œuvre, comme je l'appelais à cette époque. Bien sûr il en reste quelque chose, j'ai été décortiqué, étudié, critiqué, encensé, chacun des lecteurs y a trouvé des choses différentes à dire. Moi je n'en suis pas si fier que lorsque j'étais dans cette fièvre du chercheur d'or, ou dans cette tristesse de l'inspiration sèche qui durait, durait à me désespérer. Que n'ai-je pas fait autre chose de ce temps dans ces périodes stériles, il y avait de quoi s'occuper avec ceux auprès de moi que j'aimais mais que je désertais souvent par la pensée, toujours obsédée d'un mieux, d'un plus pur, d'un idéal que je ne pouvais atteindre, puisqu'il n'est pas du côté du monde terrestre, c'est juste un espoir inatteignable que l'on peut rejoindre dans le ressourcement du retour où je me trouve actuellement, où l'on voit les rêves les plus fous que l'on aurait tant voulu atteindre dans le monde d'en-bas. C'est aussi ce qui nous fait avancer et nous affiner au cours de ces expériences de vies successives. Bien sûr je projette de faire de grandes réussites dans le futur, car j'ai cette ambition là qui me pousse à me préparer pour être fier de mon travail lorsque le temps se présentera pour ma venue dans des circonstances appropriées. Je vous remercie madame de votre patience après ces essais vers vous pour que nous fassions cette démarche ensemble et enfin la réussir. Merci beaucoup, ce fut un plaisir pour moi d'avoir communiquer en votre compagnie. »
Enfin, mission accomplie... Et chacun de conclure par un sourire dans une joie partagée. Une joie fortement ressentie.
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Personnalités disparues : leurs messages de l'au-delà
SpirituellesJe vais parler ici de mon expérience de médium qui communique avec les défunts. Je tiens à préciser que, même s'il m'arrive de voir, de pressentir et faire de nombreux rêves prémonitoires, je ne pratique pas d'activité de voyance qui est une autre b...