Abbé Pierre

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De celui qui a livré le message ci-dessous, on peut dire que c'était un révolté, un dénonciateur des injustices, un lanceur d'alerte avant l'heure : il montrait du doigt ce qui ne tournait pas rond dans ce monde. Son œil perçant voyait immédiatement l'hypocrisie de ceux qui étaient au Pouvoir. Son extrême empathie lui faisait crier les misères et les souffrances que tous ne voulaient pas voir...

Il est venu le 15 juillet 2018 à 23h30 -

« J'étais l'Abbé Pierre, le religieux et ami des pauvres, des laissés- pour-compte : ceux qui n'intéressaient personne en haut lieu. Les miséreux qui étaient regardés de travers ou même pas regardés du tout, ceux que beaucoup ne voulaient pas voir car dérangeants à leur regard, à leur conscience : ceux-là détournaient vite les yeux, et leurs pensées se dirigeaient vers des choses plus importantes dans leur vie de tous les jours. Il m'apparaît que cela existe encore pour beaucoup qui sont au Pouvoir, en tous cas à des postes de responsabilités. Ils font des promesses pour être élus, ensuite leurs priorités ne sont pas pour les plus nécessiteux, bien au contraire, ils s'intéressent en priorité à ceux qui ont des pouvoirs dans le monde des affaires, dans ce qui rapporte beaucoup d'argent, et c'est ceux-là qui sont favorisés en premier par des aides financières, par des autorisations à gagner plus d'argent en polluant la planète toujours plus et en rendant malade l'humanité, la faune et la flore. Quelle tristesse de voir tout cela. Je me suis beaucoup démené pour apporter de l'aide à ceux qui n'avez que leur vie à sauver, leur vie misérable, et je vois combien il y a encore davantage de misère et de miséreux. Et les priorités ne sont pas celles que les gouvernements veulent favoriser ; leurs priorités à eux sont dans les portes-feuilles, dans les affaires commerciales. Quel que soit le prix à payer, ils sont tous d'accord dans le même but, la même vision. L'Environnement pour ces gens au Pouvoir n'est qu'une histoire de mots pour satisfaire les mécontents qui veulent défendre la pureté de l'air, de l'eau ou le respect de la terre. Je vous engage tous à vous battre pour défendre ce que vous souhaitez comme qualité de vie pour aujourd'hui et pour demain. Quand je parle de qualité de vie, je ne parle pas d'argent ou de salaire ; je parle de l'air que vous souhaitez respirer, de l'eau saine pour renouveler vos cellules et d'une nourriture revitalisante car riche de nutriments nécessaires à votre organisme. Pour ceux qui le peuvent, travaillez votre petit jardin pour vous nourrir sainement. Vous éviterez de nouvelles maladies que certains fabriquent par leurs semences polluées de produits chimiques. Quelle tristesse de voir cela. Je me souviens de mes colères de jadis, mais là j'éprouve de la tristesse pour ce qui se passe dans ce bas monde. J'en vois qui se regroupent pour sauver ce qu'ils peuvent ; ils ont raison de le faire, ils seront suivis et imités dans cette démarche. La planète est à la population qui doit se nourrir sainement afin d'être en bonne santé d'abord et avoir des projets d'avenir ensuite. Je vous souhaite beaucoup de courage, et nous vous aiderons si nécessaire à gagner ce combat. Merci madame d'avoir écouté ce que je voulais communiquer à ceux qui appréciaient mon combat personnel de chaque jour. »

Il m'apparaît, à travers la lecture de son message, que l'Abbé Pierre est toujours un combattant du bon droit pour ce qui est nécessaire à la survie de la population. Hélas, depuis son départ les choses se sont aggravées à tous points de vue... Il y a toujours quelques poignées de gourmands qui se remplissent les poches (les coffres!) au détriment de millions de travailleurs (que dis-je, de milliards!) qui triment pour obtenir en fin de mois juste de quoi subsister. Et puis au milieu il y a tous les complices politiques et autres opportunistes qui laissent faire, en espérant ne pas se faire remarquer lorsqu'ils déposent secrètement leur « part du butin » sur des comptes discrets, dans des banques éloignées du lieu où ils résident.

Si nous voulons sauver la planète, il me semble qu'il ne faut pas compter sur « les puissants » de ce monde qui ont une attirance démesurée pour la possession des choses matérielles à n'importe quel prix. Si l'on veut sauver la planète, il faut aimer la beauté de la Nature, la beauté du monde animal, faire un avec l'ensemble, et puis vivre dans le respect de ce qui nous est offert. Cela dans le partage, la solidarité et dans l'unique but d'une évolution de l'Humanité.

Alors que j'ai presque fini d'exprimer ma pensée dans ces quelques lignes, je suis poussée à rechercher une sorte de poème écrit il y a environ 25 ans...

Je me souviens avoir mis ces mots dans le ressenti du moment, sans hésitation et sans retouches...


Le Haut et le Bas

En Haut, ils disent : « Reste !

Surtout ne retourne pas ta veste ;

Même s'il y a des relents de peste. »

En Bas, ils me mettent sur Croix,

Ma place est très à l'étroit ;

Ici, en moi personne ne croit.

En Haut, ils disent : « Dépose,

Persévère, raconte les choses :

Avec nuances, avec couleurs, ose ! »

En Bas, ils sont tous tarés :

Installés devant des boîtes carrées,

Ils absorbent images et sons sans arrêt.

En Haut, ils disent : « Un jour viendra,

L'œil de chacun d'en Bas s'ouvrira :

Consterné, les dégâts il verra... »

J'ai écris ces mots le 1er août 1993. Aujourd'hui, je dirais qu'ils étaient prémonitoires... Même si à l'époque ils reflétaient mon vécu un peu difficile.

Personnalités disparues : leurs messages de l'au-delàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant