Il est vrai qu'au premier contact, je n'avais pas envie de communiquer avec Serge Gainsbourg. De son vivant parmi nous, je gardais le souvenir d'une personne irrespectueuse, notamment envers les femmes sur les plateaux de Télévision dans des émissions grand public. A l'époque cela me gênait tellement que je n'arrivais pas à dissocier l'homme public de sa création artistique. Lorsque j'entendis en répétition la chanson « Le poinçonneur des Lilas » ou plutôt le refrain : « des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous... », je ne pensais même pas à lui, j'étais persuadée que l'auteur et interprète de ce titre était Boby Lapointe dont je n'étais pas fan non plus, bien que n'éprouvant aucune antipathie à son égard. Ce refrain perdurant plusieurs jours de suite, je finis par demander à une personne de mon entourage de chercher sur Internet pour avoir une réponse précise ; il n'y avait pas de doute possible, le créateur et chanteur était : Serge Gainsbourg. Je compris alors l'insistance pour entrer en contact avec moi par ce biais-là ; mais je restais avec la mauvaise impression du passé... Un après-midi, sachant que je savais qui se cachait derrière ce refrain, il s'infiltra tout de même pour me faire fléchir ; me disant qu'il avait changé, qu'il n'était plus le même, qu'il avait évolué... Je ne pris pas pour autant stylo et papier, je n'étais pas encore prête... Il fallait que je me prépare à l'acceptation du contact pour des écrits ; que j'accepte cette complicité prolongée afin qu'il puisse s'épancher librement. Il fallait que je m'adoucisse pour que le rejet s'efface et que je puisse recevoir ses mots sans jugement. Cela prit quelques jours supplémentaires, jusqu'à ce que je finisse par me dire : quand même, il n'a tué personne... En plus son message sera sûrement bien accueilli par un public qui l'appréciait à travers ses créations musicales et les paroles de ses chansons... Je pensais aussi à ses enfants, ceux qui étaient encore jeunes lorsqu'il est parti ; je flanchais... J'ai donc accepté de prendre son message le 26 septembre 2016, d'une manière neutre, comme il se doit.
« Je suis Serge Gainsbourg, le chanteur compositeur, et peintre contrarié. Mais j'ai réussi dans le premier métier cité, au-delà de mes espérances, car c'est ce métier-là que je devais mettre en avant pour me faire connaître, en créant pour d'autres interprètes. Je ne regrette pas l'autre métier, ce sera pour une autre vie. Je sais que j'en ai contrarié beaucoup par ma façon d'être, ma façon de me comporter, ne contrôlant pas mes paroles et parfois mes actions, ce qui a blessé de nombreuses personnes ; je tiens à m'excuser pour toutes ces choses malencontreuses, méchantes parfois et souvent déplacées. J'ai vu tout cela en arrivant de l'autre côté, j'étais pas fier de moi, j'étais dans la honte, et combien j'ai regretté cette partie de moi que je n'ai pas su contrôler, que je n'ai pas su transformer en créativité. Mais c'est fait... et je suis aujourd'hui un repenti ; je travaille en haut pour m'améliorer... Je voudrais faire un clin d'œil à mes enfants et à leurs proches. Je suis souvent près d'eux à regarder leurs activités artistiques : ces métiers où il n'est pas toujours facile d'être soi-même ; mais cela leur permet tout de même d'aller de l'avant et de se présenter aux autres pour leur offrir le meilleur de ce qu'ils font. J'ai beaucoup d'amour pour eux, une grande quantité que je leur envoie régulièrement. Je les aime fortement, encore plus que lorsque j'étais en bas. Ils vont comprendre que c'est énormément. C'est très important pour moi qu'ils le sachent : je suis toujours vivant, même s'ils ne me voient pas et ne m'entendent pas. Je suis près d'eux pour les inspirer dans leur créativité et leur donner la motivation pour persévérer dans les activités qui leur conviennent. Je sais par ailleurs que j'intéresse encore le monde d'en bas à travers ce que j'ai créé, et que je suis écouté dans des succès d'avant. J'en suis touché, et je remercie tous ceux qui m'apprécient encore. J'envoie des quantités de pensées d'amour à ma Charlotte et à mon Lulu, et je leur dis : je vous aime. Je remercie cette dame qui a pris mon message, après avoir entendu pendant des semaines ma chanson « Le poinçonneur des Lilas » ; car c'est ainsi que j'ai insisté auprès d'elle en lui chantant ; « des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous... » Elle a fini par prendre mes mots, lassée d'entendre toujours la même chanson. Salut à tous, en bas ! »
Le lendemain, en relisant le message, j'ai été touchée par les mots : je n'ai pas regretté d'avoir cédé à l'insistance de ce refrain lancinant...
Au départ je n'avais pas l'intention de rajouter ce qui suit : mais il se trouve qu'au cours de la période où je préparais l'insertion du message de Serge Gainsbourg sur l'ordinateur pour le réunir avec les autres, j'ai ressenti une pression, une sorte d'énervement qui ne s'atténuait pas, et qui ne venait pas de moi ; j'ai fini par comprendre que c'était l'auteur du message qui tentait de me faire savoir qu'il fallait faire un rajout le concernant. Quand c'est le cas, les choses à dire remontent et se précisent jusqu'à ce que j'accepte ou pas d'en parler... Comme je l'ai déjà dit : lorsque je travaille autour d'un message reçu, il y a la présence de l'auteur qui surveille ce que j'écris pour voir si ça lui convient... Là j'ai capté que cela avait un lien avec ce qui m'avait été rapporté de l'émission « On n'est pas couché » du 6 mai 2017. Ce soir-là, parmi les invités sur le plateau, il y a Jane Birkin, que tout le monde connaît pour ses liens profonds et durables avec Serge Gainsbourg. Devant cette personne qui a été proche du défunt durant des années, Yann Moix a fait des commentaires sur Serge Gainsbourg. Il a résumé sa pensée ainsi : « J'espère bien qu'il souffre le martyr là où il est, là où il se repose sans jamais se reposer ; le bonheur il est vrai lui était une insulte, l'éternité son supplice, le firmament sa torture ; le ciel sans tourment serait semblable à une salle d'attente de dentiste : pour Serge, le paradis serait un enfer. »
Bien sûr, comme d'habitude, Yann Moix a voulu faire de l'esprit ; on sent qu'il a transpiré pour choisir ces mots-là et attirer l'attention sur lui, qu'il a voulu faire son original... Et, comme souvent, il est tombé à côté de l'effet souhaité : il n'a fait qu'un plat... de méchanceté !
Il paraît que Yann Moix admire Serge Gainsbourg ; mais il pense qu'il serait bien qu'en enfer parce qu'il est sombre... Heureusement qu'il l'admire, sinon qu'aurait-il pu souhaiter de pire ? On ne sait pas ; il doit avoir de la méchanceté en réserve qu'il emmène dans un grand sac de couleur sombre sur le plateau de l'émission « On n'est pas couché », pour dézinguer les artistes qu'il n'apprécie pas du tout et que, souvent, il ne se donne pas la peine de comprendre ; cela serait pour lui comme se rabaisser. Il en apprécie juste quelques-uns. En réalité il n'a pas d'affinités avec les artistes en général ; il ne les comprend pas. Un jour viendra où, comme tout le monde, Yann Moix passera sur le grand écran final : il assistera en direct au défilé de ceux à qui il a fait du mal avec ses phrases assassines devant les spectateurs présents sur le plateau et les millions de téléspectateurs ; alors, à son tour, il se jugera et il saura à ce moment-là quel enfer il mérite...
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Personnalités disparues : leurs messages de l'au-delà
SpiritualJe vais parler ici de mon expérience de médium qui communique avec les défunts. Je tiens à préciser que, même s'il m'arrive de voir, de pressentir et faire de nombreux rêves prémonitoires, je ne pratique pas d'activité de voyance qui est une autre b...