*Deux semaine plus tard*
Cela fait quelques jours que j'ai commencé mes révisions pour les examens finals. Même s'ils ne sont que dans moins de deux mois, je stresse énormément. J'ai beaucoup de choses à retenir, et c'est tout de même complexe. J'aime ce que nous faisons, mais il faut bien le reconnaître, c'est parfois dur. Pour ne pas être dérangée dans ce moment crucial à de ma vie, j'ai fait du rangement chez moi dimanche denier. C'est-à-dire que j'ai recouvert ma bibliothèque d'un drap, pour ne pas être tentée de lire, j'ai retiré tous mes cadres photos, pour ne pas que mon esprit divague, j'ai mit sur la télévision un autre drap, pour ne pas être tentée de nouveau, et j'ai demandé à mes amis de ne pas m'envoyer de messages, sauf en cas d'extrême urgence. J'ai aussi dit à mes parents que je ne passerais pas pendant cette période, mais que j'irai les voir après le dernier examen. Et pour finir, je me suis créée un calendrier -même si c'est plus un emploi du temps-, avec mes heures de révisions, mes heures de cours -qui s'arrêteront la semaine prochaine-, et mes heures personnelles -peu nombreuses. C'est la dernière ligne droite, et je ne vais pas mettre huit années de dure labeur au feu! C'est le nez déjà dans mes révisions que je sors de l'université en compagnie de Céline et Clémence. Nous avons toutes les trois choisi cette voix ci, mais pour différentes raisons. Céline compte être psychologue dans un hôpital psychiatrique. Clémence, elle, veut être psychologue pour enfant, et hésite à l'être dans une école. Quand à moi, je me penche plus vers la psychiatrie, et j'ai pour but d'être psychiatre dans un petit cabinet -où j'ai déjà ma place. Clémence ne semble pas stressée des dernières épreuves, et Céline est plus que confiante. Je suis ravie pour elle. Céline nous quitte, nous saluant, et rejoint Mike, il me semble. Je n'ai pas réellement regardé à dire vrai. Je marche avec Clémence, vers le parking de l'université. Elle lâche soudain un cri strident, me faisant relever la tête. Peter est debout devant une énorme moto, et parle avec un homme -il me semble-, qui est dos à nous. Clémence jubile à côté de moi. C'est parfois désespérant. Je lui dis qu'elle peut le rejoindre et que je rentre chez moi. Elle m'embrasse la joue, et me quitte. Je replonge dans ma lecture, me dirigeant vers ma voiture. Je compte bien apprendre ce passage par coeur! Je monte dans mon véhicule, et pose mes affaires sur la plage arrière. Cependant, je garde mon classeur, voulant finir cela avant désespérant partir. Un coup, brusque et soudain, s'écrase contre la vitre côté passager, me faisant horriblement sursauter. Je me tourne vers la source du bruit, et tombe sur l'énorme tête de Nick. Mais qu'est-ce qu'il fait là? Il me fait signe de baisser la vitre. Je m'exécute.
"Qu'est-ce que tu fais ici?
-Je suis venu avec Peter.
-Il est parti avec Clémence.
-Il m'a déposé pour que je puisse te voir. Ça fait un moment que tu as disparu des radars.
-Je suis occupée.
-Tu t'es dégotée enfin un petit-ami?
-Par contre ton humour nul n'a pas disparu, lui.
-Merci, ça me touche.
-Imbécile.
-Tu compte faire quoi là?
-Rentrer chez moi.
-Je t'emmène quelque part.
-Je ne peux pas.
-Tu ne vas me dire que tu as une fusée pour la NASA à finir chez toi. Alors tu viens.
-Je révise.
-Madame révise!
-Oui.Il ouvre la portière -sans mon autorisation d'ailleurs-, et s'installe confortablement sur le siège passager. Il me prend mon classeur, y jette un coup d'oeil, et me le rend en soupirant.
-Ah! oui, les examens. J'ai entendu Clémence en parler, je crois.
-Je n'arrive pas à mémoriser tout ça, j'ai besoin de ça pour valider mon année.
-Alors changement de programme. J'ai une idée, ça t'aidera.
-Je t'ai dit que je n'avais pas le temps pour tes gamineries. Pas aujou...
-Je ne suis pas un enfant, Ella. Et ensuite, tais-toi. Tu sais que ta voix peut être insupportable? Et enfin, démarre, je te guide, fais moi confiance.
-Tu m'énerve, vraiment."Il me sourit, satisfait de lui-même. Je mets le contact. Je sors du parking, et il me guide dans la ville. Après une vingtaine de minutes, il me dit de me garer en bas d'un bel immeuble ancien. Nous sommes arrivés -malgré que je me sois trompée deux fois lors du trajet. Il descend de la voiture, et je limite. Il prend à l'arrière mes affaires de cours. Je lui lance un regard interrogatif, mais il m'attrape l'avant-bras, m'obligeant à le suivre. Nous rentrons, et montons jusqu'au troisième étage -à croire que dans ce groupe ils vivent tous au troisième. Il fouille dans sa poche, en sortant un trousseau de clés. Il déverrouille une des deux portes du pallier, et m'invite à le suivre. Je lui emboîte le pas, jusqu'à un grand séjour. Les rideaux empêchent une majeure partie des derniers rayons du jour d'entrer. Il me retire ma veste de tailleur, qu'il pose sur le canapé, et me pousse pour que je m'installe sur ce dernier. Il s'assoit lui aussi. Je le regarde déballer mes cours.
"Qu'est-ce que tu fais, Nick?
-Je vais t'aider pour tes examens.
-Non. Je n'ai pas besoin d'aide, et puis je ne vais pas te déranger avec ça. Tu as ton travail, et vous préparez un morceau, vous en avez parlé lorsque j'étais venue au studio.
-Ne t'occupe pas de moi. Plus vite tu aura ton diplôme, plus vite nous pourrons nous amuser ensemble. En plus, Henry a fait une très grosse angine, il ne peut pas chanter pour un long moment, alors nous sommes bloqués.
-Il va bien, j'espère?
-Ça va, il va s'en remettre, ne t'en fais pas. Bon, c'est quoi que tu m'as montré tout à l'heure?
-Je ne t'ai rien montré, tu t'ai montré tout seul mon cours.
-Comment pourrais-je te faire taire?
-Impossible.
-C'est bien ça le problème.
-Où sommes-nous?
-Chez moi.
-Chez toi? C'est beau, j'aime bien.
-Concentre toi! Ce soir, c'est psychologie, pas observation de décoration.Je me penche sur lui, et dépose mes lèvres sur sa joue piquante, recouverte de sa barbe naissante. J'aime beaucoup son petit bouc, qui lui donne encore plus de virilité qu'il n'en a.
-Merci, Nick.
-Toujours là pour toi, ma belle."
VOUS LISEZ
Pari risqué
RomanceL'être humain aime jouer. Le jeu fait parti de la vie, mais aussi des pires vices de l'homme. Certains savent s'arrêter à temps, d'autres n'ont pas de limites. Ella John va malheureusement en connaître les frais, alors qu'elle n'est pas joueuse. M...