Khadija - Raconte nous tout ! On veut les moindres détails ! S'exclamait-elle en se jetant sur mon lit.
- Alors déjà, bonjour ?
Zeyneb - Est-ce qu'on t'a dit qu'on avait du temps à perdre ?
- Toi t'es trop impolie, ça se voit que tonton Bakary ne t'a pas assez tabassée durant ton enfance.
Khadija - Elle dit ça comme si kao Nabil l'avait une fois touchée, non mais quel culot.
- Bah il m'a déjà frappée.
Zeyneb - Oh la menteuse !
- Je mens pas ! Il m'a une fois tiré les oreilles parce que j'avais frappé Imad.
Khadija - T'avais pas genre douze ans ?
- Ouais. Mon pire souvenir d'enfance.
J'avais relevé mon regard pour tomber sur l'expression faciale de Sihêm.
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- Quoi ?
Sihêm - Ça, c'est se faire frapper ?
- Oui !
Sihêm - Mets toi à côté, tu n'es pas avec nous.
Sa phrase avait créé un rire collectif mais la vérité était que le jour où mon père avait tiré mes oreilles, j'avais préparé un petit sac où j'y avais mis mes essentiels pour libérer leur maison. Oui, j'avais voulu fuguer. La suite de l'histoire, vous n'avez point besoin de la connaître et les filles non plus car elle est d'un ridicule ahurissant.
Sihêm - En vérité, si vous n'avez pas goûté à la ceinture, la babouche, les bantou balais et la louche, votre enfance a été merveilleuse.
Zeyneb - T'es sûre que tes parents voulaient de toi ?
Sihêm - Y a moyen qu'on m'ait ramassée sur la pelouse, devant la maison. Yanis il a à peine eu droit à deux trois gifles !
Khadija - En même temps, Yanis il est bien plus calme que toi. Toi à chaque fois qu'on te dit de ne pas faire, tu fais ! Tout acte engendre des conséquences. Il faut assumer !
- La fois où il t'a trouvée assise à fumer une cigarette devant chez Assane ... J'ai vraiment cru qu'il allait te terminer tonton Djelil.
Sihêm - Moi aussi ! J'avais bravé tous les interdits ce jour là ! J'avais dépassé mon couvre feu, j'étais avec un garçon et je fumais !
Zeyneb - Et t'es encore en vie... Dieu t'aime.
Khadija - Je t'assure !
Sihêm - Bon assez parlé de votre star préférée. Raconte nous ta soirée sis !
Il est vrai que si elles se trouvaient à cette heure ci de la matinée, dans ma chambre, c'était pour une raison bien précise : les gossip sur ma rencontre avec la maman de mon homme. Je m'étais alors je m'étais lancée dans un récit qui « résumait » ma rencontre avec tata Soraya. En vrai, ce que je leur disais n'avait rien d'un résumé vu que j'étais passée par les plus fins détails. Tout au long, les filles avaient l'air contentes pour moi, envieuses -du bon sens du terme- et surtout sous le charme de la maman, tout comme je l'étais.
