13. « Parlons français ».

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Nûria - Hey, dit-elle en s'asseyant sur le siège passager.

- Salut la plus belle.

Elle sourit et j'attendais de voir si elle allait me faire un câlin ou pas. Pas du tout, elle boucla sa ceinture. Ni de bisou ni de câlin ? J'étais déçu.

- Je suis ton uber ou quoi ? Fais moi un bisou.

Nûria - Non, répondit-elle rapidement.

- Carrément ? D'accord.

Je démarrai sans insister, sans rajouter un mot. Elle brancha son iPhone à mon enceinte pour mettre un peu de musique vu que je n'avais pas l'envie de briser le silence et qu'elle non plus apparemment. Summer Walker - Playing games, jouait en fond, pendant que Nûria fredonnait tout en se prenant en snap.
De temps en temps je la voyais du coin de l'œil me regarder mais j'étais entrain de réfléchir donc je n'allais pas tomber dans son jeu. Elle m'avait quand même mis un stop ce qui voulait dire qu'elle avait sûrement réfléchi à notre conversation à la plage et que le verdict risquait de me décevoir. Par contre si jamais elle me disait qu'elle ne voulait pas qu'on se donne une chance, je la laissais rentrer en taxi. Et encore j'étais super gentil de ne pas la laisser rentrer à pied.

Nûria - Tu l'as mal pris ? Demanda-t-elle une fois que je m'étais garé.

- On est arrivés. Descends.

Nûria - Imrân ?

- Quoi ?

Nûria - Viens m'ouvrir la portière.

- Tu te moques de moi ? Demandai-je sceptique.

Nûria - Ne perds pas ta touche de galanterie. Fais le tour.

J'étais mitigé. Soit elle me faisait marcher, soit elle avait réellement envie de me crisper. J'étais resté à la fixer pendant qu'elle regardait son téléphone. Elle avait un comportement hautain, elle se la jouait vraiment bad bitch. J'avais pris sur moi pour ne pas faire sortir mon côté trop mature pour accepter de tels caprices. J'avais fait le tour pour lui ouvrir sous son sourire en coin.

- Pourquoi tu souris déjà ?

Nûria - Pourquoi tu boudes ? Approche...

Comme un gentil toutou je m'étais approché en me demandant pourquoi j'étais entrain de me soumettre à ses volontés, elle avait passé sa main derrière mon cou pour me rapprocher, avant de s'approcher si près que nos lèvres pouvaient s'effleurer. Vous croyez que j'avais le temps pour jouer à ça ? J'avais attrapé sa mâchoire et je l'avais embrassée. La règle du 90-10%, ça n'existe pas avec moi dans ce genre de moments.
Alors que mes lèvres s'aventuraient vers son cou, elle m'avait légèrement repoussé.

Nûria - Je ne pouvais pas t'embrasser et prendre le risque que quelqu'un me voie, s'expliqua-t-elle.

Et elle avait raison.

- Quand même, ton « non » était trop froid.

Nûria - J'ai paniqué, mec.

Cela m'avait fait rire. Le fait qu'elle panique me faisait comprendre qu'elle n'avait vraiment pas l'habitude d'être en couple. Moi, j'étais très tactile et elle très peu. Après être tactile ne voulait pas dire que j'étais impudique ; la preuve, je mourais d'envie de la bécoter encore et encore mais, on se trouvait dans la rue, certes à l'abri des regards mais on n'est jamais trop prudents. On se dirigea vers le restaurant et que Dieu me pardonne parce que je savais que ce n'était pas bien, mais mes yeux ne voulaient pas décrocher de son derrière qui même s'il n'était pas moulé dans un jeans serré ou une robe près du corps, était quand même mis en valeur par ce pantalon à bas large, qui épousait si joliment ses formes. Elle m'attirait trop, ça en devenait hram.

Imany & Imrân : Coup de théâtre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant