1o. Drame familial.

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Tout au long du trajet vers chez moi, Khadija n'avait fait que renifler et trembler de colère. Ni elle, ni Rassoul n'avait voulu, ou plutôt réussi, à me dire ce qui venait de se passer, ça m'embêtait certes, car j'essayais de la consoler tout en ignorant la raison. D'ailleurs je ne savais pas si les mots que j'employais étaient les bons, je ne savais pas si j'étais complètement à côté de la plaque... Elle m'avait juste demandé d'appeler son père et de lui demander de venir à la maison, chose que j'avais faite. On était arrivées à la maison, elle avait bien séché ses larmes et repris sa respiration avant d'entrer.

Néné - Vous êtes déjà là ? Rassoul n'était pas à la maison ?

- Si...

Elle nous regarda un instant avant de nous demander ce qui s'était passé. Khadija ne pouvait pas répondre parce que malgré ses efforts, elle avait craqué en versant encore des larmes, l'air peinée. Moi je ne savais tout simplement pas quoi répondre. Maman s'était levée et elle avait tirée Khadija dans ses bras en lui disant de se calmer, que tout allait bien ou du moins ça allait s'arranger.

Néné - Qu'est-ce qui se passe mon cœur ? Lui demanda-t-elle tendrement. Ima, qu'est-ce qui s'est passé ?

- Je n'en sais rien, néné. On est parties chez Rass, moi je suis montée le voir mais elle a préféré rester un moment avec tata Bibi. Je ne sais pas ce qu'elles se sont dit mais quand elle nous a rejoints, c'était pour qu'on s'en aille. Elle a pété un plomb sur Rassoul en lui demandant si lui aussi le savait mais qu'il ne lui avait rien dit.

Néné - Savait quoi ? Khadija, qu'est-ce qu'elle t'a dit ? Demanda-t-elle perplexe.

Khadija - J'attends papa... Pour qu'il me le confirme, expliqua-t-elle difficilement.

J'étais partie lui chercher un verre d'eau froid, pour qu'elle essaie de se calmer. On était restées toutes les trois à attendre tonton Tidiane qui était arrivé une demi-heure plus tard, accompagné de sa femme. Khadija quand elle a vu Coumba, elle était tellement dégoûtée ! Ça se reflétait magnifiquement bien sur son visage.

Tonton Tidiane - Qu'est-ce qui se passe, ma chérie ?

Khadija - Pourquoi tu es venu avec elle ?

Tonton Tidiane - Khadija, s'il te plaît.

Khadija - Je t'ai demandé de venir, toi seul ! Je n'ai même pas appelé ma mère et tu viens avec elle ?

Néné - Chérie, arrête ça. Coumba, niou bayilen niou wakhtane. (Laissons-les discuter)

Coumba - Ki lane lama bagné nii ? Doyna waar. (Pourquoi elle me déteste autant ? C'est bizarre.)

Khadija - Limala bagné khamguako bou bakh. (Tu sais très bien pourquoi je te déteste). Meyma, damay wakh ak sama papa. (Laisse-moi, je discute avec mon père). Tata, reste.

- Bon bah... Coumba ? dis-je avant de croiser le regard de ma mère, Tata Coumba ? Me rectifiai-je. Viens, je vais te servir à boire.

On s'était donc rendues vers la cuisine en laissant ma mère, Khadija et son père discuter. Coumba ne faisait que de regarder à travers la vitre pour voir ce qui se passait au salon, vu que la cuisine était ouverte sur le séjour.

- Où sont mes petits cousins ?

Coumba - Khya est chez ma mère et Ousmane chez ses amis.

- Ça fait longtemps que je ne les ai pas vus.

Coumba - Ils ne sortent pas beaucoup et vous ne passez que pour leurs anniversaires.

Très froide.

Imany & Imrân : Coup de théâtre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant