Ça faisait exactement vingt quatre heures que je n'avais pas de nouvelles d'Imrân. C'était tellement inhabituel que mon esprit avait commencé à penser au pire, malgré moi. À chacun de mes appels, je tombais sur sa boîte vocale, ce qui ne me rassurait aucunement. Sihêm avait essayé de me rassurer comme elle le pouvait, mais rien n'y faisait. C'est dans le taxi que j'avais pris pour rentrer chez moi, après être passée chez Imrân pour m'acharner sur sa sonnette, que j'avais enfin décidé d'appeler Mimi. Dans le meilleur des cas, elle savait où il se trouvait, dans le pire, elle l'ignorait, alors je lui aurais passé mon angoisse.
Myriam - Coucou Nûnu.
- Ça va bichette ?
Myriam - Ça peut-être aller... et toi ?
- Oh ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Demandais-je calmement même si mon stress avait grimpé d'un coup.
Myriam - Bof... hier soir Imrân est venu ici, il a créé une énorme dispute avec baba, j'ai cru que l'un des deux allait y rester.
- Ils se sont battus ?
Myriam - Comme dans Game of Thrones. Je n'ai jamais vu ça de ma vie. Des animaux enragés !
- Mimi tu ne me rassures pas ! Ça fait plus de vingt-quatre heures que je n'ai pas de ses nouvelles.
Myriam - Non, il va bien. Du moins il allait bien hier nuit. Appelle Kassim, pour voir. C'est lui qui est passé le récupérer.
- Toi, tu m'as l'air de ne pas trop t'inquiéter.
Myriam - Eh je lui en veux à mourir ! J'ai déjà vu mon frère se battre, mais jamais avec cette haine. Peu importe ce que baba a fait, rien ne justifie que son fils se bagarre avec lui !
- Je comprends... mais tu ne connais pas les raisons de leur bagarre Mimi.
Myriam - Oui, mais pour moi, il y a zéro raisons pour qu'il se permette de se comporter comme ça.
- Je comprends, je t'assure. Écoute, je vais appeler Kassim pour voir.
Myriam - D'accord. Après tu me dis.
- Okay, bisous ma chérie.
J'avais raccroché encore moins rassurée qu'avant. Il s'était battu avec son père et ça a dû être moche pour que sa sœur compare ça à GOT. J'avais appelé Kassim, dans l'espoir qu'il me donne une bonne nouvelle, alors là je rêvais en couleurs.
Kassim - Il est chez lui.
- Je suis passée là-bas, personne n'a répondu à l'interphone.
Kassim - Il doit sûrement dormir. Mais je suis à quatre-vingt-dix pour cent sûr qu'il est là-bas. Je suis passé le voir cet après-midi. De toutes les façons, avec la dégaine qu'il a, il ne peut pas aller très loin.
- Il est mal en point ?
Kassim - Je te le dis pour que tu ne flippes pas en le voyant. Son père l'a démarré mais sévère.
- Arrête ?
Kassim - Désolé, Nûr. Je voulais l'amener aux urgences, il n'a pas voulu du coup je lui ai acheté des antidouleurs et je suis rentré. Il a déconné, il a déconné fort.
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Imany & Imrân : Coup de théâtre.
CasualeQuand le passé refait surface, comment voir son avenir ? Tome II de Contraints : Khadija & Nabil.