Néné - Ta maman et moi, avons traversé des moments très durs par le passé. Il y a eu une période où on ne croyait même plus qu'une réconciliation entre nous serait un jour possible. Et pourtant, lorsque tu as vu le jour, tu nous as réunies et depuis lors on ne s'est plus jamais quittées. Aujourd'hui, on ne pourrait être plus heureuses qu'à l'idée de te laisser partir fonder ta propre famille, Khadija Sow, avait-elle avoué en essuyant délicatement ses larmes.
Elle l'avait par la suite prise dans ses bras, serrée très fort et prononcé des prières et bénédictions.
Vous l'aurez compris, nous sommes le jour du mariage de ma sœur de cœur. L'émotion était au rendez-vous depuis les préparatifs alors, j'étais loin de m'imaginer que j'aurais été autant émotive, le jour J.Néné - Khadija, je ne serais pas une bonne tata si je ne te demanderais pas de demander pardon à ta mère. Elle a fauté certes, mais elle reste la femme qui t'a donné la vie et qui s'est battue pour tes droits et ton bonheur tout au long de sa vie. Aujourd'hui tu n'es plus une enfant, tu t'apprêtes à rejoindre celui qui est à présent ton mari et le futur père de tes enfants. Tu ne peux pas quitter ta mère de cette manière, sans regretter plus tard. Je le sais par expérience... Demande à ta mère d'excuser tes écarts.
Il était vrai que depuis le divorce de tonton Birane et tata Fatima, suite à la liaison entre tonton Tidiane et tata, ma cousine avait disons, coupé les ponts avec sa mère. Cette séparation avait surtout été possible parce qu'elle avait décidé de rester vivre avec son beau père plutôt que d'aller chez sa mère ou son père. Ainsi, elle ne voyait sa maman que lorsqu'elle venait déposer ou chercher ses petits frères, chez tonton Birane.
Suite aux mots de néné, Khadija s'était ainsi levée et était partie se blottir dans les bras de sa maman, en éclatant en sanglots.Khadija - Pardonne moi, maman.
Tata Fatima - Ce n'est rien Khadija. Je ne peux pas t'en vouloir... ce sont nos erreurs à ton père et moi qui nous ont conduites à ce déchirement. C'est de ma faute.
Khadija - Je t'aime.
Tata Fatima - Je t'aime aussi.
Après ces explications et mises au point, les choses s'étaient enchaînées : elle avait reçu l'appel de son homme qui lui disait qu'à présent, c'était son mari. Avec Sihêm on était si heureuses que nos larmes coulaient sur nos joues. Par contre, ses cousines, les filles de sa tata Yamina, la sœur de tonton Tidiane, ne nous laissaient même pas la possibilité de nous asseoir aux côtés de notre sœur de cœur pour lui exprimer notre contentement et ça, depuis les préparatifs du mariage.
Sihêm - À deux doigts de les frapper ces putes.
- Laisse ça.
Sihêm - Pourquoi elles nous écartent comme ça ? Elles agissent comme si Khadija les aimait plus que nous. Alors qu'elle les voit une fois par six mois ces traînées.
- Ce n'est pas le moment Sysy.
J'avais la rage au moins autant qu'elle, mais non ne pouvait pas se permettre de taper un scandale et ruiner la jolie fête de Adi. J'étais bien d'accord que ces filles là, faisaient leur possible pour nous écarter. De toutes les façons elles faisaient ça même avec les autres cousines du côté de tata Fatima et de tonton Ismaïl. Ce n'étions pas nous, les cousines par acquisition, qui allions être épargnées.
Voyant qu'on était littéralement mises à l'écart à cause de ces filles, on avait préféré descendre rejoindre les autres invités de notre âge qui attendaient l'arrivée du marié.
Une dizaine de minutes plus tard, Seydina Alioune s'était pointé avec la délégation de sa famille, très joliment habillé et rasé très proprement. Il était très beau dans son boubou trois pièces.
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Imany & Imrân : Coup de théâtre.
De TodoQuand le passé refait surface, comment voir son avenir ? Tome II de Contraints : Khadija & Nabil.