J'ai le pardon facile. Je pardonne toujours à ceux qui me causent du tort. Je ne suis pas rancunière d'habitude, et je crois que une bonne communication peut tout apaiser quand on est en mauvais terme avec quelqu'un.
Chez moi la notion du pardon, a toujours été quelque chose d'encré. Pourtant, ce soir, j'étais quasiment sûre que pour pardonner Imrân, il me fallait beaucoup plus de volonté que d'ordinaire.Pourquoi à chaque fois qu'il s'agissait de son père, il devenait une autre personne, oubliant le mec posé qu'il était censé être ?
Il avait quitté l'appart comme une furie, me laissant angoissée et stressée. Je savais pas ce qui s'était passé, qu'est-ce qu'il allait faire... j'étais restée sans nouvelles, j'avais essayé de joindre Kassim mais sans succès, j'avais appelé Mimi qui elle aussi, n'avait pas une seconde pensé que me répondre juste pour me rassurer aurait suffit.
Ça se trouve ma fille grandira sans père. Ça se trouve je suis veuve à la porte de mes 24 ans. J'étais carrément assise sur le divan entrain de pleurer la mort de mon mari, quand j'avais enfin reçu un appel de Kassim.
- Vous voulez me tuer, c'est ça ? Hurlais-je hystérique. Pourquoi tu répondais pas ? Pourquoi il répond pas !? Qu'est-ce qui s'est passé Kassim !?
Kassim - Nûr calme toi, s'il te plaît.
- Calme toi de quoi !? Passe le moi tout de suite ! Je vais le tuer tu m'entends ! Passe le moi !
Kassim - Nûr, il ne peut pas te parler.
- ... Il est où ?
Kassim - ...
- Kassim !
Kassim - Je vais te demander de rester calme, je t'expliquerai tout plus tard. Pour l'heure, il ne peut pas te parler parce que... Il n'avait droit qu'à un seul appel.
- ... Ils l'ont arrêté ?
Kassim - Il me faut le numéro de ton papa, Nûr.
Ils ont arrêté mon mari. Est-ce que vous vous rendez compte de la dinguerie que je venais d'entendre ?
Kassim - Nûr, tu m'as entendu ?
- Mon papa... Mon papa est à Liège Kass !
Kassim - Putain... qu'est-ce que je fais ?
- Il a fait quoi pour qu'on l'arrête ?
Kassim - C'est compliqué... aide moi à le sortir de là-bas d'abord.
Comment vous expliquer ? Je crois que je n'avais jamais ressenti autant de peur, de colère et de stress en même temps. Imrân j'allais le tuer.
- Je vais essayer de joindre tonton Fadel.
Kassim - D'accord, je reste à l'écoute.
- Je déteste ton cousin. Je le déteste.
Khadija - Toi tu vas trop loin dans tes scénarios. Tu crois que s'il avait une arme cachée derrière votre bibliothèque il ne te l'aurait pas dit ?
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Imany & Imrân : Coup de théâtre.
AcakQuand le passé refait surface, comment voir son avenir ? Tome II de Contraints : Khadija & Nabil.