Chapitre 22.

484 29 1
                                    

Elle pleut-Nekfeu

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Elle pleut-Nekfeu

PDV Ethan

-On n'aurait pas dû, Ethan, souffle Victoire en se levant, alors qu'un silence rassurant planait entre nous depuis que nous avons fini nos petites affaires

Je me surélève sur mes coudes et la regarde enfiler ses sous-vêtements tandis que je suis encore nu comme un verre.

-Tu n'as pas aimé ? Parce que moi, j'ai adoré...

-Si, bien sûr que si., m'avoue-t-elle en cherchant son jean du regard, un sourire malicieux aux lèvres en comprenant que j'ai kiffé. Mais ce n'est pas la question. On n'aurait pas dû, un point c'est tout.

J'affiche un sourire victorieux. Ça lui a plu...

-Donc je suis un bon coup ?, demandais-je avec un grand sourire

-Et bien sûr, il n'a retenu que ça..., chuchote Victoire plus pour elle que pour moi

Je rigole un petit peu, puis me relève du lit et enfile mon caleçon avant de me lever complétement. Je m'avance vers Victoire, qui me regarde de la tête aux pieds. Je ne sais pas pourquoi elle regrette, mais je ne veux pas qu'elle regrette quoi que ce soit. Et si elle a accepté par peur que je la force, elle doit avoir une sacré mauvaise image de moi. Car même si je suis un putain de connard, je ne joue pas avec le consentement des filles avec qui je couche. Et tout le monde devrait en faire de même.

-Pourquoi on n'aurait pas dû ? Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu n'en avais pas totalement envie ?

-J'en avais vraiment envie, Ethan. Je brûlais de désir pour toi. Mais...ça n'aboutira à rien. Je veux dire, je ne t'aime pas, tu ne m'aimes pas non plus...Et puis que vont penser les autres, s'ils l'apprennent ? Que va penser Marvin de ça ?

-C'est vrai...mais coucher avec quelqu'un de nous engage en rien, dans notre société. On a pris du bon temps, et si tu veux qu'on en parle plus, on en parlera plus. Je suis un connard dans la vie, mais pas dans le sexe.

-Merci, Ethan..., souffle Victoire avant de sortir de la pièce, me laissant seul dans cette chambre où les premiers rayons du soleil commencent à pointer leur nez

Je m'affale sur le lit, dont les draps froissés prouvent l'acte sympathique que Victoire et moi venons de partager. Je ne comprends pas son point de vu, mais je le respecte. Ce qui me rassure, c'est qu'elle en avait vraiment envie. Je ne veux pas être ce genre de mec a forcé pour du sexe sans même s'en rendre compte.

Sans un bruit, j'enfile mon jean et mon sweat, puis sors de la pièce, en remettant les draps à peu près bien. Sur la porte blanche de la chambre est inscrit en lettre noire que c'est une chambre d'amis. Dans le salon, tout le monde est réveillé et discute dans la cuisine. Victoire discute avec Léo et Andrew, Julian et Iris aident Marvin et Jim a rangé le bazar que nous avons causé dans le salon, tandis que Mariana et Elio cuisinent du pain perdu.

Je m'installe sur l'îlot centrale de la cuisine et reçois un message de ma mère me demandant si j'aime bien ce que je vois sur la photo qu'elle m'envoie. Plusieurs photos d'une chambre dont un mur est noir. Une grande fenêtre donne sur un balcon et je reconnais le parquet des appartements typique de Paris. La pièce est vide, mais on peut apercevoir un abat-jour. Ca doit sûrement être ma chambre dans l'appartement de Jean. Et j'avoue que j'aime bien. La pièce a l'air grande. Je lui réponds, puis me rappelle que je n'ai toujours pas dit à mes amis que je déménageais.

-Les gars ? Il faut que je vous dise un truc.

Mes amis me regardent tous, attendant que je leur parle.

-Je vais déménager.

-Ce n'est pas vrai ! Enfin ! Mais c'est trop bien !, s'exclame de joie Julian

-Vous allez où ?

-Vous partez quand ?

-Tu voudras qu'on vous aide pour le déménagement ?

-Calmez-vous et laissez le parlez, nan ?, coupe Iris

-Tu ne comprends pas, Iris. On est vraiment content que sa mère et lui puissent enfin partir de leur maison, répond Andrew

-On déménage dans le seizième arrondissement chez le mec de ma mère, Jean. Le déménagement est prévu le week-end prochain, je crois. Marvin, tu te rappelles vendredi, tu m'as demandé qui était les deux morveux qui me regarder au self. C'est Jules et Clarisse, les gosses de Jean. Et, oui, peut-être que vous pourrez venir aider. J'en parlerais à ma mère ce soir.

-Dans le seizième ! Ça va vous changer du dixième !, s'exclame Julian avec toujours autant de tact. Ça y est, on vit tous dans le seizième ! On est un groupe de bourge hautain du seizième ! Quelle horreur.

Victoire lève les yeux vers moi, et j'y lis de l'incompréhension. Quoi ?

-Je vis toujours dans le douzième, moi, nous informe Victoire. Tu vis dans le dixième ?

-Bah...oui.

-Mais...

-Quoi ?

-Bah...je...je croyais que vu le pédigrée de toute la bande, tu vivais pas dans l'un des arrondissement les plus défavorisés de la capitale, avoue-t-elle tout bas

-Et bien, tu t'es trompée, concluais-je

Un silence gênant plana dans la pièce le temps de vingt secondes avant qu'Elio ne vienne nous sauver en annonçant que le petit-déjeuner est servi. Marvin nous sort une machine d'un placard et je reconnais une machine à jus. Grace à ça, il nous fit à chacun un verre de jus d'orange tout juste pressé avant que nous attaquions le petit-déjeuner.

C'est rare que je reste pour le petit-déjeuner, et je crois qu'aujourd'hui je n'aurais pas dû rester. Victoire est une vraie commère, j'ignorais ça chez elle. Et c'est à la limite l'intrusion. Mais je savais qu'elle avait des préjugés sur moi et sur le groupe. Et en même temps, comment lui en vouloir. Tout mes potes, sauf elle du coup, habitent dans le seizième, soit le quartier bourgeois de Paris. Tout le monde à sa place aurait pensé que moi aussi, j'y vis.

BROKENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant