Chapitre 9.

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Bande Organisée-Jul

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Bande Organisée-Jul

PDV Victoire


Assis face à une table dans la salle de permanence, je ne suis pas étonnée de voir que ce gros connard d'Ethan ne se pointe pas. Mais d'un autre côté, ça me rassure. Je n'aurais pas à me coltiner et supporter son comportement ingrats et ses réflexions à deux balles. Je préfère tout faire toute seule, plutôt que de travailler avec lui.

Mais mon bonheur fut de courte durée, puisque le corps fin d'Ethan apparait dans l'embrasure de la porte. Génial. Il afficha un sourire narquois, mais qui ressemble plus à une grimace, à cause du bandage qu'il a au nez. Je ne m'étais jamais battue (et je ne compte pas répéter l'expérience) mais je dois bien avouer que je me débrouille bien. Je crois que mes batailles avec Matt et Will, mes deux frères, lorsqu'on était jeunes, m'ont aidé.

-Tu ressembles à rien, Metayer, me moquais-je

-Tu ne veux pas la guerre, pourquoi t'allumes la mèche ? (NDA: Bande Organisé tourne en boucle dans la chambre de mon frère, je crois que ça me matrixe)

-Wow, ta culture musicale m'épate, Ethan, le provoquais-je

(bon, ok, j'avoue, je cherche UN PEU la merde)

-Tu chantais dessus y a si longtemps que ça, pourquoi tu l'ouvres ?, réplique-t-il en s'asseyant face à moi sur la table en face de moi

Touchée. Coulée. C'est qu'il a de la répartie, dîtes moi !

-Bon, laisse moi bosser, Ethan.

-Avoue juste que tu n'as pas d'argument contre moi, petit cœur...

-Ne m'appelle pas comme ça...et si, j'ai plein d'arguments contre toi, d'abord !

Doux mensonge...

-Du genre ?

-Euh...t'es vulgaire !

-Et ton débardeur, il n'est pas vulgaire ?

-La vulgarité est dans le comportement et non dans la tenue, Ethan, le coupant dans son discours sexiste

-Élémentaire mon cher Watson !

Il est bipolaire, ce mec. Ce n'est pas possible autrement.

-Si on formait un duo d'enquêteurs, je serais Sherlock Holmes et tu serais Watson, déclarais-je

Nan, mais on est où là ? Depuis quand je me chamaille avec Ethan Metayer ? C'est la chute qui m'a bouffer les neurones ou quoi ? Il faut que je me reprenne, là. De toute façon, les secondes sont comptées avant qu'il me balance une remarque sanglante (ou que je lui balance une remarque sanglante).

En vrai, je ne sais pas ce qu'il m'a pris de me battre avec lui. Genre, je ne sais pas, il m'a tellement énervé, comme personne n'avait réussi à le faire avant, que je me suis jeté sur lui sans même y réfléchir. Ce n'est qu'après, quand je me suis retrouvée le cul posée dans le bureau de la proviseure que j'ai réfléchis. En sois, Ethan ne m'a rien dit d'horrible en philo, mais c'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. L'étincelle qui a allumé le feu.

Et puis la réaction de mes parents m'a vaccinée à vie de retourner dans le bureau de la proviseure. En plus de m'avoir foutu une honte pas possible devant la proviseure et devant la mère d'Ethan, ma mère a donner un élément de plus à Ethan pour me blesser et de se moquer de moi : le manque d'implication de ma mère dans ma vie et dans mon éducation. Cependant, j'ai un toit sur la tête et à manger dans mon assiette, alors je n'ai pas le droit de me plaindre.

-Allez, je retourne au boulot. Fait-ce que tu veux, je m'en fous. Mais ne fais pas de bruit, dis-je froidement avant de me replonger dans mon travail

Ethan se leva et alla s'asseoir à la fenêtre, faisant entrer l'air dans la salle. Il ne fait pas particulièrement froid, pour ce début octobre, alors c'est plutôt agréable. Quelques fois, il allume une cigarette et la fumée rentre. L'après-midi se passa comme ça, sans aucun bruit.

Aux alentours de 18 heures, heure à laquelle la proviseure nous a dit de partir du lycée, j'ai la surprise de remarquer que nous sommes enfermés. La porte est fermée à clé et quand j'essaie toutes les autres, c'est le même résultat. Sauté de la fenêtre serait difficile, car le lycée est sur une avenue toujours blindé, et puis il y a des barreaux à toutes les fenêtres.

Ok, ne pas paniquer.

En fait si, je panique clairement ! Comment on a pu être enfermé ? Tout le monde est au courant de ce qu'il s'est passé aujourd'hui entre Ethan et moi. Je pourrais appeler le concierge, mais il ne répond plus après la fermeture du lycée, autrement dit, midi pour les mercredis et 18 heures pour les autres jours. Et nous sommes mercredi.

Si j'appelle mes parents, ils ne vont pas me répondre. Ils ne répondent jamais au téléphone. Et puis c'est pas avec l'aide de ce crétin d'Ethan qui se moque de moi depuis tout-à-l'heure que la situation va s'améliorer. Je ne peux pas non-plus compter sur l'internat, puisque...oh putain attendez ! Demain, c'est férié. Le lycée est donc fermé.

Comment j'ai pu en arriver là, sérieux ? Qu'est-ce qu'il s'est passé dans ma vie pour que je me retrouve bloqué dans un lycée pendant DEUX jours ! À quel moment ma vie a commencé à partir en l'air ? Ah oui, depuis que je connais Ethan, c'est vrai. Bordel de fleur !

-Bon, Ethan, il faut qu'on sorte de là !

-Clairement pas. Ça n'a jamais été ton fantasme de passer une nuit au lycée ? Et plus si affinité... ?

-Mon fanta...Ethan, je suis sérieuse. Ne commence pas avec tes allusions !, soufflais en m'appuyant sur le mur, à côté de lui

-Moi aussi, je suis très sérieux. Surtout avec mes allusions..., répliqua-t-il soudainement d'une voix rauque

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