Chapitre 38.

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10 janvier, 7h10 : anniversaire de Victoire

PARTIE 1

Aimer sans amour/Guts

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Aimer sans amour/Guts

PDV Ethan

Ce matin, je traîne dans mon lit. Rien d'étonnant, vous me direz. Ce qui, en revanche, est étonnant, c'est que j'ai envie d'aller au lycée. Enfin, je ne suis motivée que pour la voir elle, pas pour les cours en eux même. Même si je sais qu'elle finira par savoir l'horrible erreur que j'ai commise.

Je pourrais me rendormir, et aller en cours quand je me réveillerais, je la verrais quand même, mais je sais très bien que je ne pourrais pas me rendormir, maintenant que je suis réveillé. Je sors alors de mon lit, ouvre la fenêtre, m'assois au rebord et allume une clope.

La nicotine retrouve mes poumons, tandis que le froid matinal entre dans ma chambre et prend possession de mon corps. Mais je ne fermerais pas la fenêtre. Fumer ma clope du matin à ma fenêtre est la seule habitude de ma vie. Qu'importe le temps dehors, je me pose dix minutes, et j'apprécie le calme et l'immensité de la nuit.

La nuit effraie les enfants, à cause des monstres sous leur lit. La nuit effraie les adultes, car il n'y a que là qu'ils sont seuls. Vraiment seuls. Même s'ils dorment dans le même lit que quelqu'un, dans leur sommeil, ils sont seuls. Et moi, la nuit, me rassure. Parce que mes monstres se montrent le jour comme la nuit. Parce que je me sens moins seul dans une pièce vide qu'au milieu de 50 personnes.

Après avoir fini ma cigarette, d'un mouvement lent, je ferme ma fenêtre, enfile un jean noir qui traîne au pied de mon lit et un sweat de la même couleur. Je passe rapidement dans la salle de bain, pour me brosser les dents. Et mon reflet dans le miroir me fait horreur. Je suis habitué à avoir des cernes, le teint pâle et les yeux fatigués. Mais là, quelque chose d'autre abrite mon visage. Et ce quelque chose, je sais ce que s'est...

Quand j'arrive devant le lycée, je ne suis pas étonné de voir que je suis en retard. Je ne me presse pas, sachant qu'arriver dix ou vingt minutes en retard ne changera plus rien pour moi. Je ne prends même pas la peine de passer par la vie scolaire et monte directement vers ma salle. C'était sans compter sur Oleyana, qui se poste devant moi. Je sais ce qu'elle pense, je sais ce qu'elle veut. La regarder me fout des remords plein le cœur, alors je détourne le regard.

-Salut, Ethan...

-Oleyana. Ce qui s'est passé doit rester secret. Personne ne doit le savoir. Surtout pas Victoire. Je te jure que tu balances quelque chose à n'importe qui, je te tue.

-Tu me tues ? Parce que TU as fait une erreur. Tu n'es que le seul fautif dans cette histoire.

-Arrête. Je sais tout aussi bien que toi que tu as mis quelque chose dans mon verre.

-Tu étais tellement saoul que je n'ai pas eu à faire grand chose. Mais soit, personne ne saura...à une seule condition : tu largues ta pouffiasse, t'envoies se faire foutre le groupe et tu te mets en couple avec moi.

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