Les parisiennes-S-Crew
Lorsqu'Elio m'a envoyé un message pour aller chercher l'infirmière et la faire venir derrière le lycée, j'ai de suite compris que ça avait un rapport avec son petit protéger, Léo. Parce que même si Elio ne m'a rien dit, j'ai très bien compris qu'il se passait quelque chose entre lui et l'italien.
Et j'avais raison. Pour une raison que je ne saisis toujours pas, les anciens amis de Léo ont trouvé ça drôle d'aller le tabasser à cinq contre un. Cette action, forcément homophobe, révolte Elio qui tourne comme un lion en cage dans la salle d'attente de l'infirmerie. Et bien que je ne l'exprime pas, je suis tout autant révolter qu'Elio.
L'italien est avec l'infirmière depuis une dizaine de minutes quand une furie brune débarque dans la salle en criant le prénom de Léo. Ses cheveux sont ébouriffés, elle est essoufflée et ses joues sont rouges : on pourrait croire qu'elle vient de baiser.
Elle n'est pas très grande, mais pas très petite non plus. Elle a, en revanche, de très longs cheveux lisses qui doivent lui arriver en bas du dos. Parfaitement habillée, elle n'est par contre pas maquillé. Et elle est quand même jolie. Une chaîne pend autour de son cou, tandis qu'elle gagne quelques centimètres avec ses Dr.Martens noires.
Elle reprend sa respiration tandis qu'Elio lui raconte tout ce qu'il se passe.
Je ne sais pas qui elle est, mais je sais que je la veux dans mon lit, au moins une fois. Elle est terriblement bien faite, avec de très jolies courbes. Et puis... les cheveux longs, c'est pratique dans un certain contexte...
Elio et la brune finissent par s'asseoir, un de chaque côté de mon siège. Elio tape du pied par terre en se rongeant les ongles jusqu'au sang tandis que la brune tape ses ongles contre le repose-bras de la chaise.
-Arrête de taper tes faux ongles sur la chaise, ce bruit me casse les couilles, dis-je froidement sans la moindre honte
Je sens Elio me taper le genou, l'air de me dire d'arrêter, mais je vois surtout brunette stopper tous ses mouvements et se tourner vers moi, le visage en feu, des éclairs dans les yeux. Ah. Je crois qu'elle est un peu énerver. Et j'en ai rien à foutre.
-Tu te fous de moi, là ?
-J'ai l'air de rigoler ?
-T'es vraiment qu'un connard, Ethan, cracha-t-elle avant de se lever et d'aller s'asseoir à côté d'Elio
Elle est sûrement en colère ou que sais-je quoi d'autre, mais j'en ai rien à faire. Je n'aime que très peu de gens dans ma vie et je ne fais confiance qu'à une seule personne : moi. Alors le fait que cette petite brunette soit en colère contre moi me passe bien au-dessus de la tête. Et puis ma vie est bien assez compliquée pour que je prenne en considération ce que les gens pensent ou disent de moi. De toute façon, quoi que je fasse, on me critique, alors autant que je m'en fiche. Et tout le monde devrait faire de même (sans aucune prétention, bien sûr).
Finalement, la porte de l'infirmerie s'ouvre et Léo en sort, sacrément amoché, accompagné de l'infirmière. Elio se lève immédiatement et le prend dans ses bras, sans que son petit copain réagisse pour autant. Brunette le prend aussi dans ses bras. Et c'est à cet exact moment que je me demande ce que je fous là. C'est vrai, Léo et moi, on n'est pas proche. Puis je me dis qu'autant rester là, maintenant que j'y suis.
Après un cours dialogue entre Elio et l'infirmière, nous sortons de ce foutu bahut. Et parce que ce lycée est rempli de commère, nous sommes attentivement regardés. Certains ne font que nous regarder très peu discrètement, tandis que d'autres chuchotent. J'en vois même rire en regardant Léo. Et puis je remarque un petit groupe de six ou sept qui fume, adosser à la grille. Quand nous passons à côté d'eux, je vois Léo baisser la tête et se renfrogner sur lui-même.
Bon, et bien je crois avoir trouvé les responsables de l'état de Léo. Et je crois qu'Elio aussi a compris que c'étaient eux, puisqu'il me jette un regard que je comprends très vite. Je suis sûr, qu'actuellement, mon meilleur ami se retient très fort d'aller vers ces connards et d'aller leur refaire le portrait, un à un.
Une fois assis dans la voiture d'Elio, brunette et Léo à l'arrière, j'allume une clope. Elio me réprimande du regard et je lui offre mon meilleur sourire moqueur, ce qui le fait lever les yeux au ciel. Je sais bien qu'il a horreur que je fume dans sa voiture, mais j'ai ouvert la fenêtre. Et ma clope est à l'extérieur, puisque ma main l'est aussi. Donc, en vrai, ça passe, non ?
M'enfin. J'ai à peine le temps de tirer ma première taffe, que la brune assis à l'arrière m'ordonne de la finir avant qu'on arrive chez Léo. Parce que oui, là, nous allons chez Léo.
-Très bien, princesse...
-Appelle-moi "princesse" encore une fois et je te fais bouffer tes boules, gros con, crache-t-elle
-C'est impossible. Elles sont trop grosses.
-Comme ton ego, apparemment, réplique-t-elle
-Ouh, madame, a de la répartie, me moquais-je
-Ferme-là.
-D'accord, princesse...
J'ai à peine le temps de tirer une taffe que je sens une main me frapper l'arrière du crâne. Ah. Grave erreur, très chère brunette.
-Frappe-moi encore une fois et je te fais manger le sol. Crois-moi., crachais-je froidement en fixant la brune dans le petit miroir du pare-soleil. Et j'en ai rien à foutre du fait que tu sois une fille.
Elle pâlit légèrement, comprenant que je ne blague pas. Le dernier qui a osé lever la main sur moi à fini avec deux dents en moins, trois côtes cassées, tout comme son. Et je m'en contre balance que les gens me voient comme un fou ou un petit con en pleine crise d'ado. Qu'ils parlent et crèvent en s'étouffant avec leurs salives, ça fera des abrutis en moins sur Terre.
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BROKEN
Teen FictionBrisé ? Anéanti ? Traumatisé ? Aucun mot n'existe pour décrire Ethan. Son enfance chaotique et ce fameux soir où tout a basculer le hante. Pour oublier, il enchaîne les soirées, les filles, l'alcool et la drogue, bien conscient que ruiner sa santé n...