Chapitre 30.

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Friends/Justin Bieber

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Friends/Justin Bieber

PDV Ethan

J'ai passé le reste de la semaine dans un nuage sombre. Je ne suis pas sorti une seule fois de ma chambre. La moindre autre présence humaine, que la mienne, m'insupportait. Je ne voulais juste voir personne. Je n'ai pas été en cours de la semaine, et est-ce que c'est vraiment un problème ? Non, je ne pense pas. Toute ma scolarité est à refaire. M'enfin.

Ce matin, à sept heures, ma mère est entré dans ma chambre, m'a forcé à me lever, m'a coller sous la douche et m'a donner un sac avant de me jeter dans un train, gare St-Lazarre. Si j'en crois le petit écran en face de moi, le train va jusqu'à Honfleur. Je crois que c'est sur la côte normande, mais je ne suis pas sûr. J'ai toujours été une quille en géographie.

Je ne sais pas pourquoi je suis là, ni même quel jour nous sommes ou encore ce qu'il y a dans le sac que m'a donner ma mère. Je sais juste que je suis crevé, et que je n'ai qu'une envie, c'est de dormir jusqu'à la prochaine décennie.

Affalé dans mon fauteuil, j'ignore la gamine d'à peine 15 piges assise à côté de moi. Le train est blindé, mais j'aurais préféré qu'elle aille s'asseoir ailleurs. Je suis côté fenêtre, en plus. Il me reste environ deux heures de trajet.

Je regardais la nature défilée à toute vitesse sous mes yeux à travers la fenêtre, quand la gamine à côté de moi me tapota l'épaule. N'ayant aucune envie de parler, mais n'ayant pas non plus envie de créer un scandale dans la trame, je me tourne vers elle, lui jetant mon regard le plus sombre pour qu'elle comprenne bien qu'elle m'emmerde.

-Quoi ?

-Tu peux arrêter de taper du pied contre le sol, s'il-te-plaît ?

Je haussai un sourcil, la jaugeant de haut en bas. Ses cheveux noirs sont attachés en une queue-de-cheval bancal, tandis que ses vêtements lui donnent une allure très femme fatale. Vêtue d'un jean large noir et d'une chemise en satin, elle a enlevé son manteau noir qui semble long et porte des bottines noires. Ses yeux sont maquillés d'un trait noir tandis que ses lèvres sont colorées de rouge.

-En quoi ça te dérange, gamine ?

-Ça me dérange.

-J'en ai rien à foutre.

-Tu connais le respect et la bienséance ?

À quoi elle joue ?

-Écoute gamine, ça fait 18 ans que j'envoie se faire foutre tout le monde, alors ce n'est pas aujourd'hui qu'une ado de 15 piges va me prendre la tête. Capiche ?, crachais-je sans réfléchir

Elle leva son sourcil droit, m'analysa de haut en bas, avant de se relever dans son siège et de se tourner vers moi.

-Écoute, gamin, je ne sais pas qui tu es ou pourquoi tu es si froid et égoïste, mais ce que je sais, c'est que je vais faire presque trois heures de train, aller et retour, pour aller enterrer une vieille qui n'a jamais pu me blairer. Alors s'il-te-plaît, je te le demande gentiment une dernière fois, est-ce que tu peux faire en sorte que ce vendredi 7 novembre se passe mieux que ce à quoi il est en train de tourner. Capiche ? , déblatéra la gamine

Son discours me prit de court. Nous sommes le 7 novembre...Bordel, nous sommes le 7 novembre. Durant tout le reste du trajet, je cogite. Puis, en arrivant à la gare, je reçois un message d'Andrew me donnant une adresse, en m'informant qu'il faut que je prenne un taxi pour y aller.

Dans quel merdier je suis, moi, encore ?

Où mène cette adresse ?

Pourquoi Andrew m'envoie cette adresse ?

Dans le taxi, mes inquiétudes sur l'endroit où m'emmène le taxi laissent place à mes pensées sur le jour que nous sommes. Nous sommes le 7 novembre. J'ai 19 ans aujourd'hui. Et lui aurait eu 45 ans. Et elle aurait eu 21 ans. Nous étions tout les trois nés le même jour, ma mère adorait ce détail de notre famille. Je n'ai jamais parlé de ça, à personne.

Il faut croire que la vie n'était pas si fan que ça de ce détail.

La voiture roule depuis bientôt 30 minutes quand le taxi s'engage dans un petit chemin étroit bordé d'arbre qui se ressemble tous. Et je commençais à croire que j'étais en train de me faire kidnapper quand le taxi s'arrêta devant un immense portail ouvert qui donne vu sur un immense jardin où se trouve au milieu un immense manoir.

Qu'est-ce que c'est que bazar ?

Je remercie le chauffeur, le paye, puis sors de la voiture, n'oubliant pas mon sac. Tout autour de moi n'est que verdure, donc la seule solution que j'ai, c'est d'entrer dans cette cours et d'aller dans ce manoir qui m'a l'air vide de vie. Je longe la longue allée, contourne l'immense fontaine et devant la porte, je ne sais que faire.

Toquer ?

Ouvrir ?

Ouvrir.

-Joyeux anniversaire !, entendis-je qu'on me crie dans les oreilles à peine ais-je posé un pied sur le carrelage damier fait de marbre, me prenant des confettis dans le visage

En face de moi, Jim, Julian, Marvin, Iris, Mariana, Marvin, Léo, Andrew, Elio et Victoire me regardent, dans l'attente de ma réaction. Et là, même moi, je ne sais pas comment je vais réagir. Alors tout ça...pour un anniversaire surprise ? Le geste me touche, c'est évident. Mais c'est juste...wow. Trop, peut-être.

-T'es en colère ?, demande doucement Julian

-J'avoue que là, même moi, je ne sais pas..., soufflais-je en les regardant un à un. Mais je pense que non.

Après une vague de "ouf" général, Andrew vient me prendre mon sac, et m'explique que nous sommes chez ses grands-parents, mais qu'ils ne sont pas là, car ils sont en voyage en Afrique du Sud. Puis je me fais tirer dans l'immense salon par Elio et Marvin, qui me pousse dans le canapé, avant de s'asseoir en face de moi. Léo et Jim reviennent avec de la vaisselle dans les mains, tandis que Mariana et Iris arrivent avec une casserole remplit de coquillette et une poêle où sont installées des cordons-bleus.

-Vous pouvez m'expliquer ce qu'il se passe, là ?

Mais que va-t il se passer pendant ce week-end ?

BROKENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant