Chapitre 5.

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The Weeknd-Starboy

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The Weeknd-Starboy


-Ethan, sérieux ? Est-ce qu'elle vient te faire des réflexions sur ta famille ? Non. Alors fous-lui la paix avec la sienne, me réprimande Oleyana quand je m'assois

-Fais attention à ce que tu dis.

-Je n'ai rien dit, là. C'est toi qui montes dans les tours, comme d'habitude. Ca se voyait à sa tête qu'elle voulait tout, sauf parler de sa mère et toi, tu fais quoi ? Tu l'emmerdes. Tu hurles au scandale quand on t'emmerde, mais tu passes ton temps à l'embêter. Trouve-moi la logique, là-dedans, Ethan, réplique Ole' en élevant la voix tandis que je vois Iris chuchoter quelque chose à l'oreille d'Andrew, qui hocha la tête

Et ça à le don de me mettre dans une colère noire.

-Qu'est-ce qu'Iris vient de te dire, Andrew ?

J'entends Oleyana marmonner un truc du genre "ouais, ignore moi, je te dirais rien" mais je m'en fous royalement.

-Qu'elle comprenait pourquoi Victoire se sentait de trop dans le groupe.

Alors c'est comme ça qu'elle s'appelle... Victoire. Intéressant.

-Attends, comment ça, elle se sent de trop dans le groupe ?, s'insurge Oleyana

- Elle a l'impression que vous la détestez, que vous ne voulez pas d'elle, que vous la rejeter, qu'elle est de trop. Mais elle ne disait rien, car elle ne voulait pas que ça me mette dans une situation compliquée avec vous. Et puis elle a l'impression qu'elle n'a rien à faire avec vous. Que vous êtes trop "parfaits" pour traîner avec elle et sa vie "toute pourrie". Et c'est d'après ses mots, intervint Léo qui n'avait pas piper mot depuis le début avant de se lever, sûrement pour aller voir comment va la brune

Oleyana me jette un regard froid, tout comme Elio et Julian. Jim pianote à toute vitesse sur son téléphone et je suis persuadé de savoir ce qu'il est en train de faire. Telle la commère qu'il est, il est en train de fouiner sur l'Instagram ou le Twitter de Victoire pour tout apprendre d'elle et de sa vie. Ouais. Et après, c'est de ma faute si elle est pas à l'aise.

-Quoi ? Ne me regardez pas comme ça ! Je ne suis pas seul, dans ce groupe ! Et si quand bien même, c'était uniquement de ma faute, j'en ai rien à foutre. J'étais là avant elle et je serais là après elle. Si elle n'est pas contente, elle n'a qu'à pas trainer avec nous.

-C'est la meilleure amie de Léo, me coupe Elio

-Hé bien, il n'a pas qu'à traîner avec nous.

-Sauf qu'il se sent plus en sécurité avec nous, Ethan. Et puis, au risque de froisser monsieur, t'es là un jour par mois, donc je pense que ton avis sur ça, on peut s'en passer, réplique Elio en chien de faillance

Un sourire narquois apparaît sur mes lèvres. Je sais qu'Elio est à deux doigts de me sauter à la gorge. Évidement. Dès qu'on parle de l'italien, mon pote n'a plus toute sa tête. L'amour rend aveugle et con, apparemment. Ça peut paraître pervers, mais j'adore pousser les gens à bout. Sûrement, le résultat de mon enfance merdique. Et Elio plonge la tête la première dans ma provocation, comme d'habitude. Quel salop je fais, dis donc.

L'italien réapparaît, la brune à ses côtés. Heureusement. Je n'aurais pas supporté les piaillements de mes amis qui me réprimandent encore longtemps. Surtout que j'ai le dos large. Parce que dans le groupe, il n'y a pas que moi. Donc, se dédouaner de toute responsabilité en me mettant l'étiquette du fautif sur la tête n'est pas très mature venant de la part de mes amis.

-Victoire... Si tu n'as pas envie d'en parler, je comprends, mais... Léo nous a dits que tu te sentais de trop dans le groupe. Et on voulait t'assurer que c'est le contraire. Si on a eu une attitude déplacer envers toi, on s'en excuse, ce n'était pas voulu, sourit Oleyana d'une voix mielleuse

-Pas voulu ? Ah oui ? Les remarques désobligeantes de Julian sur mes habits chaque matin ? Le regard méprisant d'Andrew et Jim ? Le jugement dans tes yeux dès que tu poses tes yeux sur moi ? Arrête ton char, j'ai bien compris que je n'étais pas assez bien, assez riche, pour trainer avec vous.

Sans le vouloir, je lâche un rire. Pas assez riche ? Vraiment ?

En réalité, je ne peux pas lui en vouloir de penser ça. Chacun de mes amis vient d'une famille plutôt (voir même très) aisé. Alors ce n'est pas compliqué de se sentir à l'écart. Dans cette société capitaliste où il faut toujours être le plus beau, le mieux habiller et où l'apparence physique n'a jamais été aussi importante qu'aujourd'hui, être différents ou pas assez aisé pour avoir les derniers vêtements à la mode, c'est pire que mal vu. Et c'est débile.

Je veux dire, ce n'est pas notre apparence ni notre tête qui définit qui nous sommes à l'intérieur, dans nos coeur et dans nos cerveaux. Je crois que l'expression "l'habit ne fait pas le moine" prends tout son sens dans ces circonstances-là. On peut très bien avoir l'air parfaitement sympathique alors que nous sommes le pire des salopards avec sa femme et son gosse. J'ai été témoin de cette double apparence, avec mon père. Au travail, avec les amis de la famille, il a toujours été respectable et charmant. Mais dès qu'il franchissait le seuil de la maison, il devenait horriblement violent.

-Je... Je ne sais pas quoi te dire...

-Dis-moi la vérité, au lieu de te cacher derrière tes allures de miss parfaite, Oleyana, cracha vivement Victoire avant d'enfoncer ses écouteurs dans ses oreilles

L'italien semble à deux doigts de craquer, Elio ne sait que faire, Oleyana se retrouve désemparer. Tout le monde autour de cette table sait que Victoire à raison. Oleyana, Jim et Julian viennent de famille si riche qu'ils oublient parfois que la vie n'est pas si facile pour tout le monde. En revanche pour Andrew, il a juste un regard de meurtrier de nature. Je me rappelle, quand je l'ai rencontré, en CP. Il avait déjà ce regard de tueur à l'époque et faisait flipper l'école entière. Moi, petit nouveau, j'avais été au de là de ça et c'est là qu'à commencer notre putain d'amitié. Plus tard, Elio et Julian s'ajoutaient à la bande. En première année de collège, Oleyana est entré dans le groupe et en seconde, c'est Jim qui a débarqué dans la petite bande. Il arrivait tout juste de Londres et il s'est vite bien entendu avec Oleyana, avec qui il est toujours, aujourd'hui.

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