Chapitre 33.

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Feeling-Squidji

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Feeling-Squidji

PDV Ethan

Okay...je suis où, là ?

Le soleil est déjà bien levé dans le ciel quand je me réveille dans un lit qui n'est pas le mien et dans une chambre qui n'est pas la mienne. Déjà, je sais que je suis toujours chez les grands-parents d'Andrew.

J'allais me lever du lit quand je sentis du mouvement à côté de moi. Je me tournai donc vers l'autre côté du lit et aperçu une chevelure brune sortir des draps. Victoire.

Puis les événements de la soirée me reviennent. Iris qui vient chercher Andrew pour danser. Victoire un poil trop alcoolisée qui vient danser collé-serré sur moi, me provoquant l'érection de l'année. Tout le monde allant se coucher. Mon aide à Victoire pour monter dans sa chambre. Victoire qui me tire vers elle et qui me demande de dormir avec elle.

Je souris puis me lève du lit et me dirige vers la salle de bain. Une bonne douche s'impose. J'ai aimé la soirée d'hier. J'ai beaucoup rigolé et je me suis vraiment senti...vivant ? En accord avec tout ce qui m'entourait ? Heureux ?

À la sortie de ma douche, je me rends dans ma chambre, enfile un jogging et un sweat, puis descends chercher quelque chose pour le très probable mal de crâne de Victoire. Je retrouve tous mes amis, installés dans les canapés, en train de discuter. Ils ont allumé la cheminée et je vois des croissants sur la table basse.

-On se croirait dans un film de Noël. Manque plus que la neige et on est bon, me moquais-je en allant dans la cuisine pour trouver du Doliprane pour ma petite Victoire

-Oh tais-toi, hein !

Je rigole, attrape le tube de Doliprane et un verre.

-As-tu passé une bonne nuit, mon petit Ethan ?, me demande Iris en bougeant ses sourcils

-Oui, pourquoi ?, je répond, confus

-Pour rien, pour rien..., souffle Iris

Je fronce les sourcils, puis lève les yeux au ciel et rejoins la chambre de Victoire. Madame dort toujours profondément, les couettes jusqu'au-dessus de la tête. Je m'avance vers le lit, pose ce que j'ai dans les mains sur la table de chevet, puis m'assois. Je secoue doucement Victoire en l'appelant tout bas.

-Réveille-toi... Il est presque dix heures trente...

-Mmh, laisse moi dormir... J'ai mal à la tête en plus..., se plaint Victoire en sortant la tête des draps

-Justement. Lève-toi pour que je m'occupe de toi...

-Depuis quand t'es attentionné, toi ?, me demande-t-elle en se relevant un peu dans le lit

Sa petite frimousse toute mignonne me fait oublier sa remarque. Elle est affreusement jolie et mignonne, là, comme ça, au lever, les cheveux en pétard, les lèvres gonflées, les vêtements froissés. À ce propos, pour moi, une femme sera toujours plus belle au lever qu'à n'importe quelle heure de la journée.

-Profites-en avant que ça ne me passe, rigolais-je en lui donnant le verre contenant son médicament qui est dissous dans l'eau

-Merci..., souffle Victoire avant de boire le verre d'eau d'une seule traite

Elle lève les yeux vers moi et quand je vois tout le maquillage qui a coulé sur ses joues, je ne peux m'empêcher d'exploser de rire. Je déverrouille son téléphone (ne me demandez pas comment je connais son code, je n'en ai moi-même pas la moindre idée) et lui donne en mettant sa caméra en selfie.

Victoire fait les gros yeux, puis sors du lit à toute vitesse en manquant de tomber et se dirige vers la salle de bain, sûrement pour se démaquiller et enlever le noir autour de ses yeux. Je la suis, m'appuie sur le chambranle de la porte et la regarde se battre avec son coton, et je me retiens de rigoler face à la tête qu'elle tire quand elle retire le noir sous ses cils du bas. C'est une sorte de mélange entre une carpe et un hamster.

Mais c'est mignon.

Et moi, je suis niais.

-Ne te fous pas de moi, petit con.

-Je ne me fous pas de toi, promis..., me défendis-je en levant les mains en l'air

-Mouais... Dis, je n'ai pas fait n'importe quoi hier soir ? Parce que je ne me rappelle pas de tout, pour être totalement honnête...

Victoire, je t'adore.

-Non..., souriais-je

-Qu'est-ce que j'ai fais ?, s'inquiète-t-elle, affichant une mine vraiment stressé

-Pas grand chose... Mise à part que tu m'as chauffé devant tout le monde, ça passe...

Stoppant tous ses mouvements, Victoire plongea son regard dans le mien à travers le miroir pour savoir si je mens. Mais non, je ne mens pas. Comprenant que je ne raconte pas des bêtises, elle posa sa main sur sa bouche, visiblement choquée.

-T'inquiètes pas, je ne t'en veux pas, rigolais-je avant de quitter la chambre

Et je l'entends m'insulter de connard.

Je descends les escaliers et rejoins mes amis. Je m'affale dans le seul canapé restant et profite de la discussion très chiante de mes amis, sur l'utilité de prendre de la spécialité sciences économiques et sociales, qui m'intéresse très peu, pour envoyer un message à ma mère.

Je sais qu'elle était de mèche avec mes amis. Jean et ses deux morpions devait être aussi au courant et c'est même étonnant que cette peste de Clarisse ne soit pas venue me le dire. Elle est douée pour casser les pieds de tout le monde. D'ailleurs, je ne comprends pas ce que Marvin lui trouve. Je veux dire, il ne l'a côtoyé que quelques instants, et elle a été infect. Alors permettez-moi de ne pas comprendre Marvin sur ce point-là. M'enfin. Il faudra que je me débrouille pour trouver son compte Instragram pour le donner à Marvin.

Et je m'étonne moi-même de vouloir aider Marvin malgré le fait que je ne puisse pas m'encadrer Clarisse. J'ai l'impression d'avoir changé, d'avoir évolué. Et dans le bon sens du terme. Et si je dois être totalement honnête, je pense que Victoire a un rôle là-dedans. Je ne la fréquente que depuis peu, mais elle a réellement bouleversé ma vie, et celle de mes amis aussi.

Elle nous a fait ouvrir (intentionnellement, certes) sur cette buse d'Oleyana et a apporté une vraie bouffée d'air frais à tout le monde. Et surtout à moi. Chacun de mes amis a trouvé sa moitié (sauf Jim qui l'a perdu) et chacun est enfin heureux, grâce à son copain ou sa copine. Mais Victoire, en plus de me libérer un peu plus chaque jour de la souffrance qui m'habite, apporte ses bonnes ondes et sa bonne humeur (même si au début, elle n'était pas des plus souriantes).

J'aime ce qu'elle me fait devenir. J'aime l'apaisement, la sérénité et le bonheur qu'elle m'apporte.

BROKENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant