Chapitre 24.

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Can't Take My Eyes Off Of You-Shawn Mendes (in BBC)

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Can't Take My Eyes Off Of You-Shawn Mendes (in BBC)

PDV Ethan

-Si tu bougeais ton cul pour m'aider, tête de gland, ça irait peut-être plus vite !, s'écrit Iris quand Andrew lui dit qu'elle ne va pas très vite à descendre le matelas de ma chambre

-Mais je t'aime, mon amour !, se défend Andrew en lui donnant un bisou quand elle arrive au rez de chausser

-Moi aussi, connard !, s'exclame Iris, manifestement vexée, avant de sortir le matelas de la maison, avec l'aide de Victoire

Depuis qu'elle a posé le pied dans ma maison, Victoire n'a prononcé qu'un seul mot : bonjour. Elle semble fatiguée, voire même épuisée, et là, je dois bien avouer que je commence à m'inquiéter. Quand je demande à Elio et Andrew de m'aider à porter l'armoire de la salle à manger, je profite du fait qu'on soit juste nous trois pour demander à Elio :

-Dit...Léo ne t'a rien dit de spécial sur Victoire ?

-Non, pourquoi ? Il me parle très peu des discussions qu'ils ont ensemble et dès qu'il lui téléphone et que je suis là, il va dans une autre pièce, m'informe Elio. Mais je ne pose pas de question, ça ne me regarde pas.

-Ce n'est quand même pas croyable...vous pensez qu'elle a quelque chose de grave ?

-Depuis quand tu t'inquiètes des autres ? Et surtout de Victoire ? Je croyais que tu ne pouvais pas la saquer, me coupe Andrew

Je hausse les épaules : je ne sais pas quoi répondre à Andrew. C'est vrai que je me soucie peu des autres et que pour les autres, mes changements d'humeur envers Victoire sont incompréhensible. Mais quelque chose à changer dans la façon que j'ai de la voir depuis que nous avons partagé un moment charnelle. Nous n'avons pas couché ensemble, on a juste fait les préliminaires, mais quelque chose à changer depuis, et je ne saurais pas vous dire quoi.

-Les jeunes, vous êtes près pour porter l'armoire ? Je propose qu'on la couche, car elle ne passe pas par la porte au niveau de la hauteur, fit Jean en entrant dans la pièce

-On est d'accord qu'elle va à la déchetterie ? Pourquoi on ne démonterait pas les portes et les étagères pour qu'elle soit moins lourde ?, propose Elio en faisant sauter le tourne-vis dans les airs

-Bonne idée, gamin.

Environ deux heures plus tard, tout ce qui devait aller à la déchetterie y est. Chacun dans une voiture, par deux, nous apportons tous nos cartons chez Jean. Les choses qui vont être données ou vendues iront dans la cave de Jean le temps qu'elles soient distribuées, et c'est ce que la camionnette que je suis entrain de conduire transporte.

Sans que je sache pourquoi, Victoire s'est retrouvé le cul posé à côté de moi. Jean et ma mère sont partis avec la voiture de Jean, Elio avec la sienne et Andrew et Iris avec la voiture d'Andrew. Un silence pesant plane entre nous, et je meurs d'envie de le briser. Et c'est ce que je vais faire :

-Qu'est-ce qu'il se passe, Victoire ? Tu es toute bizarre depuis une semaine, on ne t'a pas vu en cours et tu es silencieuse et distante. Qu'est-ce qu'il y a ?

-J'ai aucune envie d'en parler, réplique-t-elle en tournant la tête vers la fenêtre

-Pourtant, ça t'aiderait, tu sais.

-C'est toi qui dis ça..., cracha-t-elle

J'avoue qu'elle n'a pas tort...

-Victoire. Je ne sais pas pourquoi t'es énervé, mais pour une fois, je n'en suis pas la cause. Alors détends-toi quand tu me parles, lui expliquais-je en tentant de rester calme

Un lourd silence plane de nouveau, et je ne peux pas m'empêcher de me demander ce qu'il se trame dans sa petite tête. Son front est barré par de l'angoisse et ses yeux sont éteints. Elle qui parle beaucoup avec ses yeux, ils sont complétement fermés aujourd'hui.

-Ma mère s'est mise à frapper mon père depuis qu'il lui a annoncé qu'il voulait partir, avec mes deux frères et moi. Elle est complétement hystérique. Ça va faire une semaine, lâche soudainement Victoire

Je freine brutalement suite à son annonce et me gare à la première place de parking que je trouve. Bordel.

-Je sais ce que s'est. Parle moi.

-Mon père vient d'une famille très travailleuse alors que ma mère vient d'une famille de cas sociaux. Mes parents se sont rencontrés très jeunes, vers 15 ans, et ma mère est vite tomber enceinte. Elle n'était même pas majeure. La famille de mon père a coupé tout contact avec lui en l'apprenant. Mon père a été vivre chez les parents de ma mère. Il a entamé des études qu'il n'a jamais finies, tandis que ma mère s'occupait de ma grande sœur. Les années qui ont suivient, ils ont fait naître cinq autres enfants. Ayant six enfants, et étant sans emploi l'un comme l'autre, mes parents touchaient beaucoup d'argent et d'aide par mois. On pourrait croire qu'ils utilisaient cet argent pour nous acheter des vêtements pour l'école, ou pour nous faire des cadeaux à Noël. Mais non, rien de ça. Va savoir ce qu'il s'est passé dans le crâne de mon père au mois de janvier, mais il a eu comme un électrochoc. Il s'est réveillé, à repris ses études d'architecte en prenant un petit job à côté. Il a repris le sport et a rendu notre appartement plus agréable. Et depuis, c'est la guerre entre eux. Mon père veut partir et je sais qu'il va le faire, mais trouver un appartement pas trop chère avec quatre chambres dans Paris, ce n'est pas une chose très facile, tu vois. Ma mère est devenue complétement alcoolique et droguée, alors en apprenant que mon père voulait partir avec nous, ça l'a rendu folle. Mais ça y est, mon père a trouvé un appartement, dans le dix-septième. On emménage là-bas dans deux semaines. À moi de changer de maison.

-Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ? Moi aussi, j'ai vécu ça.

-Comment j'aurais pu le savoir, Ethan ? Tu portes une armure autour de toi dès que je pointe le bout de mon nez et tous tes amis sont limite tenue au secret médical, réplique Victoire, à très juste titre

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