Mystery of Love-Sufjan Stevens
PDV Ethan
-Victoire, arrête de chercher la perfection partout et dans tout ce que tu fais. Petit scoop : la perfection n'existe pas. Alors arrête de vouloir ressembler à quelqu'un ou au mannequin de Vogue, d'avoir plus de si ou moins de ça, et arrête de penser que tu es laide parce que putain, je pourrais passer des heures à te regarder et énumérer toutes tes qualités, aussi bien physique et mentale tellement tu en as. Tu es tellement unique, Victoire. Tu as ce truc en toi...je ne sais pas comment te l'expliquer. Tu pétilles, tu rayonnes. Ton caractère bien tranché n'est pas un défaut, il effraie les gens. Beaucoup gens voudraient être aussi déterminer, aussi ambitieux que toi. Tu partages tes good vibes et t'es toujours toujours là pour les autres. Je ne sais pas ce que serait devenu Léo si tu ne l'avais pas aussi bien soutenue quand il s'est fait harceler, ou ce que le couple d'Iris et Andrew serait si tu ne conseillais pas aussi bien mon imbécile de meilleur ami. J'aime ton sourire. J'aime tes yeux, tes cheveux, ton corps tout entier et bordel, ne me dit plus jamais que tu es mauvaise au lit, car tu es limite meilleure que moi, déblatérais-je à toute vitesse sans la moindre pause, sans jamais lâcher ses yeux
-Pourquoi es-tu si différent depuis plusieurs jours ?
Elle remonta sa main contre ma joue sans lâcher mes yeux. Ses yeux sont humides.
-Parce que tes talents en fellation m'ont fait me poser de sérieuses questions ?, proposais-je
-Je suis sérieuse, Ethan, souria-t-elle après avoir rigolé quelques secondes
-Ah, mais moi aussi !, répliquais-je avant de reprendre mon sérieux. Je me suis rendu compte que tu me plais, Victoire. Et pas que physiquement. Je ne sais même pas comment c'est possible que quelqu'un me plaise sur le plan psychologique tellement c'est le bordel dans mon âme, mais je sais que toi, tu me plais. Genre vraiment. Et pour la première fois de ma vie, je ressens autre chose que de la colère. Tu me fais me sentir bien. Même si on se chamaille, même si tu m'insupportes les trois-quart du temps. J'aime la manière dont tu me défies.
C'est maintenant une rivière qui coule de ses yeux. J'essuie ses larmes du bout de mes pouces.
-Ton but ultime était de me faire pleurer, ou quoi ?, râle-t-elle en souriant en se détachant de moi pour essuyer ses joues, ses yeux se détournant des miens
-Je t'assure que non, me défendis-je en me reculant jusqu'à m'asseoir sur mon lit
Victoire s'approche de moi, s'assoit contre le mur derrière le lit et rabat ses genoux contre son torse. Je me tourne vers elle. Puis, après un long moment de silence, durant lequel nos yeux ne se sont jamais quittés, elle m'avoua :
-Moi aussi, j'aime passer du temps avec moi. Tu fais sortir le pire de moi. Tu fais aussi sortir le meilleur de moi. J'ai l'impression d'être la meilleure version de moi-même quand tu es à mes côtés, m'avoue-t-elle
Avant d'ajouter en souriant :
-Je ne suis pas aussi doué que toi dans les discours censé faire pleurer, désolé.
Je rigole, lève les yeux au ciel et m'approche d'elle. Je pose ma main sur sa cuisse que je caresse doucement, sans jamais au grand jamais quitté le bleu et la sérénité que m'offre son regard. Et alors que j'allais prononcer quelque chose, la porte de ma chambre s'ouvra à la voler. Je m'écarte rapidement de Victoire qui détourne le regard pour pas qu'on voit ses yeux rougis par les larmes.
Ma mère et Jean, l'un à côté de l'autre, observent ce que nous (enfin plutôt Iris) a fait de ma chambre. Et, derrière eux, je suis étonné de voir la morveuse et Jules, tout autant en admiration que leur père et ma mère. Et encore derrière eux, je peux clairement voir mes potes avec Iris au premier rang, qui, tel les commères qu'ils sont, veulent tout voir et tout entendre. Je suis persuadé qu'ils sont sortis en screed et en silence dès qu'ils ont vu ma main sur la taille de Victoire, tout à l'heure.
-C'est beau, annonce Jean
-C'est même très beau, déclare maman
-J'avoue, c'est plutôt sympa. Bravo Iris, la complimente Jules
Et suite à ce compliment, Iris se retrouve compressé contre le torse d'Andrew, qui, suite à un regard inquisiteur de Victoire, relâcha la pression qu'il exerce sur Iris.
-Mouais, c'est pas mal... Mais tout ce noir...c'est triste, ne put s'empêcher de critiquer Clarisse
-Elle va se détendre, la Barbie rousse, répliqua Iris, visiblement sur la défensive quant à la décoration de la chambre
-Iris !, s'exclama Andrew et Mariana en cœur
-Bah quoi ?!
Marvin, qui se croit discret, mais qui ne l'est pas du tout, chuchote très fort à Julian qu'il est un peu d'accord avec Iris. Ce qui fait râler Clarisse. Jean et ma mère regardent le spectacle que ces grosses têtes nous offre. Clarisse expose une thèse, que je suis persuadé qu'elle a préparé dès qu'elle a su que je venais vivre ici dans l'espoir de la sortir un jour, sur "pourquoi la décoration qu'à faite Iris est ceci ou cela" et "pourquoi le noir fait triste". Marvin la regarde, amusé, avant de lui balancer un doigt d'honneur qu'il croit être discret. Cette fois-ci, c'est à Iris et Mariana de reprendre ce grand con.
Mais ce n'est pas possible d'être aussi con, putain...
-Bon, la comedia del Arte, allez dans le salon et mettez-vous d'accord sur quelles pizzas, on va manger ce soir, s'exclame Jean
Toute la petite troupe obéit, tandis que ma mère et Jean sortent et se dirigent vers leur chambre. Je me lève pour fermer la porte. Victoire sourit en me regardant. Et je pose la question fatidique que je voulais poser tout à l'heure :-Bon, on fait quoi, maintenant ?
-Je n'en ai pas la moindre idée. Je sais juste que je suis bien avec toi. Et que je ne veux pas me prendre la tête.
-Et bien faisons ça. Ne nous prenons pas la tête et faisons ce que nous avons envie de faire.
-Ça me va, comme idée.
BON ! Si je vous dis le calme avant la tempête, vous me croyez ? D'ailleurs ! Il y a une petite chose qui annonce le futur sur deux persos caché dans ce chapitre ! Vous l'avez vu ? N'oubliez pas de voter et de me donner vos avis, c'est toujours sympa :)
VOUS LISEZ
BROKEN
Teen FictionBrisé ? Anéanti ? Traumatisé ? Aucun mot n'existe pour décrire Ethan. Son enfance chaotique et ce fameux soir où tout a basculer le hante. Pour oublier, il enchaîne les soirées, les filles, l'alcool et la drogue, bien conscient que ruiner sa santé n...