Chapitre 3.

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Desperado-Rihanna

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Desperado-Rihanna

J'ai une envie de meurtre depuis ce matin. Je suis d'une humeur de chien et légèrement à bout, en ce mardi matin. Ce matin, il m'a été impossible de trouver mon sachet de beuh. Donc je n'ai pas pu me rouler mon joint matinal. Donc je suis de mauvaise humeur. Et puis voir la sale gueule des élèves et des profs de ce lycée n'arrangent rien.

Le fait que je sois en retard ne choquera sûrement pas M.Gregory, mon professeur de philosophie. Ce qui le choquera, en revanche, c'est que je vienne à son cours. Il a dû me voir une fois, le jour de la rentrée, avant de ne plus me voir. Car même si j'étais au lycée, je séchais toujours la philosophie. J'ai horreur de cette matière. Elle me fait réfléchir et mon unique but dans la vie, c'est arrêter de penser.

Quand je rentre dans le bâtiment B, je me prends un groupe de six personnes de plein fouet. Je reconnais facilement les six individus : les agresseurs de Léo. Ça a beau faire bientôt deux semaines, Elio est toujours autant sur les nerfs. Et je dois avouer que moi aussi. Je ne suis aucunement pas proche de Léo, mais les petits cons qui se croient plus malins que tout le monde à frapper à trois un mec pour son orientation sexuelle commence sérieusement à me casser la tête. Ce qui est fou, c'est que les six ont le même âge que moi, mais je crois que leurs intelligences sont en retard.

-Tiens donc, mais qui voilà...

Les six me regardent, incrédules. Je décèle de la crainte dans le regard brun d'une blonde aux cheveux aussi lisse qu'une feuille de papier A4. Je pense qu'il s'agit d'Elona, l'ex de Léo, d'après la description que m'a faite Elio de cette jeune fille.

-Je me sens honoré d'être en présence d'être si courageux, vous savez. Parce que oui, pour agir comme vous le faites, faut en avoir beaucoup dans le pantalon, n'est-ce pas Elona ?

-De quoi tu parles ?, bafouille la blonde, tandis que ses deux copines se ratatinent sur elles même

Et elle me prend pour un con, en plus !

-Oh, chérie, ne joue pas à ça avec moi, soufflais-je en m'approchant d'un pas vers elle

Je vois les trois gars de la bande tenter de s'échapper. Quelle bande d'abrutis, comme ci, je ne voyais pas qu'ils essayaient de se barrer, voulant éviter les conséquences. Vraiment courageux, ceux-là.

-Les trois petites bites qui essayent de partir en croyant que je ne les vois pas, n'oubliez pas que je suis derrière Léo, maintenant. Et puis au lieu de tabasser un mec pour sa sexualité, essayer de vous remettre en question, dis-je d'un air détaché en commençant à partir

Je fais deux pas, m'arrête.

-Ah oui, au fait ! Je ne suis pas sûr que ton père apprécie que tu salisses l'image familiale, Gaëtan... Surtout si tu as une plainte au cul, tout comme tes deux amis tout aussi lâche que toi !, crachais-je avec mépris avant de claquer la porte et de me diriger vers la salle de philo

Le père de Gaëtan est député à l'Assemblée nationale et il est connu pour être un homme dur et strict. Pas sûr que monsieur le député tolère l'acte de son fils. Et puis la plainte de Léo contre les trois garçons n'arrangera sûrement pas la situation. Tant pis.

Je monte les escaliers avec autant d'entrain que pour aller faire du shopping. Et je déteste le shopping. Peut-être parce que je n'ai pas les moyens d'en faire. Mais j'ai promis à ma mère que j'irais en cours, alors je vais en cours. Elle mérite au moins ça, ma petite maman.

Quand j'entre dans la salle, le prof stoppe sa voix et veut me réprimander, mais se coupe quand il voit que c'est moi. À mon avis, vu sa gueule de macaque débile, il ne s'attendait pas à me voir dans son cours. M'en foutant de ce qu'il peut bien penser, je m'affale sur la première chaise que je vois.

Elio et Andrew, assis côte à côte, me regardent tous les deux comme ci j'avais une teub de dessiner au milieu du front. Ça pourrait être possible, car j'étais en soirée hier soir, mais Ivan, Théo et Dorine ne sont pas du genre à jouer à la peinture.

Le prof se remet de son choc et reprend son cours. Je ne l'écoute que d'une oreille, mais j'entends parfaitement la question qu'il pose : peut-on nous défaire de notre passé ? Oleyana m'avait parlé d'un livre qu'elle avait lu dans lequel les deux protagonistes ont eu un débat enflammé sur cette même question. Et ce que les deux personnages disaient n'étaient pas débile.

Par la suite, j'entends que le professeur nous annonce que c'est un devoir à rendre pour vendredi, et qu'il faut également faire une rédaction sur la colère. Je ne le note pas, sachant que je ne le ferais pas. La cloche sonne et indique la fin du cours. Je sors précipitamment de la salle et tombe face à face avec Léo, Mariana, Iris et Marvin. Léo me regarde, me sourit et chuchote, en voyant Elio s'approcher :

-J'ai entendu parler de ce que tu as dit à Gaëtan et Elona ce matin. Merci.

Je lui lance un demi-sourire en retour, grande première entre Léo et moi, avant de sentir un poids sur mon dos. Je n'ai même pas besoin de me tourner pour deviner qu'il s'agit que Julian. Ce gars, qui n'est pas foutu d'avoir la même couleur de cheveux chaque semaine, est insupportable, mais totalement drôle. Et c'est aussi un enfant, mais ça, ce n'est pas nouveau.

-Ethan ! Comment tu vas ! Ca fait si longtemps qu'on ne t'a pas vu !, s'écrie Julian dans mes oreilles avant de descendre

-Va galocher ta rousse au lieu de me casser le dos, connard, répliquais-je

Julian lève les yeux au ciel avant d'embrasser Mariana sur la joue. Ces deux-là sortent ensemble depuis peu, mais se tournent autour depuis au moins un an. Et s'ils sortent ensemble, c'est en partit grâce à Andrew et Iris. Mon meilleur ami et Iris se sont détesté avant de clairement s'aimer à la folie. Mariana est la meilleure amie d'Iris, donc forcément...

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