Chapitre 25.

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Energie sombre-Nekfeu

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Energie sombre-Nekfeu

PDV Ethan

Pas un mot. Pas un seul mot.

Le silence plane dans l'habitacle.

Et je commence à me dire que j'avais raison de ne pas m'inquiéter des gens. Cela n'apporte que des problèmes, des questionnements. Et je n'ai pas besoin de ça. Je n'ai pas envie de ça. Et puis de toute façon, je ne m'occupe pas de moi, je ne vois pas pourquoi je devrais m'occuper des autres. Et surtout de Victoire.

Nous arrivons devant un immeuble typiquement parisien. Je me gare devant, puis vois mes potes arriver. Victoire descend à la vitesse de l'éclair de ma voiture et se rue vers Léo.

Tous ensemble, nous montons les différents cartons avec plus ou moins de mal (il n'y a pas d'ascenseur et l'appartement est au troisième étage.). Iris et Mariana ont dû se plaindre dix-sept millions de fois que "putain, c'est lourd !". Finalement, en à peine deux heures, tous les cartons sont là où ils doivent être.

Pris d'un élan de bonté, l'ensemble de mes amis restent pour aider ma mère et moi a rangé. Par chance, la morveuse et Jules ne sont pas là. Mariana, Léo et Victoire sont dans le salon et discutent avec ma mère et Jean en les aidant à ranger (et à monter la grande bibliothèque que Jean a achetée pour la multitude de livres de ma mère), tandis que les gars sont affalés sur mon lit. Iris, elle, s'occupe de décorer la pièce tandis que je range mes fringues en boule dans mon petit dressing.

Toute cette place et ce luxe peuvent paraître accessoire et matériel pour certains, mais passer d'une maison toute petite, avec des moisissures partout, des meubles cassés, tachés et abîmés, et que votre mère ne peut pas réparer qu'elle n'en a pas les moyens, avoir ne serait-ce qu'un endroit où vivre qui n'a pas besoin d'avoir les radiateurs à fond pour qu'on ait chaud, c'est plaisant.

La pièce est plus grande que ce que je pensais. Le plafond est haut, il y a des moulures au plafond et deux colonnes à gauche et à droite du mur du fond, qui est peint de noir. Mon lit se trouve contre le mur noir, en face duquel Iris a dit qu'il fallait mettre mon bureau, sur lequel Jean a posé un iMac il y a moins d'une heure. Au-dessus du bureau, trône une télé qui doit bien faire la taille de la fenêtre. Dans le coin entre mon bureau et le mur où il y a la fenêtre, Iris a posé un miroir sur pied (un psyché, askip) ainsi que le support de ma guitare et ma guitare. Elle m'a d'ailleurs insulté de clichés pour avoir une guitare, avant que je ne lui annonce que c'est son mec qui me l'a offerte.

Dans un vacarme digne des plus grands, Victoire, Mariana et Léo débarquent dans ma chambre. Léo s'affale contre Elio, tandis que Mariana s'assoit sur ma table de chevet de droite. Victoire, elle, est missionnée par Iris d'enrouler des guirlandes autour des colonnes, ce qu'elle fait sans poser de question.

Je fais confiance à Iris sur la déco, elle veut en faire son métier et est assez douée dans ça pour que je lui mette la décoration de ma chambre entre les mains. Même si elle se l'est mise toute seule entre les mains.

-Dîtes, il y en a pas un qui pourrait m'aider à accrocher ça au lieu de faire l'étoile dans le lit d'Ethan ?, demande Victoire


Chacun des garçons se regardent tour à tour, avant de faire semblant d'être mort ou de se cacher. C'est des gamins, ce n'est pas possible.

Sans que je m'en rende compte, je me retrouve aux côtés de Victoire, a l'aidé avec ses guirlandes. A un moment, sans que je le fasse exprès, j'ai posé ma main dans le creux de ses reins. Et elle n'a pas bougé. Elle est restée proche de moi.

Putain. Je ne sais plus sur quel pied danser avec Victoire. Je ne peux pas ignorer ce qu'elle m'a dit tout à l'heure à propos de ses parents. Mais est-ce que je suis le meilleur placé pour elle ? Je veux dire, je suis pourri jusqu'au os et mes trois seules qualités sont que je suis un Dieu au lit, que je sais rouler les meilleurs joints de Paris et que je sais que je suis pourri jusqu'à la moelle. Je ne suis pas quelqu'un a qui on se confie, à qui on parle de ses problèmes. Déjà, parce que je m'en fous. Aussi, parce que je ramène tout à moi. Et aussi, car les gens n'osent pas me parler de leurs problèmes, car ils pensent que j'ai plein de choses dans ma tête plus grave que leurs problèmes. Et ils ont raison de penser ça. Cependant, j'ai vraiment envie d'être là pour Victoire. Elle est touchante et je veux l'aider. Mais je ne sais pas comment on fait ça, moi.

Je ne sais pas ça fait combien de temps que je suis perdu dans mes pensées, mais tous mes amis sont partis, à l'exception de Victoire. Et la porte de la chambre est fermée. Je me tourne vers Victoire, qui regarde par la fenêtre. Je m'assois sur mon lit et remarque que les draps ont été mis. Putain, j'ai vraiment dû rester longtemps dans mes pensées.

-Ethan ?

Je pose mon regard sur son visage en essayant de ne pas baisser mes yeux vers les courbes agréables de son corps.

-Oui ?

-Tu ne t'es jamais dit qu'on était toujours seuls ? J'essaie de trouver chaussures à mon pied, puis je me dis que tout ça, c'est des conneries. Comment tu veux que quelqu'un m'aime, alors que moi, je ne m'aime même pas... J'arrive pas à me trouver. J'arrive pas à savoir qui je suis. Je n'arrive même pas à savoir si je suis heureuse...

-Victoire...

-De toute façon, pourquoi je t'en parle. Tu dois probablement me prendre pour une folle et me trouver aussi laide qu'une huître. Et je te comprendrais. Rien ne va chez moi. Mes cheveux sont ternes, ma peau parsemée de tache de rousseur, mes cuisses immenses et remplis de vergetures, mes fesses remplis de cellulite, ma taille trop large, mes seins minuscules, mon nez trop petit. J'aimerais être plus belle. Je suis mauvaise à l'école, mauvaise en amitié, en amour, et même au lit.

Je me lève sans réfléchir et prends son visage en coupe. J'accroche mon regard au sien. Et putain, mon cœur bat vite.

-Victoire, arrête de chercher la perfection partout et dans tout ce que tu fais. Petit scoop : la perfection n'existe pas. Alors arrête de vouloir ressembler à quelqu'un ou au mannequin de Vogue, d'avoir plus de si ou moins de ça, et arrête de penser que tu es laide parce que putain, je pourrais passer des heures à te regarder et énumérer toutes tes qualités, aussi bien physiques et mentales tellement tu en as. Tu es tellement unique, Victoire. Tu as ce truc en toi...je ne sais pas comment te l'expliquer. Tu pétilles, tu rayonnes. Ton caractère bien tranché n'est pas un défaut, il effraie les gens. Beaucoup gens voudraient être aussi déterminé, aussi ambitieux que toi. Tu partages tes good vibes et tu es toujours là pour les autres. Je ne sais pas ce que serait devenu Léo si tu ne l'avais pas aussi bien soutenue quand il s'est fait harceler, ou ce que le couple d'Iris et Andrew serait si tu ne conseillais pas aussi bien mon imbécile de meilleur ami. J'aime ton sourire. J'aime tes yeux, tes cheveux, ton corps tout entier et bordel, ne me dit plus jamais que tu es mauvaise au lit, car tu es limite meilleure que moi, déblatérais-je à toute vitesse sans la moindre pause, sans jamais lâcher ses yeux

-Pourquoi es-tu si différent depuis plusieurs jours ?

ON PART SUR UN SUSPENS DE LA MORT QUI TUE TOUT ! Je me sens un peu surpuissante, je dois vous l'avouer. Non, plus sérieusement, vous en pensez quoi de tout ce joyeux bordel ? Donnez-moi vos avis. Et rendez-vous la semaine prochaine !

BROKENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant