Chapitre 4 pdv Lucie

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Depuis toute petite, on lui avait expliqué qu'elle ne pouvait pas faire de la magie en dehors de Poudlard. A chaque fois, on lui récitait le décret sur la restriction de l'usage de la magie chez un sorcier de premier cycle. Quand elle avait voulu partir en voyage pendant l'été, on lui avait dit que c'était trop risqué et qu'elle pouvait faire usage de la magie accidentellement. Quand elle avait demandé à aller aux sorties de Pré-au-lard, on le lui avait interdit pour les mêmes raisons. Elle avait passé ses derniers étés à regarder les autres à travers le trou d'une porte, sans pouvoir les toucher, toujours éloignée.

Comment avaient-ils pu lui mentir sur ce point ? Elle était pourtant au courant de tout au sein de Poudlard. Il suffisait qu'elle effleure quelqu'un de sa main pour découvrir ce à quoi il pensait.

Lucie resta longtemps abasourdie après le départ de Severus.

— Tu penses que c'est vrai ? Il pourrait très bien te faire...une sorte de farce ? spécula Harry.

— C'est la vérité, il ne me... commença-t-elle avant de s'interrompre.

Elle s'apprêtait à dire qu'il ne lui mentirait jamais, mais c'était précisément ce qu'il avait fait pendant toutes ces années.

— Je devrai poser la question à Charles, admit-elle pensivement, Anya devrait arriver d'ici une heure ou deux.

Elle aurait pu directement ouvrir une porte en France, mais Charles ne faisait pas partie de ses marques, pas parce qu'ils n'étaient pas amis mais seulement parce qu'ils étaient tous les deux des Sol. Sans cette marque, elle ne pouvait pas savoir exactement où il était et pouvait difficilement ouvrir une porte juste à côté de lui. Elle devrait donc attendre le retour de sa chouette.

— Tu sais quoi Harry ! fit-t-elle subitement, nous devrions parler d'autre chose, je ne veux pas y penser pour l'instant... Dis-moi donc comment tu en es venue à faire enfler notre tante plus qu'elle ne l'était déjà.

Il éclata de rire et s'empressa de lui expliquer tout ce qui s'était passé depuis leur dernière entrevue, lors de son anniversaire. Quand il parla des nombreux commentaires de leur tante à propos de leur parent Lucie ne put s'empêcher de souhaiter lui avoir elle-même jeté ce sortilège, en réalité elle pensa même à toute une série de sortilège beaucoup plus invasif. Harry termina son récit sur son arrivé au Chaudron Baveur à l'instant même où Anya faisait irruption derrière la fenêtre.

Par habitude, Lucie faillit lui ouvrir en faisant usage de la magie puis elle songea qu'elle n'était pas à Poudlard. Puis elle se rappela des paroles de son parrain et se dit que c'était précisément pour cette raison qu'il fallait qu'elle parle à Charles. Inutile de faire usage de la magie pour si peu, surtout si elle avait bel et bien la trace. Elle se leva donc pour ouvrir à sa chouette qui commençait à s'impatienter.

— Qu'est-ce que tu vas lui écrire ?

— Rien de trop important, ce serait trop long à expliquer dans une lettre, il faut qu'il vienne me voir ici.

Elle prit donc un morceau de parchemin et écrivit l'adresse des lieux, en précisant le numéro de la chambre où ils étaient. Théoriquement elle pouvait même juste lui envoyer Anya, puisqu'il était comme elle un Sol capable de voir les pensées des autres d'un seul touché, mais elle préférait être certaine qu'il recevrait le message.

— Il viendra dès qu'il aura ce message, fait le plus vite possible, commanda-t-elle à sa chouette.

La nuit commençait déjà à tomber, Harry revenait du chemin de traverse quand il avait aperçu Lucie et lui expliqua tout ce qu'il y avait vu. Elle n'avait jamais mis les pieds au chemin de Traverse et avait vraiment hâte d'y aller le lendemain.

Ils descendirent tous les deux dîner dans la salle du chaudron baveur, chaque personne qu'ils croisaient regardaient avec effarement Harry lorsqu'ils finissaient par le reconnaître. Heureusement qu'ils ne pouvaient pas voir ce qui se trouvait sous ses manches, à cette pensée elle enfonça un peu plus ses mains à l'intérieur de ses poches.

La salle était pleine de monde mais ils trouvèrent quand même le moyen de s'asseoir dans un coin tranquille pour éviter les regards de la salle. Ils commandèrent le même plat et Lucie trouva ça amusant de dîner en tête à tête avec son petit frère.

Au moment de régler l'addition, Harry se précipita dans sa poche pour payer lui-même. Lucie protesta, en prétextant que le petit frère ne devait pas payer pour la grande sœur.

— On a qu'à dire que c'est les parents qui payent, acheva-t-il ce qui empêcha Lucie de dire quoi que ce soit.

— Je t'achèterai un truc demain, dit-elle.

Au moins, elle avait l'impression de faire un compromis. Juste avant de monter les escaliers en direction de leur chambre, Lucie remarqua du coin de l'œil, une silhouette qu'elle connaissait bien, sur l'épaule de laquelle se reposait Anya.

— Charles ! appela-t-elle.

Il se pressa de les rejoindre. Il restait du monde dans la salle, malgré ses marques exposées au grand jour, personne ne faisait attention à lui. Après tout, il ne lui en restait que deux... Ils montèrent silencieusement les marches, inutile de commencer à parler ici. Elle s'arrêta devant la porte de sa chambre, accolée à celle de Harry, puis elle eut un mouvement d'hésitation.

— Harry, s'interrogea-t-elle, tu veux aller te coucher ou tu veux écouter ?

— Ecouter, fit-il si rapidement que Lucie ne put s'empêcher de rire.

Ils s'installèrent dans la chambre sous le regard d'Anya qui s'était envolée en haut de l'armoire.

— De quoi voulais-tu parler ? demanda Charles.

— Mon parrain m'a dit tout à l'heure que je n'avais la trace...

— Exact.

Lucie était tellement étonnée qu'elle ne sut pas répondre. Elle s'attendait à autre chose, avoir la confirmation qu'on lui avait mentit ne la rassurait pas le moins du monde.

— Comment ça se fait ? demanda Harry.

— Les Sol ne sont pas soumis aux mêmes règles que les sorciers. Cependant, Lucie, je me dois de te prévenir, rares sont les personnes qui le savent.

— Il m'a dit de ne pas le montrer devant le ministère, souffla Lucie ébahie.

— Il a raison, poursuivit Charles, moins ils en savent sur nous, mieux nous nous portons. Tu ne peux avoir confiance qu'en les personnes qui se trouvent sur ton bras.

— C'est précisément ces mêmes personnes qui m'ont répété que j'avais la trace pendant des années.

— Ce n'est peut-être pas plus mal, avoua Charles, de cette façon tu as protégé notre secret. Cela ne cessera pas à ta majorité, nos déplacements de porte en porte sont indétectables, notre magie est indétectable. S'ils le savaient, ils mettraient tout en œuvre pour nous contrôler ou s'approprier notre pouvoir.

Après un temps il rajouta :

— Tu es peut-être en colère contre ceux qui t'ont menti, mais surtout n'oublie jamais que s'ils sont sur tes bras c'est qu'ils prennent tes intérêts à cœur, sinon ils ne s'y trouveraient pas.




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Oupss j'ai oublié de poster hier ... voici le chapitre ce matin, désolée pour le retard !!

Bonne journée à vous !!! 

Le Pouvoir Solitaire (Fanfiction Harry Potter) Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant