Le Pouvoir Solitaire (Fanfiction Harry Potter) Tome 1

Chapitre 11 pdv Lucie

Peu résolue à rajouter quelqu'un sur ses bras, Lucie tenta, tant bien que mal, de poursuivre les cours avec Charles. Il fallait absolument qu'elle progresse. Seulement, Charles refusait obstinément de lui enseigner quoi que ce soit, il avait même bloqué la porte d'entrée de la classe des Sol. Son attitude puérile, digne des jumeaux Weasley, l'aurait bien fait rire si elle ne considérait pas son apprentissage comme urgent.

Une semaine plus tard, Lucie n'avait toujours eu aucun cours et la mélodie du piano semblait même la narguer.

— Je ne ferais pas ce que vous m'avez demandé ! hurla-t-elle.

— Lucie ? interrompit une voix.

C'était Fleur et elle paraissait très étonnée de trouver Lucie dans cet état.

— Qu'est-ce que tu ne vas pas faire ?

— Rien.

— Pourquoi tu portes encore l'uniforme de Poudlard ?

— Le mien n'a pas de manche.

— C'est normal, les Sol montrent toujours leur marque.

— Pas chez moi, fit Lucie choquée, tu te vois porter perpétuellement une liste de tes amis et ta famille à la vue de tous.

— Je n'ai pas honte de ma famille, ça ne me dérangerait pas... si tu veux tout savoir, ma grand-mère est Vélane, j'en suis très fière et c'est même très utile, termina-t-elle dans un clin d'œil.

Lucie se surprit à en rire mais se reprit aussitôt. A Poudlard, tout le monde, à part l'équipe de Quidditch et les professeurs, la haïssait sans ménagement. Elle n'avait pas l'habitude qu'on lui parle pour dire autre chose que des méchancetés. Surtout ne pas faire de Fleur son amie, sinon elle la sentirait mourir elle aussi.

— On ne te voit plus en ce moment, tu vas bien ? Charles te donne beaucoup de travail ?

— Il demande l'impossible...

— Voyons, c'est insensé ! Charles ne ferait pas une chose pareille, que t'a-t-il demandé de si impossible ?

— Rien. Je vais retourner à mon dortoir, dit-elle en se retournant.

— Mais non attend ! Je n'ai pas cours ce matin, je m'apprêtais à aller me promener dans le jardin, viens avec moi ! implora-t-elle.

Difficile de dire non à Fleur, rien à voir avec son ascendance de Vélane qui d'ailleurs n'affectait pas les femmes, mais cette fille possédait un don incroyable pour la persuasion. Lucie la suivit donc dans les jardins de Beauxbâtons, le seul endroit qu'elle trouvait plus agréable que Poudlard. Plusieurs autres élèves se baladaient également au soleil, et n'arrêtaient pas de vouloir croiser Fleur et Lucie.

— Il y a des équipes de Quidditch ici ? demanda Lucie qui éprouva un soudain besoin de voler.

— Non, il y a des cours mais pas d'équipe.

— Alors vous ne vous affronter pas entre vous ?

— Pourquoi est-ce qu'on ferait ça, c'est insensé ! Nous faisons partie de la même école, pourquoi nous battre ? Il y a tout de même les cours de duel, mais il ne s'agit pas de s'affronter, seulement d'améliorer sa technique.

— C'est... bien différent de Poudlard, en fait tout est différent... fit-elle mélancoliquement.

— Ton école te manque ?

— Tu n'imagines pas à quel point...

— Si tu fais tous les devoirs que Charles te donne, j'imagine que tu pourras rapidement retourner chez toi. En attendant, suis-moi ! ordonna-t-elle.

Elle la conduisit en courant vers un endroit proche du château que Lucie n'avait pas encore vu. Elle s'approcha d'une remise et l'ouvrit d'une formule magique.

— Alohomora !

Elle en sortit un balai de vol et le tendit à Lucie.

— Ça te rappellera ton pays, sourit-elle.

En effet, elle avait raison, dès l'instant où Lucie s'envola dans les airs elle eut l'impression de réaliser un entraînement de Quidditch, avec tout le monde. En fermant les yeux elle pouvait y croire, elle pouvait même entendre leurs voix. Le Quidditch était vraiment la meilleure chose qui lui soit arrivée, sans cela elle n'aurait jamais eu des amis de son âge.

Lors de sa première année à Poudlard personne ne la regardait, certains changeaient de couloirs quand ils la voyaient, personne ne s'asseyait à côté d'elle en classe. Comme tout le monde elle riait beaucoup des blagues de Fred et George, mais sans jamais les approcher par peur de leur réaction.

Toutefois, elle allait souvent se cacher dans les gradins pour observer les entraînements de Quidditch de l'équipe de Gryffondor, en apprenant ainsi de nombreuses techniques qu'elle pouvait ensuite travailler seule. Elle avait finalement été repérée par le capitaine de l'équipe de l'époque, Charlie Weasley.

Il lui avait parlé à la fin de l'entraînement, c'était la première fois qu'un élève lui parlait gentiment. Elle lui avait montré ce dont elle était capable et il lui avait appris d'autres figures. Il devint la première personne en dehors des professeurs à avoir sa place sur le bras gauche de Lucie. L'année suivante, il la prit dans l'équipe en tant que poursuiveuse, où elle retrouva les jumeaux avec qui elle avait réussi à lier une amitié.

Au Quidditch, elle avait rencontré tous ses amis actuels, ils l'avaient tous accepté et maintenant elle leur tournait le dos. Des larmes coulèrent le long de ses joues, ils lui manquaient tous vraiment. Elle redescendit sur la terre ferme où l'attendait Fleur.

— Merci Fleur, fit-elle en la prenant dans ses bras.

Elle s'en rendrait compte plus tard dans la soirée, mais à ce moment-là une marque portant le nom de Fleur venait d'apparaître sur son bras.