Le Pouvoir Solitaire (Fanfiction Harry Potter) Tome 1

Chapitre 33 pdv Lucie

— QU'EST CE QUE VOUS ATTENDEZ ? s'écria Harry. FILEZ !

Tout le monde se précipita dehors par la même porte. Comment Ombrage avait-elle pu être au courant ? Dobby venait d'avertir Harry, l'inquisitrice allait arriver dans la salle sur demande. D'une manière ou d'une autre, quelqu'un l'avait mis au courant et ils allaient tous être découvert. Fred lança un regard à Lucie.

— Il nous faut une porte, répondit-elle à sa demande silencieuse en s'agrippant à lui pour ne pas le perdre dans la cohue.

Mais elle-même savait qu'elle n'aurait pas le temps de les faire tous passer à travers une porte. Ombrage finirait par arriver et les verrait s'enfuir. Non, ce qu'il fallait c'était qu'ils deviennent tous invisibles. Elle s'empara de la main de son partenaire ainsi que celle de Matthew qui se trouvait à côté d'elle.

— Prenez la main de quelqu'un d'autre, ordonna-t-elle aux deux tandis qu'ils parvenaient à sortir de la salle.

Fred parvint à attraper la main de George et lui d'Angelina, de l'autre côté Matthew attrapa Alicia qui s'était déjà agrippée à Gwenda. Pratiquement tous les dernières années de l'AD s'étaient regroupés et avaient réussi à sortir de la salle après tous les autres. La Sol se concentra pour les faire tous disparaîtres, ce n'était pas plus compliqué que de les faire disparaître tous les trois. Cependant, elle ne l'avait encore jamais fait sur autant de monde et priait pour que les extrémités, à savoir Angelina et Gwenda, ne soient pas visibles.

Elle pria encore plus pour que ce soit le cas lorsque les voix de plusieurs personnes arrivèrent dans leur direction, dont celle, bien reconnaissable, d'Ombrage. Elle sentit les mains qu'elles serraient se crisper mais ils se forcèrent à rester immobile.

— C'est devant cette tapisserie ! s'enthousiasma l'inquisitrice. Nous avons besoin de preuves !

Ils passèrent devant eux sans les voir mais, pour plus de précaution, ils se collèrent un peu plus contre le mur du couloir. Parmi les personnes qui accompagnaient Ombrage, il y avait bien évidemment Rusard mais aussi quelques élèves de Serpentard. Ils observèrent une élève effectuer les allers-retours nécessaires à l'ouverture de la salle. Ombrage entra la première, avide de découvrir quelque chose d'utile.

— Là ! s'exclama-t-elle.

Ils ne la voyaient pas mais imaginaient très bien la joie qui devait se lire sur son visage. Ils se regardèrent les uns les autres craignant ce qu'elle avait bien pu trouver dans la salle.

— L'armée de Dumbledore, lut-elle à haute voix.

A ces mots, ils se figèrent plus qu'ils ne l'étaient déjà.

— Il y a toute une liste de noms ! s'enthousiasma-t-elle. Rusard allez tout de suite avertir le ministre ! J'avais raison ! Dumbledore ne pourra rien y faire !

— PROFESSEUR ! rugit une voix que Lucie reconnut, j'en ai un !

Ombrage sortit en courant de la salle, manquant de déraper par la précipitation. Puis elle disparut à nouveau dans un couloir. Ils l'entendirent distinctement. Drago Malfoy avait réussi à attraper Harry. Fred serra la main de Lucie, sans doute pour la rassurer.

Ils restèrent quelques minutes sur place, bien après que tout le monde soit parti.

— Il faudrait peut-être qu'on bouge non ? suggéra Gwenda.

— Oui, admit Lucie, oui, il faudrait. Je vais ouvrir une porte vers Gryffondor, je te ramène après Mat.

Elle n'était pas vraiment fatiguée, mais elle n'était pas non plus en pleine forme. Utiliser autant de magie pour tous les dissimuler était éreintant. Ils se déplacèrent groupés vers la première porte, toujours tenus entre eux. Lucie ouvrit la porte en gardant la main de Fred dans la sienne et ils ne se lâchèrent que lorsqu'ils furent tous dans la chambre des jumeaux.

— C'est grave ? s'enquit Alicia, elle a une liste avec nos noms... ils ont attrapé Harry...

— Ça ne prouve rien, rassura Gwenda. Harry peut toujours dire qu'il était là tout seul, tant que personne ne s'est fait prendre avec lui.

— Mais quelqu'un nous a dénoncés, coupa George.

En disant ses mots, il fixa Matthew. La Sol tentait de se connecter mentalement sur la branche de son frère, afin de s'assurer que rien de mal ne lui sera fait. Elle ne faisait pas vraiment attention à la conversation qui suivait son cours dans la pièce.

— Tu penses que c'est moi ? s'étonna celui-ci. Quoi parce qu'on est à Serpentard on est forcément des traîtres et des lâches ?

— C'est toi qui le dis, fit George.

— Les garçons ça ne sert à rien de nous accuser les uns des autres ! stoppa Angelina. Pour l'instant, le plus important est de savoir si personne d'autre que Harry n'a été attrapé.

— Je crois qu'il était le dernier à sortir de la salle, rapporta Fred.

— Peut-être que certains sont parvenus à retourner dans le dortoir, espéra Alicia. Je vais voir.

Gwenda l'accompagna jusqu'à la salle commune de Gryffondor et elles revinrent quelques minutes plus tard, la mine sombre.

— Il y a des élèves mais aucun membre de l'AD, déclara Gwenda.

— D'accord, fit Angelina en tentant de rester rationnelle et positive, peut-être qu'ils se sont rendus à la bibliothèque ou même dans le parc, le couvre-feu n'est pas encore arrivé et ils n'ont pas de moyen de transport aussi rapide que nous.

— Le moyen de transport n'a pas l'air en forme... commenta Gwenda.

— Luce ? questionna Fred inquiet en s'approchant d'elle.

— Hein ! Quoi ? demanda-t-elle en revenant sur terre.

— Qu'est-ce qui se passe ?

— J'essaie de savoir ce qui va arriver à Harry. Je me suis connectée à ses émotions, il n'a pas l'air d'avoir peur mais Harry n'aurait pas peur même s'il se savait condamné au renvoi ou même à Azkaban. Argh ! ragea-t-elle, Pourquoi est-ce qu'il me laisse entrer dans sa tête ? Il est censé apprendre à fermer son esprit !

— Peut-être qu'il sent que c'est toi et qu'il te laisse l'accès, expliqua Gwenda pour la rassurer.

— C'est une bonne chose en plus, rajouta Fred, sinon tu n'aurais pas pu savoir ce qu'il se passait.

— Je n'y arrive pas non plus, contredit-elle ennuyée, des émotions ça ne suffit pas pour connaître ce qui lui arrive.

— Elle ne va pas le tuer non plus, intervint Matthew, elle respecte trop le ministère pour enfreindre une de ses précieuses lois.

— Et qu'est-ce que les serpents faisaient avec Ombrage ? reprit George.

— Ce n'était pas les serpents, corrigea Matthew, ils devaient être une dizaine, ne nous mets pas tous dans le même panier.

— Il faudrait pourtant, coupa Lucie pensivement.

Matthew se retourna, choqué, vers Lucie, il ne pensait sûrement pas qu'elle puisse penser, elle, une telle chose.

— Ce que je veux dire, expliqua-t-elle, c'est que, si tu avais fait partie de ce groupe de personnes, tu aurais pu savoir et nous prévenir, aucun de nous ne se serait fait prendre.

— Et le papier avec nos noms ? intervint Gwenda.

— Je n'ai pas signé, je n'étais pas là à la première réunion, rétorqua Matthew en réfléchissant très sérieusement à la proposition.

— Tu veux qu'il rejoigne le camp des serpents ? interrogea George.

— Pas le camp des serpents, le camp adverse, corrigea Lucie.

— Oui ce n'est pas comme si le camp « adverse » était essentiellement composé de serpents, railla Angelina.

— Rusard est un cracmol.

— Et il y aussi Ombrage, intervint Alicia optimiste, elle vient de quelle maison ?

Lucie et Mathew échangèrent un regard amusé avant de dire dans une même voix.

— Serpentard.

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Question n°33 : Qu'est-ce que les Bavboules ?