Le Pouvoir Solitaire (Fanfiction Harry Potter) Tome 1

Tome 3 : Chapitre 1 pdv Lucie

— Je te jure que je contrôle !

— Peu-importe tu n'iras pas, fit Severus sur un ton catégorique.

Lucie ne savait plus quoi dire pour le convaincre. Il s'agissait juste d'une semaine, une toute petite semaine. Elle n'en demandait pas tant, si ?

— J'ai 15 ans, je n'aurai bientôt plus la trace et crois moi que si tu ne me laisses pas y aller à la seconde où je deviens majeur je pars et je ne reviens plus !

— Fais comme bon te semble, en attendant tu restes une sorcière de premier cycle qui ne peut pas faire de magie en dehors de Poudlard.

— Je porterais mes bijoux de contrôle pendant la totalité du séjour.

— Je ne t'y emmènerai pas, la discussion est close.

Sur ce dernier point, il referma sèchement son livre et sortit de la grande salle, totalement vide en cette période de vacance d'été. Mais Lucie n'avait pas dit son dernier mot, elle franchit la première porte en direction du bureau de McGonagall.

— Ma petite marraine chérie ! commença-t-elle enjouée, comment vas-tu aujourd'hui ?

Minerva n'était pas du genre à tomber dans les pièges de Lucie, elle comprit aussitôt qu'elle allait lui demander quelque chose.

— J'aimerai beaucoup que tu m'autorises à aller quelque part...

— Où donc ?

— Mon très cher petit frère passe tous ses étés chez notre oncle et notre tante, que je n'ai jamais connus ! s'emporta-t-elle révulsée, ainsi mon adorable petit frère m'a aimablement proposé de passer une toute petite semaine chez eux afin de faire leur connaissance !

L'objectif n'était certainement pas d'accoster les Dursley, Harry lui avait assez parlé d'eux pour qu'elle n'ait jamais envie de les rencontrer.

— De plus, cela ferait un excellent exposé à rendre à mon professeur d'étude des Moldus, une expérience des plus enrichissantes ! affirma-t-elle.

— Qu'a dit Severus ? demanda calmement Minerva, si Lucie venait la voir c'était probablement qu'il avait déjà dit non.

— Il pense que ce n'est pas une bonne idée, que je pourrai malencontreusement faire usage de ma magie ce qui est totalement faux puisque je contrôle !

— Lucie...

— Harry est tout seul, pendant tout l'été ! supplia-t-elle.

— Je vais en discuter avec les professeurs.

— Merci ! fit Lucie en se jetant à son cou.

C'est ainsi qu'une semaine plus tard, au milieu du mois de juillet, Lucie se rendit, accompagnée par Severus, au 4 privet Drive. Son parrain portait une tenue de moldu, un costume spécialement conçu pour l'occasion et il avait une étrange allure.

Harry avait réussi à convaincre, par elle ne savait quel miracle, son oncle et sa tante de la faire venir pendant quelques jours. Il sortit le premier de la maison mais en voyant Severus lui jeter un regard glacial, il se retint de prendre sa sœur dans ses bras.

En pénétrant dans le séjour, Lucie découvrit un style qu'elle n'avait jamais vue dans ces livres d'études des moldus. Elle remarqua également qu'il y avait de nombreuses photos de famille accrochés aux murs, sur lesquelles Harry ne figurait jamais.

— Bonjour, répondit sèchement l'oncle Vernon.

La tante Pétunia resta figée quelques instants en apercevant Lucie puis elle se reprit et présenta d'un sourire amer un plateau de limonade fraiche. Severus ne se donna pas la peine de s'asseoir, il toisait les moldus d'un regard hautain et Lucie devait se retenir de rire. La situation était belle et bien comique. Harry lui avait bien décrit en détail leur comportement mais tout cela était au-dessus de ses attentes.

— Merci, fit Lucie en s'emparant d'un verre.

Elle remarqua que les Dursley tentaient de mettre le plus de distance entre elle et son parrain, ce qui ne semblait pas déplaire à ce dernier non plus.

— Je reviendrai chercher Lucie dans une semaine, si tu as besoin de quoi que ce soit, fit-il en s'adressant à Lucie, envoie-moi immédiatement un hibou.

Il s'en alla aussi rapidement qu'il était arrivé laissant Lucie seule face à sa famille. L'oncle Vernon regardait fixement les mains de Lucie d'un air horrifié. Elles laissaient voir ses marques. Il pensait sans doute qu'elle était le genre d'adolescente rebelle qui se faisait tatouer à la première occasion. Il eut un long silence. Harry avait un sourire ravi sur le visage, à l'inverse des Dursley.

— Tu vas dormir dans la chambre d'amie, expliqua Harry, Anya est déjà arrivé ce matin.

— J'espère qu'elle ne vous a pas trop dérangé ? s'inquiéta Lucie, ta limonade est délicieuse tante Pétunia.

Celle-ci sursauta en l'entendant lui parler directement. Lucie avait longtemps hésité sur la conduite qu'elle adopterait en venant ici. Fallait-il qu'elle joue à la sorcière modèle afin de contredire leur idée qu'ils se faisaient du monde magique ? Ou bien devait-elle leur faire payer tous les mauvais traitements qu'ils avaient fait subir à Harry, au risque qu'ils se vengent dès l'instant où elle sera partie ? Finalement elle avait opté pour un mélange subtil de ces deux propositions.

Ils s'installèrent sur le canapé où Lucie termina tranquillement sa limonade sans prononcer le moindre mot, elle attendait que l'un d'eux face le premier pas. Bien-sûr elle aurait mille fois préféré monter avec Harry et discuter avec lui jusqu'à la tombée de la nuit.

— Alors..., commença Vernon d'un air déçu, nous pensions que tu étais morte avec tes parents.

— Oh non ! Heureusement à ce moment-là je me trouvais dans un institut spécialisé, j'étais malade..., expliqua-t-elle, Pour tout vous dire je ne suis pas comme mes autres camarades sorciers, j'ai une très mauvaise gestion de mon pouvoir et j'ai tendance à exploser et tout détruire.

En voyant leur tête, Lucie se félicita d'avoir dit ce semi-mensonge, en même temps il l'avait cherché en parlant de la mort de ses parents. Harry avait failli rire en voyant leurs expressions choquées, surtout celle de Dudley.

— Pourquoi, fit l'oncle Vernon en reprenant constance, pourquoi Harry ne vit pas avec toi dans ce cas ?

— L'homme qui m'a accompagné est mon tuteur légal, mon parrain pour tout vous dire, en revanche ce n'est pas le tuteur de Harry, c'est toi tante pétunia, la marraine de mon petit frère, qui est sa tutrice légale. C'est pourquoi Harry est ici, de plus avec mon extrême propension pour les explosions incontrôlées, il est plus en sécurité loin de moi.

Elle avait appuyé sur le mot incontrôlé avec beaucoup d'insistance, et leur visage avaient pâlies davantage.

Le séjour promettait d'être palpitant.