Le Pouvoir Solitaire (Fanfiction Harry Potter) Tome 1

Chapitre 2 pdv Lucie

Assise dans la chambre d'Harry, Anya perchée sur ses genoux, Lucie et lui discutaient tranquillement. Parler de sa famille avec son petit frère, ou même de chose et d'autre, était très agréable.

— J'ai entendu une conversation avant que tu n'arrives l'autre jour..., fit Harry mal à l'aise, Tante pétunia disait que ta naissance était déjà assez honteuse et que...

Harry se tut, rougissant jusqu'aux oreilles. Lucie savait à quoi leur tante faisait allusion.

— Je suis née le 31 mars 1978, maman est sortie de l'école en juin 1978...

— Oh... tu veux dire qu'elle était enceinte à Poudlard ? s'étonna Harry.

— Voilà, fit-elle désinvolte, ça a fait beaucoup de bruit à l'époque, surtout quand ils ont découvert que j'étais une Sol. Il se sont mariés en sortant de l'école, j'imagine que ça les a beaucoup rapprochés. Après je ne dis pas qu'ils ne s'aimaient pas avant, maman, n'arrêtait pas de dire à papa qu'il avait beaucoup changé, pensa-t-elle d'un air songeur.

— Comment ont-ils fait pour leurs études ?

— C'est grâce au professeur McGonagall, elle les a énormément aidé et soutenu, d'ailleurs c'est pour ça qu'elle est devenue ma marraine. Elle aimait beaucoup nos parents, tout le monde les aimait, affirma-t-elle mélancoliquement.

Harry resta silencieux un moment puis un air malicieux s'afficha sur son visage.

— Comment Rogue a pu devenir ton parrain ?

Lucie s'esclaffa.

— C'est une drôle d'histoire, maman et Severus étaient amis avant d'entrer à Poudlard. Mais ils n'ont pas été dans les mêmes maisons et se sont fait d'autres amis, pour Severus ses « amis » n'étaient pas très fréquentable, il a commencé à changer. Un jour il a même traité maman de sang de bourbe... Maman a pensé qu'être mon parrain le ferait redevenir celui qu'il était. Au début, ça n'a pas du tout marché, commenta-t-elle avec une grimace, ce n'est qu'à leur mort qu'il a changé. Maman aurait été heureuse de voir celui qu'il est devenu aujourd'hui. Elle a utilisé la même technique pour tante Pétunia, rajouta-elle après un temps, mais là son plan n'a pas du tout fonctionné.

Tous deux partirent dans un éclat de rire, puis ils furent appelés pour le diner. Depuis qu'elle était ici, son oncle et sa tante faisaient beaucoup d'effort pour se montrer aimable. Sans doute avaient-ils peur que Severus ne leur jette un sort en revenant la chercher. Harry n'avait jamais été traité aussi bien dans cette maison de toute sa vie, même s'il voyait clairement que c'était plus par crainte que par amour.

De temps en temps, pour s'amuser, Lucie simulait un malaise et prétextait que c'était toujours comme ça que ses crises arrivaient. Ils avaient tellement eu peur le premier jour, que maintenant ils se tenaient tous à bonne distance. De plus, ils trouvaient toujours un prétexte pour sortir de la maison durant toute l'après-midi, les laissant seuls Harry et elle.

Ce fut vraiment des vacances agréables et comme toutes vacances agréables celles-ci se terminèrent trop rapidement. Une semaine exactement après son arrivée, Severus écrivit à Lucie pour lui dire qu'il viendrait la chercher l'après-midi même à quinze heures. Elle entendit distinctement l'oncle Vernon pousser un soupir de soulagement quand elle leur annonça son départ imminent.

— Tu reviendras ? demanda Harry anxieusement lorsqu'ils furent de nouveau seuls dans la chambre.

— Peut-être pas cette année..., avoua-t-elle, Severus n'acceptera pas, mais l'année prochaine sûrement ! En attendant, ne fait pas de bêtise et si tu as besoin de quoi que ce soit n'hésite pas à me faire un signe.

Elle le prit dans ses bras et l'écrasa à l'en étouffer, à bout de souffle mais hilare ils se séparèrent. L'horloge indiquait presque quinze heures.

— Comment est-ce que le professeur Rogue va venir te chercher ?

— La dernière fois, nous avons pris une voiture noire, avec un chauffeur.

— Un Taxi tu veux dire ?

— Oui voilà, mais la route était tellement longue ! se plaignit-elle, j'espère qu'il trouvera autre chose de plus rapide !

— Pourquoi pas le Poudlard Express ?

— Oh j'aurai tellement aimé prendre le Poudlard express mais il ne fonctionne que pour transporter les élèves vers Poudlard et les ramener à Londres, pas pour deux passagers.

Ils entendirent une voiture descendre l'allée de Magnolia Cressent et virent la couleur caractéristique des taxis de Londres.

— Dommage..., murmura tristement Lucie, j'ai vraiment hâte d'avoir 17 ans.

— Et moi donc, répondit Harry.

L'oncle Vernon l'aurait presque aidé à descendre sa valise si cela avait pu la faire partir plus vite, presque. Ils étaient tellement heureux de la voir s'en aller qu'ils en oublièrent la présence de Severus, vêtu du même costume moldu que la dernière fois. Il attendait patiemment d'un air renfrogné à faire pâlir les non-habitués. Lucie dit chaleureusement au revoir à Harry, et remercia poliment les Dursley pour leur accueil. Severus ne prononça pas un mot devant eux.

— Je t'ai manqué ? commença-t-elle une fois que la voiture eut démarrée.

Devant le regard de son parrain, dénué de toute expression jovial, Lucie se mit à sourire.

— Bien sûr que tu m'as manqué ! fit-elle en essayant d'imiter sa voix, toi tu m'as manqué en tout cas, remarqua-t-elle en reprenant sa propre voix.

Pour toute réponse un demi sourire apparut sur le visage de son parrain qui, d'un geste souple de la main, vint lui ébouriffer les cheveux.

— Ah ! Je le savais ! cria-t-elle victorieuse.

— Dis-moi plus tôt comment s'est passé ton séjour, dit-il enfin.

— C'était absolument génial ! J'ai fait semblant de m'évanouir une bonne dizaine de fois devant les Dursley pour leur faire croire qu'une crise allait arriver, ce qui n'était pas le cas ! s'empressa-t-elle d'ajouter, et tu aurais dû voir la tête de l'oncle Vernon quand je lui aie posé mes questions pour mon exposé, Harry a cru mourir de rire ce soir-là !

Durant le reste du trajet, elle lui raconta l'ensemble de ses vacances avec Harry. A chaque fois qu'elle prononçait son prénom, Severus faisait une légère grimace que Lucie remarquait à chaque reprise.

Le trajet du retour lui sembla bien plus court qu'à l'allée mais il se fit dans la bonne humeur.