Chapitre 9 pdv Lucie

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Lucie passa le week-end à éviter de croiser d'autres élèves, en particulier cette Fleur. Ils étaient tellement gentils avec elle que de nouvelles marques ne tarderaient pas à apparaître et ce n'était pas du tout l'objectif de Lucie.

Elle réussit à mieux s'orienter à travers l'école, découvrant la bibliothèque, l'infirmerie, la salle de potion, tout ce que Lucie jugeait comme essentiel.

Lundi matin, elle se leva de bonne heure et s'apprêta à enfiler son uniforme pour la première fois. Elle ne l'avait pas encore étudié avec attention mais elle l'avait assez vu sur les autres élèves. Seulement en l'enfilant elle remarqua un détail différent sur le sien. Il ne possédait pas de manche, laissant ses marques au grand jour. Il était hors de question qu'elle les laisse visibles. Si elle avait essayé son uniforme plus tôt, elle aurait eu le temps d'en demander un autre. Malheureusement, elle ne pouvait pas se permettre d'arriver en retard, il ne lui restait plus qu'à enfiler son ancien uniforme de Poudlard.

En arrivant près de la salle, le piano jouait toujours une douce musique mais une différente de la première fois. La sonnerie sonna juste au moment où Lucie ouvrit la porte. Un homme se tenait près de la fenêtre, le regard perdu dans le ciel. Il n'avait pas beaucoup de cheveux mais ceux qu'il lui restait étaient tous argentés.

— Je suis ravi de pouvoir enfin te rencontrer Lucie, fit-il en se retournant.

Son sourire bienveillant était rassurant mais quelque chose choqua profondément Lucie. Ses bras étaient entièrement découverts et ses marques étaient visibles. Lucie en compta deux sur son bras gauche et aucune sur son bras droit. Le nom de Madame Maxime était visible, accompagné d'une certaine Ever. Le nom et la marque d'Ever s'étaient considérablement éclaircis, presque comme si elle était invisible. Pourquoi est-ce qu'il avait si peu de marque ? Il remarqua le regard de Lucie.

— Tu sais, je suis un vieil homme, les personnes que j'ai connu et aimé durant ma vie sont presque toutes mortes.

— Je suis désolée.

— Tu n'as pas à l'être, tu n'es en rien responsable de leur décès.

Il adoptait la même posture que Dumbledore, celle d'un savant aux nombreuses années d'expériences. Il présenta à Lucie deux chaises face à face et s'installa sur l'une d'elle. Lucie avait tellement de questions à lui poser, c'était la première fois qu'elle rencontrait quelqu'un comme elle. Malgré tout, il était tellement intimidant qu'elle ne pouvait pas se résoudre à ouvrir la bouche.

— Je me suis entretenu par hibou avec plusieurs de tes professeurs, particulièrement durant ce week-end. Ton parrain m'a affirmé que tu étais partie assez précipitamment. Pourquoi cet empressement alors que tu refusais obstinément de venir t'installer ici ?

— Je ne pense pas être venu pour discuter de ce qui s'est produit avant mon arrivée, s'offusqua-t-elle, Je suis venu pour apprendre à contrôler tout ça.

— Tout cela est justement régi par tes émotions. Durant les mois qui vont suivre je vais être ton professeur et je vais t'apprendre, comme on me l'a appris, à te servir de ton don.

— Ce n'est pas un don, c'est une malédiction.

— Je te prouverai le contraire.

Il continuait de fixer Lucie, attendant une réponse à la question qu'il lui avait posé.

— J'ai failli faire exploser quelqu'un que j'appréciais beaucoup. J'ai eu une crise et il a voulu m'aider. Je ne sais pas comment mais toute la pièce a été détruite, sauf lui, expliqua-t-elle dans un murmure.

— Tu as eu peur ?

— Je l'ai senti mourir, souffla-t-elle la voix tremblotante.

— Mais il n'est pas mort, il faut que tu retiennes ça.

— Peut-être que la prochaine fois, il le sera. Les crises sont de plus en plus fortes et incontrôlables, j'ai peur que même avec ça...fit-elle en tortillant ses bracelets.

— Ce métal est plus solide que tu me le penses. De plus, tu apprendras rapidement à faire de ces crises incontrôlées, des crises contrôlables.

— Comment je vais pouvoir faire ça ? s'étonna-t-elle.

— Avec du temps et de la patience. Si tu étais venue vivre ici tu aurais eu plus de facilité mais ça ne devrait pas poser de problème au final. Cependant, nous n'allons pas apprendre cela dans l'immédiat.

— Pourquoi ? demanda Lucie impatiente.

— Il y a un temps pour chaque chose, pour commencer j'aimerai que tu me montres tous les sortilèges que tu maîtrises.

D'un geste de la main, il fit retirer les bijoux de Lucie, qu'il déplaça précautionneusement sur une table à proximité. Lucie lui présenta la totalité des sortilèges qu'elle maitrisait cela lui prit toute la journée et le repas leur fut apporté directement dans la salle.

Durant la journée, elle reçut un appel de Fred, via ses marques. Elle n'y répondit pas. Son parrain essaya également de la contacter pour la première fois depuis son départ, elle ignora aussi son appel.

Tard dans la soirée, Lucie regagna sa chambre dans le dortoir des Sol. Il n'y avait pas un bruit, pas un fantôme errant dans les allées, pas de tableau hurlant d'être plus silencieux. Pas de Gryffondor, de Serdaigle, de Poufsouffle ou de Serpentard.

Le Pouvoir Solitaire (Fanfiction Harry Potter) Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant