— Amusez-vous bien avec Ombrage, annonça-t-elle malicieusement.
— Ça promet d'être un cours absolument passionnant, répliqua George.
— Quel dommage que tu ne puisses pas y assister avec nous, poursuivit Fred avec un air profondément mélancolique quoique légèrement teinté de sarcasme.
Lucie embrassa George sur la joue et Fred sur la bouche en guise d'au revoir. Leur cours avait déjà commencé mais ils avaient décidé d'arriver en retard. Quant à Lucie, elle avait pu se soustraire à leur premier cours avec leur nouvelle enseignante suite à une convocation qu'elle avait reçue le matin même. Une convocation d'Olympe Maxime.
— Bonjour madame la directrice, salua-t-elle à son arrivée à Beauxbâtons. Je vous pensais toujours avec vous savez-qui, je ne pensais pas vous voir de retour si tôt.
Elle évita de mentionner le nom du garde-chasse, elle ne savait pas si elles étaient seules dans ce bureau.
— Nous avons rencontré un incident en chemin, Hagrid est encore là-bas, expliqua-t-elle confirmant la non-présence d'éventuel indésirable, j'ai déjà tout raconté à Dumbledore mais ce n'est pas ceci qui réclame ta présence.
— Qu'est-ce donc dans ce cas ?
— Viens donc t'asseoir.
Elles s'installèrent dans un petit salon aménagé à l'écart de son bureau, un feu brûlait dans la cheminée. Olympe lui proposa un thé que Lucie accepta. Puis elle lui tendit une enveloppe fermée ainsi qu'un parchemin, qui avait déjà été ouvert, dont Lucie s'empara avec prudence.
— Je l'ai reçu durant mon absence et cela te concerne tout particulièrement.
— Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle en commençant à ouvrir le parchemin.
— Le testament de Charles.
La Sol se stoppa dans son geste.
— Il y est stipulé que tout ce qui lui appartenait te reviendrait à sa mort.
— Je ne comprends pas...
— Il me semble que tu n'es pas sans savoir qu'il a passé une grande partie de sa vie dans le monde moldu, où il a vécu dans la plus grande simplicité. Les biens qu'il a pu acquérir au cours de sa vie ne sont pas considérables mais il a tenu à ce qu'ils te reviennent.
— Pourquoi à moi ?
— J'imagine qu'il t'explique tout dans sa lettre.
Alors Lucie la lut, elle était courte mais Charles lui avait déjà dit tellement de chose qu'elle ne pensait pas qu'elle aurait eu le droit à une lettre.
Ma Chère Lucie,
Je regrette de ne pouvoir te dire cela en face mais je sais que nous n'aurons pas le temps de faire nos adieux, c'est ce que je ressens. Je sais que tu te souviendras toujours de mes enseignements et que tu sauras les transmettre à ton tour. Je t'ai déjà dit tout ce que tu avais à savoir mais tu ne connais toujours pas le moyen de te rendre dans notre bibliothèque, n'est-ce pas ? Par conséquent, j'ai une dernière énigme pour toi, la plus obscure de toutes. Trouve là. Je ne peux pas te donner son emplacement, car il est essentiel que tu la trouves par toi-même. C'est mon dernier enseignement, trouves-la et aide-toi de ton cœur. Il sera ton plus grand allié.
Tu n'es pas la dernière Lucie, tu n'es pas seule.
Charles
Lucie reposa la lettre, encore plus perdue qu'avant qu'elle ne la lise. Il avait dû l'écrire bien avant sa mort. Elle s'empara ensuite du parchemin en redoutant ce qu'elle allait pouvoir y trouver. Elle héritait de sa maison et son contenu, d'une certaine somme placée à la banque française des sorciers ainsi que, comme tout Sol avant elle, une bibliothèque.
— Il ne dit pas pourquoi c'est à moi qu'il donne tout cela.
— Il avait certainement ses raisons.
Elle ne demanda pas ce que contenait le parchemin, elle devait déjà connaître la liste des biens que Charles lui léguait.
— Veux-tu que je t'y emmène ? proposa la directrice.
— Où ça ? répliqua-t-elle perdue par toutes ses informations.
— Dans la maison, elle se trouve dans un merveilleux petit village français, Charles m'a dit que tu allais adorer, expliqua-t-elle avec douceur.
— Je ne sais pas trop...hésita-t-elle, c'est sa maison.
Sans répondre, Olympe lui tendit sa main un sourire confiant sur les lèvres. Lucie lui donna la sienne et, ensemble, elles transplanèrent. La Sol dût fermer les yeux quelques secondes en arrivant, peu habituée à ce moyen de transport. Quand elle les rouvrit, elle se trouvait dans un charmant petit salon.
— Il ne m'a jamais montré où il vivait, murmura-t-elle.
— Il ne vivait plus ici depuis longtemps. Il a emménagé au château peu de temps après la mort de sa femme.
— Je l'ignorai.
— Parce qu'il savait que tu trouverais le moyen de tout connaître plus tard.
— Ses journaux, devina la Sol, dans la bibliothèque.
— Trouve là et tu trouveras tout.
Sur cette remarque, elle retourna dans son bureau à Beauxbâtons, laissant la Sol explorer à sa guise la coquète demeure. Elle passa toute l'heure à l'explorer dans les moindres détails. Elle sentait bien que la maison n'avait pas été habitée depuis plusieurs années mais récemment, Charles avait dû venir la mettre en état. Il n'y avait aucune affaire personnelle dans cette maison à part une. Le piano. Dessus celui-ci, elle avait trouvé un mot « J'ai passé de nombreuses heures sur ce piano, tu verras qu'on a l'esprit plus reposé quand on accompagne nos pensées d'un air de musique »
Elle s'installa sur le tabouret et ouvrit le clavier, délicatement elle fit résonner les sept notes sol du piano. Puis, de mémoire, elle entama la partition préférée de Charles. Elle continua ainsi pendant longtemps, ne se rendant pas compte du temps qui passait, enchaînant partition après partition, toutes celles qu'il lui avait apprises. Elle ne fut interrompue que par un appel des jumeaux, d'abords un de Fred suivit de près par un de George.
Lorsqu'elle leur ouvrit la porte, ils attendaient juste derrière et déboulèrent dans la pièce en lui refilant une assiette remplie de victuailles en tout genre, toutes celles qu'elle appréciait.
— Tu as loupé le dîner.
— Et la retenue d'Harry.
— On est où ici ?
Lucie regarda sa main, elle n'avait pas senti la retenue d'ombrage. Elle espérait que Harry n'ait pas trop compté sur sa présence.
— Je n'ai pas vu le temps passer, pardon. On est... on est chez moi.
— Chez toi ?
— Charles m'a légué sa maison, expliqua-t-elle.
Elle leur raconta son entrevue avec madame maxime et leur expliqua ce qu'elle avait reçu d'autre de la part de son mentor.
— Et pour vous ? Comment s'est passé le cours avec la fabuleuse Ombrage ? demanda-t-elle à la fin de ses explications.
— Horrible.
— Affreux.
— Une catastrophe.
— Une ignominie.
— D'un ennuie !
— Pire qu'avec Binns !
— On n'a même pas pu utiliser notre baguette !
— On fait le même programme que toutes les autres années !
— Hâte d'être présente au prochain cours dans ce cas, fit-elle avec un sourire amusé.
— Dis-nous que nous aussi on va pouvoir la pousser à bout ? supplièrent-ils.
— Depuis quand vous avez besoin de ma permission pour faire des bêtises ?
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Question n°10 : qu'est-ce qu'un Sasquatch ?
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Le Pouvoir Solitaire (Fanfiction Harry Potter) Tome 1
FanfictionOn connait tous le trio mythique de première année, composé d'Hermione Granger, Harry Potter et Ron Weasley. Et s'il y en avait eu un autre? Un trio encore plus déjanté que le premier, qui ne sait pas ce que le mot "règlement" signifie? Fred Weasley...