Chapitre 17 pdv Lucie

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Une fois le petit déjeuner terminé et après leur cours d'histoire de la magie, les dernières années disposaient d'une heure de temps libre, normalement employée pour réviser leur ASPIC mais le trio ne faisait guère attention à ce genre de formalité. Ainsi, tandis que les jumeaux perfectionnaient leur boîte à flemme, Lucie prit le temps de se rendre au 12 Square Grimaud.

— Oncle Sirius ! appela-t-elle depuis le salon.

— Lucie ? répondit la voix de Molly Weasley.

— Tu ferais mieux de t'en aller, poursuivit la voix de son oncle.

Elle les vit tous les deux sortir de la cuisine, l'un un sourire amusé sur le visage et l'autre d'une humeur nettement moins joyeuse.

— Je voulais justement t'appeler, siffla Molly sur un ton que Lucie ne connaissait que trop bien. Veux-tu bien me dire ce que vous comptez faire ?

— Comment ça ? fit-elle avec innocence.

— Je veux parler de ce groupe de défense contre les forces du mal !

— Ahh ça...

— Oui ! ça ! Moi vivante, jamais je ne vous autoriserai à participer à une telle chose ! Vous avez pensé à votre avenir si jamais ça venait à se savoir ? L'inquisitrice vous fera renvoyer ! Personne ne voudra vous embaucher si vous ne parvenez pas à terminer vos études !

Lucie lui laissa le temps de poursuivre son monologue quelques instants. Une fois qu'elle aurait sorti tous ses arguments Molly n'aurait plus rien à opposer aux siens et elle-même avait de très bon arguments.

— Et qu'est-ce que c'est exactement que ce groupe ? s'interrogea-t-elle au bout d'un temps sans retrouver son calme.

— Je n'ai pas le droit de le dire, confia la Sol.

— Comment ça tu n'as pas le droit !

— Tu ne fais pas partie du groupe, expliqua-t-elle comme une évidence, il faut être à Poudlard pour obtenir des informations sur nos... affaires.

— Mais ! s'offusqua-t-elle prête à s'énerver davantage.

— Tout comme je n'ai pas le droit de leur parler de l'Ordre, je n'ai pas le droit de vous parler du groupe, déclara-t-elle. Sinon, je ne vois pas comment ils pourraient me faire confiance si je rapportais tout aux adultes.

Elle entendit son oncle pouffer dans un coin de la pièce mais se força à ne pas lui sourire en retour.

— Vous n'avez pas idée des conséquences que pourront avoir vos actes !

— Mais si on ne fait rien, répliqua Lucie, qui nous apprendra à nous défendre ?

— Vous aurez tout le temps d'apprendre ça plus tard ! rétorqua Molly.

— Quand ça ? Quand le seigneur des ténèbres aura fini par mettre la main sur Harry ? Ou Ron, Fred, George et Ginny ? Ce sont des sorts de défense, on n'apprend rien avec notre nouvelle enseignante or c'est précisément ce qu'ils ont besoin de connaître s'ils veulent survivre aux mages noirs.

— Mais...

— Par ailleurs, coupa Lucie, je me suis déjà entretenue avec Dumbledore à ce sujet et, bien que je n'aie pas pu, comme pour toi, lui expliquer en détail ce que nous comptions faire, il estime que c'est une judicieuse idée. Du moment qu'aucun de nous ne se fait attraper...

— Et si cela venait à arriver ? protesta Molly qui commençait à arriver à cours d'idée.

— Nous avons pensé à plusieurs moyens pour empêcher une telle chose, indiqua-t-elle.

La carte des maraudeurs, la cape d'invisibilité d'Harry, ses déplacements de portes en portes... autant de moyens aussi illégaux qu'inconnus de la grande inquisitrice. Donc parfaitement adéquat.

— Dis-nous plutôt comment avance ton projet au sein de l'école, fit Sirius pour couper court à la fâcheuse discussion.

— Très bien ! s'exclama-t-elle en sautant sur l'occasion. Il est en très bonne voie, ce n'est plus qu'une question de temps. Chaque jour Ombrage me craint un peu plus.

— Formidable ! s'enchanta-t-il.

— Oh Lucie, souffla Molly prise d'un élan de maternité, fait tout de même attention à ne pas trop la pousser à bout...

— J'ai pris mes précautions Molly, tu n'as pas à t'en faire et les jumeaux assurent mes arrières.

— Au nom de Merlin, ma chérie, balbutia Molly attendrie, je n'ose imaginer ce que tu dois endurer...

— Je t'assure que je m'amuse plus qu'autre chose, rassura-t-elle.

— Mais tu n'as pas cours ? s'affola-t-elle soudainement. Vas-y vite où on va s'apercevoir de ton absence. Oh et puis dis bien à Fred et George de réviser leur ASPIC.

Lucie lui offrit un sourire, de cette façon elle ne mentait pas à Molly. Si elle savait que ses fils n'avaient pas la moindre intention de travailler leur examen de fin d'année, elle en deviendrait folle.

— Je peux encore rester quelques minutes, prévint-elle. J'étais venue parler avec Sirius.

— En quoi puis-je t'être utile ma chère nièce ?

— En vérité, c'est à Harry que tu peux être utile...

— Harry a besoin d'aide ? Il veut que je le retrouve à Pré-au-lard ? s'enquit-il avec intérêt.

— Non, c'est même tout le contraire... Tu sais que tu as failli être attrapé par Ombrage hier soir ?

— Ah, s'amusa-t-il, elle ne m'aura jamais cette vieille peau.

— Comment ça, elle a failli t'avoir ? interrompit Molly. Je croyais que Dumbledore t'avait assez dit de ne pas sortir d'ici ?

— Je suis juste passé par la cheminée... éluda-t-il en balayant son action d'un geste de la main.

— Passé par la cheminée, répéta Molly ébahi, les réseaux de cheminées sont surveillés ! s'écria-t-elle. Tu le sais pourtant assez bien !

Il chercha du soutien dans le regard de sa nièce mais celle-ci lui fit comprendre qu'elle n'était pas de son côté, pour une fois.

— Sirius, tenta-t-elle, si tu venais à être capturer par le ministère, ils ne se donneront pas la peine de t'enfermer à Azkaban, cette fois-ci c'est le baiser du détraqueur.

— Je sais, je sais, fit-il en levant les yeux au ciel.

— On ne veut pas te perdre, Sirius.

— Dans ce cas je ne viendrais plus, promit-il sèchement en sortant de la pièce.

Molly et Lucie échangèrent un regard navré puis la Sol repartie à Poudlard.



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Question n°17 : De qui les née-moldu tiennent leur pourvoir ? 

Le Pouvoir Solitaire (Fanfiction Harry Potter) Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant