Chapitre 2 pvd Harry

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Les fois suivantes furent plus longues. Lucie apporta tout ce dont Harry avait besoin, même les livres pour ses devoirs de vacances, dont il se serait bien passé d'ailleurs. Ils se voyaient au moins une fois par semaine. Elle avait beaucoup de travail en dehors de leur rendez-vous, d'autant qu'elle voyait également Fred et George pour leurs expériences quotidiennes.

Elle s'entraînait elle-même sur son propre pouvoir. Il était hors de question qu'elle se retrouve encore une fois sans ressource face à Voldemort.

Grâce à son pouvoir, ceux qui étaient sur ses bras pouvaient la contacter facilement. En pensant fortement à elle, ils envoyaient une sorte de petite décharge électrique qui remontait son bras afin de la prévenir qu'ils avaient besoin d'elle. Ensuite, il lui suffisait d'ouvrir une porte pour rejoindre la personne en question.

Aujourd'hui les Dursley étaient partis en promenade pour toute l'après-midi, ils avaient été invités par les parents d'un ami de Dudley et il était absolument hors de question d'emmener Harry avec eux. Heureusement d'ailleurs, car cela lui permettait de passer l'après-midi avec sa sœur.

— Je me demandais... commença Harry, si tu étais au courant pour le coffre de papa et maman à la banque.

— Le coffre-fort rempli d'or ? Oui, je suis au courant.

— J'en ai pris un petit peu, s'excusa-t-il.

— Tu sais c'est peut-être plus ton or que le mien. Mes tuteurs légaux : Severus, mon parrain, et Minerva, ma marraine, me fournissent tout ce dont j'ai besoin. Toi en revanche, j'ai le regret de t'annoncer que tante Petunia est ta marraine et que de toute évidence elle ne te donne pas autant que ce qu'il faudrait. Quant à ton parrain, il est... mort. Tu as plus besoin de cet argent que moi, termina-t-elle mélancoliquement, toutefois en tant que grande sœur je ne peux que te conseiller de ne pas dépenser ton argent en sucrerie ou autres choses futiles !

Elle lui fit un clin d'œil, comme si c'était précisément de cette manière qu'il devait dépenser cet argent. Harry remarqua une baguette encadrée dans un cadre accroché au mur de Lucie.

— C'est ta baguette ? demanda-t-il curieux.

— Oui et non, bafouilla-t-elle, théoriquement c'est la mienne puisque je l'ai achetée, mais... peut-être que tu le sais déjà, la baguette choisit son propriétaire.

— J'en ai essayé plein avant de trouver la mienne !

— C'est souvent le cas, sourit-elle, personnellement je n'ai jamais pu tester ma baguette.

— Pourquoi ?

— Parce qu'elles explosent irrémédiablement quand je les manipule.

— Elles explosent ?

— Malheureusement, oui...

— Comment ça se fait ?

— Avant de savoir que tu étais un sorcier, il s'est déjà produit des trucs bizarres autour de toi ?

— Oui ! Mes cheveux ont repoussé en une nuit, et j'ai aussi enfermé Dudley dans une cage au Zoo !

— Ouah ! fit-elle étonnée, bon, c'est parce que la magie se trouve en toi et la baguette sert à canaliser cette magie pour la faire ressortir. Sauf que si j'essaie de canaliser ma magie pour la mettre dans cette baguette, elle ne tient pas.

— Tu as déjà fait exploser beaucoup de baguettes ?

— Seulement trois...

Lucie fit une petite moue innocente qui fit rire Harry.

— Je peux aussi localiser les personnes qui sont sur mes marques, c'est grâce à ça que je savais que tu n'étais plus dans le dortoir. Donc je te conseille de faire bien attention si jamais tu décides encore de faire le mur, je vois aussi à travers ta cape d'invisibilité !

— Tu fais la même chose avec Fred et George, répondit Harry pour se défendre.

— Oui mais moi, je suis plus grande.

— Tu peux faire quoi d'autres ? questionna Harry sans répondre à ses allégations.

— J'ai une très, très bonne mémoire. J'ai déjà lu tous les livres de la bibliothèque et je me souviens absolument de chaque phrase. Ça aide pour apprendre, par exemple j'ai appris 44 langues différentes.

— Ton pouvoir est extraordinaire ! s'émerveilla Harry.

— Oui, extraordinaire, fit-elle en détachant tristement chaque syllabe.

Ils passèrent le reste de l'après-midi à voir ensemble les devoirs de Harry et à se raconter leurs anecdotes. Harry lui expliqua en détail comment il avait enfermé son cousin dans la cage du serpent et Lucie lui expliqua comment elle avait accidentellement fait exploser la baguette de son parrain à 5 ans.

Hedwige et Anya s'étaient envolées à travers le parc de Poudlard et elles passaient parfois devant la fenêtre en poussant de grands cris.

— Je vais devoir te laisser, Harry, annonça-t-elle à contre cœur, j'ai un cours de potion avec Rogue.

— D'accord, fit-il mélancoliquement, il ne s'était pas rendu compte que le temps était passé si rapidement.

Elle rappela sa chouette auprès d'eux, et l'enferma à nouveau dans sa cage qu'elle passa à Harry. Lucie lui dit au revoir et referma doucement la porte.

— Attends ! demanda Harry précipitamment en rouvrant la porte.

Mais c'était déjà trop tard, il se trouvait face au couloir de la maison des Dursley, toute connexion avec le château de Poudlard, avec sa sœur, s'était rompu.

Harry songea qu'il pourrait l'appeler mais se refusa à le faire.

Le Pouvoir Solitaire (Fanfiction Harry Potter) Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant