Le Pouvoir Solitaire (Fanfiction Harry Potter) Tome 1

Chapitre 6 pdv Lucie

— Je me fais du souci pour Harry, Severus.

— Ce garçon sait très bien se débrouiller seul.

— Avec tout ce qui se passe à Poudlard, s'il parvient à s'emparer de la pierre philosophale, il s'en prendra directement à Harry, c'est sa cible, j'en suis certaine.

— Laisse donc les professeurs s'occuper de cette affaire. Dumbledore ne permettra jamais qu'on s'empare de la pierre, ni qu'on s'en prenne à Harry. Je le surveillerai personnellement pendant le match, tu n'as pas à t'inquiéter.

Il était onze heures passé et Lucie était dans la salle de classe de Rogue pour son habituel cours de potion avancés. Assise en face de Rogue, elle s'entraînait à préparer une basique solution de force mais elle ne devait pas regarder vers le chaudron. Ainsi elle s'efforçait de faire la conversation tout en versant les bons ingrédients dans le chaudron. Pour l'instant elle avait juste versé un peu à côté quand il avait fallu ajouter le sang de salamandre. Avec cet entraînement, elle faisait d'une pierre deux coups, elle progressait en potion et apprenait à maîtriser ses pouvoirs avec précision.

Rogue lisait son journal et donnait l'impression de ne pas suivre la conversation sauf qu'il avait été le premier à remarquer qu'elle ne mettait pas son jus au bon endroit. Il l'avait gratifié d'un léger coup de journal sur la tête en guise de punition.

— J'ai eu une discussion avec Rusard dernièrement, il m'a dit qu'il t'avait croisé un soir après notre cours.

— Ah oui...vraiment ? fit-elle innocemment.

— Je ne me souviens pas avoir eu un cours avec toi ce soir-là...

— Peut-être qu'il a confondu avec un autre jour ? proposa-t-elle.

— La prochaine fois que tu brises le règlement, j'apprécierai que tu ne m'utilises pas comme alibi.

Elle lui sourit d'un air innocent, comme si elle n'avait jamais fait une telle chose, et qu'elle n'avait jamais pensé à faire une telle chose. Il valait mieux changer de sujet.

— As-tu pensé à ce dont on a parlé ? à propos de la sortie à Pré-au-Lard ... demanda-t-elle avec précaution.

— Oui, j'y ai pensé, et ma réponse reste la même que la dernière fois, tu ne peux pas sortir du château. Tu le sais très bien.

— Bien sûr que je le sais, mais une fois rien qu'une fois! supplia-t-elle. Tu pourrais être à côté de moi en permanence ! En plus, je n'ai pas fait de crise depuis celle de cet été.

— Justement, la prochaine ne devrait plus tarder.

— Alors, je vais rester au château toute ma vie ? demande-t-elle peinée.

— Non, tu sortiras peut-être pour aller dans une maison de retraite.

— Ce n'est pas drôle.

Elle se concentra à nouveau sur sa préparation en essayant de laisser paraître tout son mécontentement.

— J'ai remarqué qu'une de tes branches s'était déplacée..., poursuit-il.

Le bol qu'elle était en train de déplacer s'écrasa sur le sol en mille morceaux. Elle couvrit de sa main droite la ligne en question.

— J'apprécierai que tu t'abstiennes d'analyser mes marques.

— C'est mon rôle de faire en sorte que la personne qui se trouve au bout de ce trait te mérite.

Elle le gratifia du même regard que ce dernier donnait en permanence.

— Ah... ce n'est pas partagé ? Tu m'en vois désolé, annonça-t-il en tournant une page de son journal l'air pas désolé du tout. Je peux t'apprendre à réaliser un philtre d'amour si tu le souhaites.

Cette fois-ci, il la regarda fixement par-dessus son journal. C'en était trop pour Lucie, elle se leva et tout en rangeant le matériel qu'elle avait utilisé, elle s'adressa à son parrain.

— Tu n'as pas à te mêler de ma situation amoureuse, d'ailleurs je dois partir, il se fait tard !

— Tu as un rendez-vous ?

— Non, je n'en ai pas et puis Fred n'est qu'un ami après tout.

Elle se figea, il avait réussi à la faire parler malgré tout. Elle souffla, en colère. Juste avant de claquer la porte, elle lui lança.

— Je sais parfaitement préparer un philtre d'amour !

Il était en train de sourire.

Au lieu d'emprunter la première porte et de rentrer directement au dortoir, elle continua de marcher, se demandant s'ils seraient à droite ou à gauche cette fois-ci.

— Hey ! murmura Fred.

Ils étaient assis par terre, elle était presque passée devant eux sans les remarquer. Ils attendaient toujours la fin de son cours avec Rogue pour qu'ils rentrent tous les trois ensembles. C'étaient les moments préférés de Lucie.

— Il a dit quoi pour Pré-au-Lard ? questionna George.

— La même chose que la dernière fois, il ne veut pas signer, il dit que c'est trop dangereux.

— Eh mince, siffla Fred, tu es sûr que tu ne veux pas passer par le passage secret ?

— Ils s'en rendront compte immédiatement si je quitte Poudlard, souffla-t-elle.

Ils continuèrent à marcher en silence, George vérifiait de temps en temps que personne ne les surprendrait au détour d'un couloir au moyen de la carte.

— On t'apportera un truc, demande-nous ce que tu veux ! proposa Fred.

— Je n'ai besoin de rien, répondit-elle dans un sourire.

Sa main frôla celle de Fred et elle s'écarta aussitôt. Elle s'efforça de ne pas penser aux paroles de Severus mais c'était plus fort qu'elle.

— Méfait accompli, fit George alors qu'ils franchissaient la porte de la salle commune.