Le Pouvoir Solitaire (Fanfiction Harry Potter) Tome 1

Chapitre 5 pdv Harry

Ron, Hermione et Harry se précipitèrent vers leur salle commune. Ils avaient eu assez d'expérience forte pour aujourd'hui. Se battre contre un Troll n'avait pas été écrit dans le programme de l'année scolaire. Le seul point positif, c'est que contre toute attente, qu'ils avaient réussi à gagner des points malgré tout.

Juste avant d'atterrir devant la grosse dame, Lucie leur tomba dessus comme n'importe quel professeur aurait pu le faire. Elle avait aussi le même regard que ceux-ci quand ils étaient sur le point de donner une punition à un élève.

— Mais qu'est-ce qui vous a pris ? hurla-t-elle, vous battre contre un Troll ? Est-ce que vous avez envie de vous faire tuer ?

Ron était plus terrifié que le jour où il avait vu le chien à trois têtes. Comment pouvait-elle être déjà au courant ? Hermione s'avança vers elle, tête baissée, comme elle l'avait fait devant McGonagall.

— C'est ma faute, commença-t-elle.

— Mensonge, répliqua aussitôt Lucie.

— Je voulais combattre le Troll, poursuit Hermione sans perdre courage.

— Mensonge ! Vous oubliez à qui vous parlez, dit-elle en montrant sa main couverte de marque, vous ne pouvez pas me mentir.

— C'est notre faute, fit Ron avec plus de courage que jamais.

Ron baissa la tête. Harry ne put s'empêcher de fixer, d'un air intrigué, les traits des bras de Lucie, son bras gauche en possédait beaucoup plus que le droit. Elle ne devait plus avoir beaucoup de famille, comme lui. Peut-être que c'était vrai, peut-être qu'elle avait tué ses parents. Si c'était le cas, Harry était sûr que ce n'était pas volontaire. Sur son bras gauche, les traits se mêlaient les uns aux autres et Harry se demandait quels noms pouvaient bien se trouver au bout de chacun d'eux.

— Hermione était dans les toilettes à cause de nous et elle n'était pas au courant pour le Troll, poursuivit Ron, on est allé la prévenir mais le Troll venait d'entrer, on n'a pas eu le temps d'aller chercher un prof, il fallait qu'on intervienne.

— Vous n'êtes pas blessé au moins ?

Elle les examina tous les trois, à la grande surprise de Harry qui s'attendait presque à recevoir une punition. Ils lui affirmèrent ne pas être blessés.

— Dépêchez-vous d'entrer dans la salle et d'aller manger, leur ordonna-t-elle

D'un pas lent, ils se dirigèrent vers la salle commune, en se demandant si elle allait changer d'avis et les gronder encore. Mais la punition ne vint pas. Une fois assis à table, Ron posa à Lucie une question qui l'intriguait et à laquelle Harry ne s'attendait pas.

— Comment tu as fait pour ne pas avoir de punition à la salle des trophées, Rusard t'as vu.

— Et toi, comment sais-tu que j'y étais dans cette salle, puisque tous les élèves étaient censés être dans leur dortoir ? demanda-t-elle malicieusement.

Ron faillit s'étouffer avec son verre d'eau et Harry riait. Ils savaient qu'elle savait. Ils étaient sûrs qu'elle ne les avait pas vu ce soir-là, de toute évidence ils s'étaient trompés.

— J'ai un laissé passé, expliqua-t-elle, j'ai l'autorisation personnelle de Dumbledore pour me trouver dans n'importe quel endroit du château à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Donc la prochaine fois que vous voulez faire le mur, faites attention à ne pas tomber sur moi, parce que je vous ramènerai personnellement jusqu'au bureau de Dumbledore et il vous fera renvoyer.

Un éclair d'illumination passa dans le regard de Ron.

— C'est grâce à ça que tu aides mes frères ! Avec ton passe-partout tu te fais prendre à leur place quand Rusard vous surprend et aucun de vous trois n'est puni, c'est de la triche ! On devrait le dire à Rusard.

— Et nous, fit Fred tandis que lui et George se mettaient de part et d'autre de Ron, on devrait dire à maman ce que tu fais le soir dans les couloirs de Poudlard.

— Oui, acquiesça George, on devrait peut-être aussi lui parler de tes notes ?

— On devrait lui envoyer une lettre.

— Oui on devrait faire ça.

Harry, bien que compatissant envers la situation de son ami, ne put s'empêcher de rire. Lucie aussi riait, Harry sentait, même si elle disait le contraire, qu'elle ne les dénoncerait pas si jamais elle les croisait à nouveau dans les couloirs. Il ne put s'empêcher de regarder à nouveau les marques de Lucie sauf que cette fois-ci elle le remarqua et tira vivement sur sa chemise pour les cacher.

— Désolé, murmura Harry.

— Il n'y a pas de mal Harry, affirma-t-elle.

Seulement peu de temps après, elle quitta la salle commune pour se rendre dans son dortoir. Harry en était désolé.