Le Pouvoir Solitaire (Fanfiction Harry Potter) Tome 1

Chapitre 11 pdv Lucie

A la fin du repas, Lucie retourna dans la salle commune avant de se souvenir qu'elle avait oublié son nouveau livre de potion dans la salle de Severus. Malheureusement, elle ne trouva ni livre, ni parrain dans la salle. Elle le localisa grâce à ses marques dans l'un des couloirs, il était en train de se déplacer. Au lieu d'emprunter les portes, elle se mit à marcher.

Lucie s'arrêta en plein milieu du passage et eut la très nette impression de ne pas être seule. A première vue, il n'y avait personne, mais en connaissant la nature du cadeau que Harry avait reçu, Lucie se doutait qu'il aurait voulu l'essayer ce soir. Son intuition se confirma, elle vit très clairement ses pieds dépasser de sa cape d'invisibilité, ce qu'il s'empressa de cacher. Elle fit semblant de n'avoir rien vu et continua d'avancer. Si jamais il venait à avoir des ennuis ce soir qu'il ne s'attende pas à ce qu'elle vienne le sauver. Elle l'avait déjà mis en garde à de nombreuses reprises.

Peu de temps après, elle croisa Rogue, son livre à la main.

— Ah Lucie, tu tombes bien ! J'ai cru entendre quelqu'un dans les couloirs.

L'atmosphère joyeuse du dîner de noël avait un peu changé. Il lui expliqua qu'il venait de passer trente minutes devant le couloir du troisième étage et ils continuèrent à marcher ensemble. Lucie avait récupéré son précieux livre et ne pensait pas qu'il parlait de Harry, puisque celui-ci venait d'un endroit complètement opposé.

— Tu as des informations sur Quirrell ? questionna-t-elle inquiète.

— Ce ne sont encore que des suppositions, mais s'il y a bien quelqu'un qu'on peut soupçonner c'est lui.

— Je suis d'accord. A chacun de ses cours, j'ai la chair de poule, c'est mauvais signe.

— Surtout ne tente rien, prévint-il. Si jamais il venait à se passer quelque chose, les autres professeurs et moi-même nous occupons de tout.

— S'il venait à s'en prendre à Harry, je ne sais pas de quoi je serai capable.

Severus allait répondre mais il fut interrompu par l'arrivée de Rusard.

— Vous m'avez demandé de vous avertir directement si quelqu'un venait rôder la nuit dans la bibliothèque. Et je suis sûr qu'il y avait quelqu'un dans la bibliothèque, dans la Réserve, très précisément.

— Harry, laissa-t-elle s'échapper.

Pourquoi ne l'écoutait-il jamais, elle lui avait bien dit qu'il ne trouverait rien dans la réserve. Elle lui avait aussi dit d'arrêter de traîner dans les couloirs la nuit. Elle savait qu'ils n'avaient pas confiance en elle à cause de leur stupide accusation sur son parrain mais quand même, il aurait quand même pu l'écouter un minimum.

— Séparons-nous, nous aurons plus de chance de le retrouver, il n'a pas pu aller bien loin.

Lucie se précipita dans le couloir où elle avait vu Harry quelque temps plus tôt, mais elle ne ressentit rien. Évidemment, il s'était déplacé. Elle se concentra et le localisa dans une salle de classe.

Elle entra sans rien dire et il ne la vit pas non plus. Il était trop occupé à regarder dans le miroir du Rised. Lucie savait que ce miroir montrait ce que les gens désiraient le plus au monde et se demandait ce que Harry pouvait bien y voir.

— Maman ? murmura-t-il. Papa ?

Lucie lâcha un hoquet de surprise. Il les voyait vraiment ? Pendant un long moment elle se contenta de le regarder, de loin, sans bouger. Elle comprenait parfaitement ce qu'était en train de vivre Harry, après tout, elle aussi avait perdu ses parents quand elle était jeune. En revanche, Lucie avait eu la chance de grandir entourée de personnes qui prenaient soin d'elle.

Il resta dans la pièce pendant ce qui lui sembla une éternité.

— Je reviendrais... finit-il par dire avant de partir.

Lucie s'approcha doucement du miroir, craignant ce qu'elle allait pouvoir y voir. Mais le visage de sa mère lui souriait tendrement, et son père posait une main protectrice sur son épaule. Dans ses bras se trouvait son petit frère, à eux quatre ils formaient la famille parfaite. Les bras de Lucie n'étaient pas striés de ses traits, elle était juste une sorcière comme les autres. Comme un rêve qui devenait réalité. Lucie se serait elle aussi laissée emporter dans la contemplation de leur portrait, mais ne pouvait se permettre de vivre dans un monde de rêve.

Toutefois, elle pensa qu'il était grandement dommage que ce rêve ne puisse jamais se réaliser.