Chapitre 4 pdv Harry

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— Reste caché, qu'elle ne te voit pas ! indiqua Fred, tu l'appelles ou je le fais ? demanda-t-il à son jumeau.

— Fais le donc toi, lança Mrs Weasley impatiente.

Fred ferma les yeux et se concentra, Harry resta bien là où il lui avait dit de se mettre. Ron était à ses côtés, à l'instant où Lucie les avait aidés il avait cessé d'avoir peur d'elle. Savoir que c'était sa sœur était aussi un avantage, ça lui prouvait qu'elle n'avait pas tué ses parents puisque Voldemort s'en était chargé. Quelques secondes plus tard, Harry entendit la porte s'ouvrir et reconnut la voix de sa sœur.

— Harry ne m'a pas appelé depuis plusieurs jours ! J'ai essayé d'ouvrir sa porte mais elle était verrouillée de son côté, les Dursley ont dû l'enfermer dans sa chambre, s'affola-t-elle.

— Ou alors il n'est plus chez les Dursley, il a fugué à cause du mauvais traitement qu'ils lui donnaient, dit George platoniquement.

Elle se tut mais, très vite, elle comprit qu'ils lui cachaient quelque chose. Harry aussi s'en serait douté à voir les sourires espiègles qui s'affichaient sur leur visage. Fred fit signe à Harry, pour qu'il s'approche dans son champ de vision.

— Surprise ! s'écrièrent-ils en cœur.

— Harry ! s'exclama-t-elle.

Elle faillit se précipiter hors de l'encadrement de la porte, pour le prendre dans ses bras mais se retint avec peine au dernier moment.

Après lui avoir expliqué comment Harry avait atterrit chez les Weasley, ils installèrent rapidement la table devant sa porte pour manger tous ensemble. M. Weasley prononça une formule magique qui fit rentrer un bout de la table dans la chambre de Lucie. Harry avait véritablement l'impression de partager un vrai repas de famille. En fait, depuis qu'il était chez les Weasley, Harry se sentait chez lui, à sa place.

Tout était parfait, au détail près qu'une tempête faisait rage à Poudlard et que la pluie battait les carreaux de la chambre de Lucie, contrairement au doux soleil qui baignait le terrier.

— Les professeurs ne vont pas t'attendre pour manger ? demanda Mrs Weasley inquiète.

— Non, ils sont partis pour un congrès magique il y a quelques jours, répondit Lucie dans un haussement d'épaule.

— Comment ça ? Tu es toute seule au château ? s'insurgea Mrs Weasley.

— Il reste les fantômes et les elfes de maison, répondit-elle distraitement tandis qu'un éclair se faisait entendre de son côté.

Cette révélation laissa un blanc pendant quelques secondes. Harry pensa à Dobby l'elfe de maison qui avait failli le faire renvoyer de Poudlard. Il pensa aussi à ce qu'il avait dit à Lucie au tout début de l'été, qu'elle avait de la chance de pouvoir utiliser sa magie quand elle le souhaitait. Maintenant, il n'était plus sûr de cela, elle ne pouvait même pas sortir du château. A quoi lui servait sa magie si elle était seule toute la journée ?

Dans l'après-midi, ils proposèrent de jouer au Quidditch. Lucie leur prêta son balais et Harry s'apprêta à lui dire au revoir mais Fred le contredit.

— On l'emmène avec nous.

— A tout de suite, fit-elle en fermant sa porte malicieusement.

Harry ne voyait pas très bien comment elle pourrait venir les accompagner, il n'y avait pas de porte dans le champ qui bordait leur maison et elle ne pouvait pas se déplacer en dehors de Poudlard. Mais très vite il comprit comment elle allait se joindre à eux. En effet, en plein milieu du champ, se trouvait une seule et unique porte que Harry n'avait pas remarqué avant. Lucie se trouvait déjà dans l'encadrement.

— Vous en avez mis du temps ! protesta-t-elle gaiement.

Ils déposèrent le matériel et chacun essaya le balai de Harry à tour de rôle. Celui de Lucie était meilleur que celui des Jumeaux mais pas aussi rapide que son Nimbus 2000. Comme elle ne pouvait pas voler avec eux, elle avait prêté son balai à Fred et lui-même avait prêté le sien à Ron. Ce n'était pas vraiment une partie ordinaire, il ne pouvait pas voler trop haut, le champ de vision de l'arbitre était limité, son poste d'attrapeur ne lui servait à rien et aucun cognard ne venait les distraire, mais c'était de loin la partie la plus amusante qu'il n'avait jamais fait.

Seulement, à un moment donné l'atmosphère se couvrit de particule désagréable. Harry remarqua que ce n'était pas partout mais particulièrement autour de la porte. Il se rendit compte que Lucie n'avait plus parlé depuis plusieurs minutes. La partie cessa et quand ils se posèrent devant l'encadrement, ils aperçurent Lucie dans le fond de sa chambre, debout, les yeux fermés et toute tremblotante.

— Elle est en train de faire une crise ! cria Fred en se précipitant dans la chambre de Lucie.

— Lucie ! appela Harry.

Harry n'eut même pas le temps de réagir que la porte se ferma. La plaine était baignée dans le silence, tous fixaient la porte d'un œil anxieux. Fred n'avait même pas sa baguette avec lui et George ne parvenait plus à rouvrir la porte. Ron se précipita au terrier pour aller chercher son père ou sa mère. Quelques secondes après son départ, la porte explosa en mille morceaux.

Sans laisser aucune trace, ni de Lucie, ni de Fred. 

Le Pouvoir Solitaire (Fanfiction Harry Potter) Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant