Chapitre 13 pdv Lucie

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— Lucie, commença Dubois, les Poufsouffles ne vont pas jouer de la même manière que les Serpentards, ils respectent le règlement eux, surtout avec Diggory comme capitaine. Ne t'attends pas à de grosses attaques frontales, mais reste sur tes gardes !

— Compris !

Depuis qu'elle était retournée dans l'équipe de Quidditch, elle s'efforçait de s'entraîner avec plus d'ardeur. Autant pour elle que pour Olivier. Lucie adorait le Quidditch et jouer en équipe lui avait manqué. Elle s'en voulait énormément d'avoir laissé tomber l'équipe l'année passée et espérait se faire pardonner en jouant encore mieux qu'avant.

C'était le dernier entraînement avant le match de samedi et ils avaient su au dernier moment que leur adversaire avait changé. Ils s'entrainèrent jusqu'à la dernière minute sous les yeux attentifs de Madame Bibine, présente pour protéger Harry de Black. Cela ne servirait à rien, Sirius ne tenterait rien sur Harry, la poursuiveuse en avait la certitude.

— Tu rentres avec nous ? questionna Fred à la sortie du vestiaire, on n'a pas terminé notre dernière expérience, on pensait la finir ce soir. On a pris tous les ingrédients dont on avait besoin pendant notre dernier cours, avoua-t-il.

Autrement dit, ils avaient volé le matériel à son parrain. Elle ne leur avait pas dit exactement ce qu'ils s'étaient dit, seulement que ses mots avaient dépassé ses pensées. Seul Dumbledore savait qui avait révélé la prophétie au seigneur des ténèbres et ce qui avait suivi. Lorsque Lucie l'avait appris, la première fois qu'elle s'était servi de son don pour lire dans les pensées, elle avait promis de ne jamais en parler. Elle avait même appris à fermer son esprit, au moyen de l'occlumancie, pour que personne ne puisse atteindre cette information.

Ainsi, elle avait fait une légère omission quand elle avait expliqué au jumeau ce qui s'était exactement passé. En leur disant simplement qu'elle s'entêtait à vouloir innocenter Black et que cela ne plaisait pas à Severus.

Depuis, elle n'avait pas adressé la parole à son parrain. En cours, il se comportait comme un professeur normal mais il ne lui donnait plus jamais rendez-vous pour les cours du soir. Elle aurait bien voulu le voir sauf qu'elle ne savait pas comment elle devait s'excuser. Après tout, c'est lui qui ne l'avait pas écouté en premier. Pour qu'il accepte de la croire, il fallait d'abord qu'elle lui apporte des preuves ou qu'elle rallie d'autres personnes à sa cause.

— Je dois aller voir Remus, répondit-elle en déclinant l'invitation.

Fred fit une petite moue triste et pour le consoler elle l'embrassa tendrement. Après cela, elle rejoignit le professeur directement dans son bureau où elle l'avait localisé.

— Lucie quelle bonne surprise ! s'exclama-t-il joyeusement en venant la serrer dans ses bras.

— Je suis venue voir si tu avais bien pris ta potion en prévention de la pleine lune, expliqua-t-elle dans un demi-mensonge.

Il lui désigna un verre vide sur la table d'où s'échappait encore une épaisse brume de chaleur.

— Severus vient de me l'apporter, il m'a aussi demandé comment tu allais... glissa-t-il dans un murmure. J'ai eu vent de votre petite discussion...

— Il n'arrive pas à me croire.

— Peut-être a-t-il de bonnes raisons, répondit-il posément. J'étais moi-même proche de Sirius, il était mon meilleur ami.

— Alors tu dois me faire confiance, c'était un homme bon, c'était quelqu'un de gentil. Je ne pense pas qu'il ait pu trahir ses meilleurs amis, je ne pense pas qu'il fasse parti des partisans du seigneur des ténèbres.

Ses yeux brillaient de larmes et son oncle, plein de compassion, posa une main réconfortante sur son épaule.

— Quand j'étais toute petite, avant la naissance de Harry, il me prenait dans ses bras, me faisait tourner dans les airs et me racontait des histoires. Une fois, reprit-elle en souriant, il m'a montré une photo de Severus, tu sais qu'à cette époque il n'acceptait pas d'être mon parrain. Sirius m'a dit très sérieusement, je m'en souviens mot pour mot : « tu vois le monsieur, ne t'approche pas de lui c'est un méchant garçon, un très vilain garçon ».

Elle pouffa à ce souvenir.

— Il a toujours été gentil avec moi, c'est pour ça qu'il fait partie de mes marques, termina-t-elle en les montrant.

— Lucie, je comprends que tu veuilles le disculper. Mais s'il était à Azkaban, c'est parce que nous avions des preuves solides contre lui. Il y avait un traître parmi nous, nous le savions et il était le gardien du secret de tes parents. Puis, il les a trahis et Peter est mort. Je connaissais Sirius autant que je connaissais James, du moins je croyais le connaître. J'ai été plus surpris que quiconque mais j'apprends à accepter la réalité. Tu devrais faire de même et parler avec ton parrain. Il a essayé de te montrer ce que tu refusais de voir, pour ton bien.

Peut-être qu'il avait raison, peut-être qu'elle s'entêtait avec cette histoire, qu'elle refusait de voir ce que tout le monde avait vu. Elle s'était même disputée avec son parrain à ce sujet. Elle devrait voir Black comme tous les autres le voyaient, comme un criminel. Un dangereux criminel responsable de la mort de ses parents, qui cherchait désormais à s'en prendre à son petit frère. Il ne pouvait pas en être autrement.

— La pleine lune approche, poursuivit-il en voyant qu'elle ne réagissait pas, j'aimerai que tu lui reparles avant mon retour, cela ne pourra que te faire du bien !

— J'essaierai, promit-elle.

— J'aurai adoré vous voir jouer ensemble, avoua-t-il tristement, vous êtes, à ce qu'on m'en a dit, aussi douée que votre père.

A cause de ses nombreuses errances nocturnes, il n'avait jamais réellement pu assister à un de ses matchs, même maintenant alors qu'il était professeur à Poudlard.

— La prochaine fois, le rassura-t-elle sans relever le compliment.

— Comment se passent tes cours avec Charles ? demanda-t-il pour changer de sujet.

— Je lui ai demandé comment je pouvais réaliser un patronus, vu que je n'y parviens toujours pas, il m'a répondu que c'était un sortilège inutile pour nous étant donné que les détraqueurs ne nous affectent pas, comme tu le pensais.

— Voilà une perspective bien agréable.

— Sauf si ce sont mes amis qui sont affectés, rétorqua-t-elle, s'ils ne peuvent plus se défendre à cause de ces monstres, ce sera à moi d'agir.

— Lucie, protesta-t-il aimablement, tu ne portes pas le poids du monde sur tes épaules.

— Je porte le poids de ces marques et tant qu'il m'en restera je me battrai pour sauver ceux que j'aime. 


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Bonne réponse pour @Alienor08 seulement je ne connais pas ta maison ! Si tu pouvais me l'indiquer pour que je puisse attribuer le point :) 

il s'agissait bien de la société d'aide à la libération des elfes de maison !

Une organisation que crée Hermione en quatrième année, pour lutter contre l'esclavage des elfes de maison. Elle la fonde après avoir été témoin du traitement de Winky, l'elfe de maison de Monsieur Croupton. Plus tard elle tricote des vêtements et les laisse trainer dans la salle commune pour que les elfes les ramassent et soient libérés. Cette organisation n'est pas mentionnée dans les films alors qu'elle a pourtant une grande importance. Après ses études, Hermione commence sa carrière au sein du département de contrôle et de régulation des créatures magiques où elle continue de défendre les droits des elfes. Si vous avez lu la pièce de théâtre, vous savez qu'elle finit par devenir Ministre de la magie. 

Question n°6 : A la fin du tome 5, qui accueille Harry à la gare ? (N'oubliez personne)

Le Pouvoir Solitaire (Fanfiction Harry Potter) Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant