CHAPITRE DEUX

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CAMERON


Je suis complètement sur le cul.

Emery est là. Dans mon appartement. Dans notre appartement.

Elle se tient face à moi dans sa belle robe rouge. Son magnifique sourire illumine la pièce et son regard de biche m'hypnotise littéralement. Je tombe une fois de plus sous son charme. Elle est tellement belle que je pourrais croire qu'elle sort tout droit d'un de mes rêves les plus fous. Elle est là pour moi, je le sais. Elle s'est apprêtée pour me plaire. Je la trouve plus belle de jour en jour. Sa beauté est sans pareille.

Paralysée comme un con sur le pas de ma porte, je mets plus d'une minute à réagir à ses mots.

Bienvenue chez nous.

-Qu'est-ce que...qu'est-ce que tu fais là ?

-Tu ne devines pas ?

Sa voix sonne comme la plus belle des mélodies à mes oreilles. Je pourrais l'écouter parler pendant des heures. Je voudrais l'entendre chaque matin à mon réveil et qu'elle me berce tous les soirs pour m'endormir. Je la veux pour toute la vie.

-Euh...non.

-Et si tu allais regarder dans le placard de la chambre ? Ou dans la bibliothèque ? Ou encore sur le rebord du lavabo dans la salle de bain ?

Je fronce les sourcils.

-Qu'est-ce que je suis censé y trouver ?

-Mes affaires, répond-t-elle.

-Tes...tes affaires ?

J'écarquille les yeux alors que la lumière se fait dans mon esprit.

-Tu veux dire que...

-Surprise, Cam.

-Tu as emménagé ?

-Cet après-midi.

Putain de m...

Comme un con, je continue de bégayer.

-Co...comment ?

-Violet m'a aidé.

-Alors, tu veux dire que...ça y est ? C'est officiel ?

-Hum hum, dit-elle en retenant tant bien que mal un sourire débordant d'excitation et de joie.

Je fais un pas vers elle alors qu'une expression d'abruti fini est toujours collé sur mon visage.

-On vit ensemble, toi et moi ?

Elle fait un pas dans ma direction en se dandinant de gauche à droite.

-Ben, si on en croit ma brosse à dent dans la salle de bain et toutes mes petites culottes dans la penderie, je pense que oui.

-J'ai hâte de voir ça.

-Tu veux aller jeter un coup d'œil maintenant pour être sûr ?

-Non, je te fais confiance.

Son regard pétille si bien que je pourrais presque voir des petites étoiles briller au fond de ses yeux.

-Et puis, j'ai envie de faire autre chose là, tout de suite.

Sur ses mots, je fonce vers elle et réduis brusquement la distance qui nous sépare. Elle lève instinctivement son visage vers le mien alors que je m'empare à peine de ses joues. Emery ferme les yeux. Je savoure la douceur de sa peau sous mes doigts et m'abaisse à sa hauteur pour planter ma bouche contre la sienne. Ses lèvres chaudes rencontrent les miennes en un baiser qui nous dévaste tous les deux.

THE WAY - L'INCERTITUDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant