Un nouveau style de vie

Chapitre 29 : Dilemme

– Tu m'as bien dit je t'aime, Potter ?

– J... je. Oui.

Les deux hommes se regardèrent, Drago était perplexe. Il regardait leurs mains entrelacées et n'articula que quelques mots dévastateurs pour les oreilles du brun.

– Vat-en.

– Quoi ?

– Vat-en.

Harry regarda leurs mains entrelacées, il lui demandait de partir, mais la main ivoire ne faisait que se serrer encore plus sur ses doigts, les tremblements dont elle était victime étaient à peine perceptibles, mais bien réels.

– Je ne partirai pas.

– Je veux que tu partes, Harry, ça dépasse largement le contrat qu'on avait.

– Tu devrais arrêter de penser uniquement en termes de contrat Drago. La vie ne se résume pas à des ententes.

Les mots avaient été prononcés avec une légère pointe de colère dans sa voix qui tremblait par la tristesse qui commençait à l'envahir. Ce sentiment de désarrois et de rejet ne l'empêcha pas de se pencher sur l'homme assis et de déposer ses lèvres contre les siennes, retrouvant la nostalgie qui avait émané de son amant plus tôt dans la soirée. 

Au contact des lèvres minces, Harry avait tenté de faire passer les émotions qu'il ressentait. L'amour qu'il éprouvait pour son ancienne némésis était particulier, mais bien réel. Plus fort et plus enivrant que celui qu'il avait eu avec Ginny, le voir si triste l'avait énormément chamboulé et l'avait poussé à déclarer ses sentiments qu'il voulait absolument faire passer dans ce baiser.

***

De son côté, Drago était perdue dans ses pensées, il avait demandé au brun de partir pour tenter de comprendre ce qui ce passait, mais cet entêter de Gryffondor était toujours la et maintenant il l'embrassait. Un baiser passionné, mais doux comme la soie, un baiser qui promettait bien des choses et pas uniquement charnelles, mais qui sous-entendait des sentiments, ses choses dont Drago avait lutté pendant des années pour s'en détacher. Ses choses le rattrapaient. Il ne pourrait pas fuir éternellement. 

Le baiser s'intensifia devenant passionnel et il ne put que se laisser porter par le plaisir qui l'envahissait tranquillement, laissant ses craintes se perdre dans son esprit. Il se concentra sur la main qui se posait dans sa nuque pour approfondir le baiser. L'autre main se posa sur son torse et la chaleur de la paume traversait ses vêtements. Il sentit également les cuisses qui se posaient à présent de chaque côté des siennes. Il sentit le bassin qui s'assoyait contre le sien et pour terminer il sentit l'érection naissante qu'il avait se presser contre celle de son amant lui échappant un petit gémissement de plaisir. 

Il se sentait euphorique, mais ses yeux étaient comme dans un brouillard malgré, que de ce nuage de brouillard, s'échappait une fine pluie salée ternissant la joie que ce baiser lui apportait. Le contact doux des lèvres charnues lui échappa pendant que l'homme sur lui se reculait pour le fixer de ses yeux verts perçants. Dans les prunelles de jade résidait une détermination sans faille dont son propriétaire avait fait preuve durant ses quelques années de guerre.

– Drago, je t'aime et je ne partirai pas.

Ils ce fixèrent tout les deux, comme deux chiens de faïence, l'ambiance était soudainement tendue entre eux, l'un voulant rester et l'autre voulant le faire partir le plus rapidement possible. Mais Drago ne put se résoudre à lui demander de partir à nouveau, les fois précédentes avaient été trop difficiles. Il se contenta d'abandonner la guerre de regard et de reprendre ou ils s'étaient détachés ignorant les paroles de son amant.