𝒯𝒽ℯ 𝒩𝒾ℊ𝒽𝓉 ᴛᴏᴍᴇ I (ℒ𝒾𝓋𝒶𝒾 𝕩 ℛℯ𝒶𝒹ℯ𝓇 )

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 32.

— Tu restes ici !

— Moi je te dis que non ! M'exclamais-je. Je viens avec toi !

Livaï me jetait un regard lourd d'avertissement. Ses traits fins restaient neutres pourtant je pouvais lire dans ces yeux perçants que cette sourde colère grandissait, il sortait de ma voiture en m'ordonnant d'un ton ferme et revêche :

—  Que tu veuilles ou pas c'est pas mon problème ! Je pourrai pas sauver ton cul ! Rentres chez toi, Isabel et Farlan vont venir me chercher. L'équipe doit m'attendre avec les chiens pour le pister, elle est blessée par le tire.

Je me mordais la lèvre inférieure en voyant 
une voiture rouge arriver vers nous et Isabel qui agitait ses bras en l'air dans l'habitacle d'acier, avec un large sourire. Je saisissai sa main viril et rugueuse en lui disant avec amertume :

— Livaï, je peux vous aidez. Je ne suis pas fragile, durant ton absence je me suis entraînée avec Erwin, Mike et Farlan.
Je saurai me défendre contrairement à ce que tu crois, et tu sais que j'ai raison car sinon tu serais pas partit.

Il me regardait avec un profond agacement, le métal qui était dans ses iris bouillonnait de fureur par mon insolence. Il restait silencieux et je vis sa mâchoire anguleuse se serrer, nous nous regardions longuement et intensément pour savoir lequel d'entre nous deux allaient réussi à gagner. Au final, un soupir de lassitude s'échappait de ses lèvres fines et fendues en me prévenant :

— Tu restes collée à moi, compris ?

Je hochai doucement de la tête, en sentant mon corps se détendre. Nous montions dans la voiture alors que Isabel se retournait vers nous en questionnant :

— Vous allez bien ?  À quoi elle ressemble cette bête ? Il n'y a pas eu de blessé ou de mort ?

— Tout est sous contrôle. J'ai appelé Erwin et Mike pour lui dire de nous rejoindre.

Je croisais mes jambes en fixant les rues en sentant le stresse m'envahir, il y avait quelque chose qui me tracassait. Mais je ne saurai dire quoi.
Est ce qu'elle était seule ou bien plusieurs ?

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Nous regardions d'un air peu assuré la grille qui a été détruite par le passage de cette chose. Je devais reconnaître que mon envie de vouloir suivre Livaï dans cette chasse s'était dissipée, j'étais plus que nerveuse.
Je regardais les chiens entrain de renifler le sol recouvert de feuilles morte, le vent soulevait doucement mes cheveux.

— Bon bha je vous attends à la voiture. Disait Isabel. Je serrais tes yeux et tes oreilles Livaï.

— Mike ? Est-ce une bonne idée de s'aventurer dans la forêt ? Demandais-je, légèrement angoissée.

— C'est le seul moyen. Répondit simplement le policier en humant l'air. Si on ne le fait pas maintenant, on n'aura pas d'autres occasions.

Je me mordais l'intérieur de ma joue en voyant les chiens entrain de tirer sur les laisses, j'observais un court instant Livaï qui avait mis sa veste en cuir. Fidel à lui même, un air indéchiffrable était collé sur son visage. Il tenait fermement son pistolet en tenant une oreillette. Il sortait une petite boîte noire de la poche de sa veste en s'approchant de moi, il me tendait l'objet en m'informant :

— Garde-le avec toi. C'est une boîte noir, en cas de problème on saura où tu es.

Je fais un léger mouvement de tête en la mettant dans la poche avant de mon pantalon.