𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 58.

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20 juillet, 18 heures 34.

[ Historia] 18 heures 34 : Bonne soirée à toi et ton amour ! En espérant que ta robe t'aille bien.

Je souriais par ce message et posais mon téléphone sur la table avant de me diriger dans ma chambre.
Mes escarpins claquaient contre le sol pendant que je croisais mes bras pour me contempler d'un air dubitatif dans le miroir. La texture fluide du satin à la couleur champagne claire embellissaient mes courbes, le col bénitier montrait un jolie décolleté sans être pourtant vulgaire. La fente qui se trouvait sur ma jambe droite, s'arrêtait à mi cuisse. Historia m'avait offert cette dernière avec un collier lasso argenté s'accordant avec la couleur de la robe.

Travaillant dans la mode, cette dernière m'avait conseillé et choisit la tenue idéale pour ce genre d'occasion. Je pouvais que la remercier de m'avoir aidé dans mes choix. Mes cheveux étaient détachés et formaient une coupe wavy, mon maquillage était léger avec juste un rouge à lèvres et mascara. Je me sentais bien dans cette robe, elle était fluide mais c'est sans nulle doute la première fois que je portais une si belle robe.

Un peu trop non ? Pensais-je, gênée.

Je commençais à stresser en voyant l'heure.
Je rougissais et me demandais comment Livaï allait réagir en me voyant ainsi.
Mon petit sourire qui s'était installé sur mon visage disparut en me rappelant de cette soirée là. Je souffle du nez en baissant mes yeux sur le sol prenant un air attristé.

Depuis cette nuit-là, il était devenu plus distant et plus exécrable en mon égard et tout cela à cause d'une question. Je me souvenais qu'il a ignoré ma question en disant que c'était sa vie et que je n'avais pas à m'y mêler.
C'était avec un crève coeur dans la poitrine que j'avais dormi seule dans son lit tandis qu'il s'était réfugié dans son travail, son lit n'avait même pas son odeur cela signifiait qu'il ne dormait que trop peu dans ce dernier.

Je froissai doucement le satin entre mes phalanges en fronçant mes sourcils, je passais ma main sur mes cheveux en m'interrogeant quel était le lien entre ce Sieg et Livaï...

— Bon ! Avec ce trench cela sera suffisant !

La sonnerie de mon téléphone retentissait, je le pris entre mes doigts et déglutis furieusement lorsque je vis le message de Livaï.

[LIVAÏ] 18 H 35 :  J'arrive dans cinq minutes.

Un nœud se former dans ma gorge, je contrôlais ma respiration en sentant quelque-chose compresser ma cage thoracique. Cinq minutes après, je vis le message de Livaï. Je saisis une pochette et enfilais mon trench en partant immédiatement dans la rue, la Mercedes noire de Livaï était juste en face de l'immeuble. Je rentrais immédiatement dans l'auto, je prenais un court instant à regarder l'homme qui se tenait à mes côtés.
Il dédaignait pas à me regarder mais je restais captivée par ce dieu vivant, il était habillé d'un costard bleu marine et d'une chemise bleu clair allant presque sur le blanc.

— Tu es en retard. Disait Livaï avec agacement.

— Tu m'as bel et bien dit 18 heures 50.
Je ripostais aussitôt. Hors il est 18 heures 40.

— Sauf que je t'ai envoyé un message plus tôt pour t'avertir. Trancha Livaï, de mauvaise humeur.

Je soupirais d'un air peiné par l'animosité qui se dégageait de lui, je m'accoudais contre la portière et observait la route en écoutant l'une des musiques de Sia qui passait à la radio. Le silence pesant régnait durant tout le long du trajet, plusieurs fois je me risquais à le regarder et remarquais son air imperturbable.

— On restera pas très longtemps. On fait seulement acte de présence.

— Livaï, ai-je fait quelques choses de mal ? Car dans ce cas dis moi ce qui ne va pas.
Je lançais le souffle court et le coeur lourd.

𝒯𝒽ℯ 𝒩𝒾ℊ𝒽𝓉  ᴛᴏᴍᴇ I  (ℒ𝒾𝓋𝒶𝒾 𝕩  ℛℯ𝒶𝒹ℯ𝓇 ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant