𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 41.

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Livaï m'embrassa comme on embrasse une pétale de rose ou quelque chose d'infiniment doux et précieux.
Comme je l'avais rêvé des centaines de fois,
Le miel et la soie furent bien au rendez-vous et ne disparurent pas une seule fois.

Ma poitrine était collée à lui et je pouvais aisément sentir son coeur battre rapidement contre moi, comme lui pouvait sentir mon organe vital battre à l'unisson avec le sien.
L'étincelle que je sentais à chaque fois que nous nous touchions vagabondait dans tout mon être, l'une de ses mains remontait le long de ma colonne vertébrale pour venir la poser poser sur ma joue. Ses doigts s'enfouissaient dans les cheveux alors que son pouce caressait tendrement ma pommette.

Je pouvais sentir le léger creusement qu'avait laissé la grande cicatrice qui barrait son visage et fendait ses lèvres sensuelle, contre les miennes.

Désireuse de les toucher, je promenais mes doigts jusqu'à sa nuque frémissante en caressant délicatement la partie rasée de sa tête. Je saisissais ses mèches soyeuses et plus longue en ayant l'impression de voguer sur un petit nuage.

J'ai attendu et rêvé tellement de ce moment que je pensais que ce jour n'allait jamais arriver. Lentement nos lèvres se detachèrent laissant nos souffles brûlants et fiévreux s'échouer sur notre visage. Mes jambes tremblaient contre lui alors que le noireau avait ouvert ses yeux perçants. Une pointe de déception m'envahissait lorsque je pensais que ce moment allait s'arrêter.

Putain. Souffla Livaï d'une voix rauque et chaude.

Ma tête partit légèrement en arrière lorsqu'il s'empara une nouvelle fois et à mon plus grand bonheur, de mes lèvres dans un baiser bien plus fougueux que le précédent. Il n'y avait pas de plus belle sensation de ce monde que ces baisers. Ses lèvres légèrement sèches s'épousaient à la perfection avec les miennes, je sentis le bout de sa langue caresser mes pétales rosées pour approfondir ce baiser, que bien évidement j'acceptai.

Au tout début nos langues s'unissaient maladroitement et timidement ; l'amertume du thé qu'il avait bu il y a quelques minutes me berçait, je gouttai sans vergogne ce doux nectar. Mais rapidement cette danse lascive devenait plus harmonieux et assurée.
L'air que j'avais commençait à se réduire, nous n'osâmes interrompre ce baiser par peur que cela soit le dernier.

J'étais comme une noyée à laquelle sa bouche collée à la mienne m'apportait un peu d'air frais. Mes mains descendaient venant explorer de mon touché si avide,  l'ossature si bien dessinée de sa clavicule. Il frémissait contre moi comme si le bout de mes phalanges étaient aussi froides que de la neige, mes doigts sillonnaient ses épaules carrés auquel je pouvais aisément sentir ces muscles se contracter.

Finalement, nous avions dû rompre ce baiser par manque d'air. Ma tête tournait légèrement et j'avais l'impression d'avoir des marshmallow à la place de mes jambes. Même mon premier baiser n'a pas été aussi intense, ma bouche s'ouvrit pour tenter de laisser passer l'air.
J'halètai, les joues rougies et glissai mes doigts jusqu'à ces pectoraux si finement dessinés. Aucun de nous deux ne parlaient n'osant interrompre ce moment magique.
Livaï me fixait avec une intensité qui me tordait l'estomac, je sentais une agréable chaleur s'emparer de mon bas ventre.
La main virile et chaude du noireau s'était posée sur ma joue brûlante, mais quelques secondes après je sentis celle-ci trembler, dans la seconde d'après il se séparait de moi. Mes sourcils se haussaient prenant un air inquiet et légèrement surprise, d'une voix douce je lui demandai :

— Livaï ? Qu'est-ce-qui ce passe ?

— Rien. Je dois m'en aller.

Sans plus attendre il se mettait à partir dans l'appartement afin de me laisser, mais je ne l'entendais pas de cette oreille en accourant vers lui.:

𝒯𝒽ℯ 𝒩𝒾ℊ𝒽𝓉  ᴛᴏᴍᴇ I  (ℒ𝒾𝓋𝒶𝒾 𝕩  ℛℯ𝒶𝒹ℯ𝓇 ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant